Parfois, j'ai l'impression de vivre dans un film : quand un jour j'attendais un métro et qu'il y avait ce vieil homme chantant d'une voix grinçante sur un air d'accordéon (un accordéon rafistolé avec du scotch qui avait dû faire la guerre), quand un type toujours dans le métro courrait pour ne pas le rater, qu'il a glissé et est tombé dans le trou entre le wagon et le quai. Il était enfoncé jusqu'à la taille et le signal sonore de départ a retenti. J'étais paralysée de peur : je m'attendais déjà à ce qu'il soit sectionné en deux, mais heureusement y a un homme qui a eu la présence d'esprit de bloquer la porte pour que le train ne démarre pas.
Aujourd'hui, je sortais juste de chez moi, une vieille chanson yiddish dans la tête, lorsque trois voitures de flics ont pilé (quasiment au frein à main) juste devant moi. Ils sont sortis, ont attrappé un type, lui ont ôté son sac à dos, en ont tiré trois petits sacs transparents avec de la poudre blanche dedans, lui ont passé les menottes, l'ont poussé dans une voiture tandis qu'il criait "jveux mon avocat! jveux mon avocat". Un flic a répondu : "calmez-vous, monsieur", et ils sont partis, toute sirène hurlante.
Temps estimé de l'intervention : une minute? deux? Impressionnant, quoi. Efficace.
Toi t'es là, bouche bée sur le trottoir, et tu te dis : c'était vrai ça ou c'est comme la chanson yiddish, dans ma tête? Et vu l'attitude des autres passants, c'était vrai.
Votre dévouée, qui part en week-end. Loin.
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