Aujourd'hui, non seulement c'est le concert de Devendra Banhart, pour qui je manque deux heures de cours (je lui dirai qu'il est responsable de ma déchéance universitaire), mais en plus c'est la veille de la grève nationale de la SNCF, Etudiants, RATP, EDF, et peut-être même aussi les enseignants.
Du coup, je reviens à 1h du matin, je me couche à 2 (le temps de manger, de prendre une douche, et toutes les choses secrètes que font les femmes pour entretenir leur capital beauté hum hum), je me lève à 5h30 pour attrapper un RER puis je cours là, sur ce pont où la circulation est toujours bouchée, et je prends un TGV à la gare de lyon à 7h14 précisément. Si tout se passe bien.
Sinon, je prévois de m'exercer à l'élimination des candidats au concours que j'entends passer cette année, en me faisant la main sur quelques étudiants qui auraient, traversés par une idée complètement folle et probablement suicidaire, décidés de s'asseoir sur des rails.
En fait, je suis favorable à la remise en cause des régimes spéciaux pour les cheminots, vu que la pénibilité de leur travail est équivalente à celle du fonctionnaire de la poste de Saint-amaury-sur-soane, qui, tous les matins, risque une déchirure du muscle de son avant-bras en triant le courrier.
En revanche, je comprends nettement moins l'intérêt de la réforme des universités, si ce n'est celle de mettre en concurrence les établissements délivrant la culture, de faire un premier pas vers leur privatisation, de favoriser encore plus qu'ils ne le sont nos compatriotes les plus aisés, et de reléguer au statut peu enviable de fiante, le fils d'ouvrier qui voudrait faire des études sup.
Même incompréhension pour la réforme judiciaire grâce à laquelle les personnels judiciaires vont passer de très éloignés du justiciable à inacessibles, grâce à laquelle le type qui habite un village ou une petite ville va devoir faire des centaines de km pour parvenir au tribunal, comme son avocat d'ailleurs, qui passera plus de temps sur la route que dans ses dossiers, ce qui n'est souhaitable pour personne.
Enfin bref, deux réformes pensées par des énarques issus de milieu parisien et ultra-favorisé, qui voient la province comme un Dom-Tom moins éloigné géographiquement et qui partagent leur temps entre se foutre de notre gueule et nous faire des doigts d'honneur, ce qui est vilain.
Allez, vivons heureux en attendant la mort.
Votre dévouée.
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