Paolo Roversi. Photographe italien, né juste après la guerre. C'est tout ce que je sais de lui et le reste se lit dans ses photos. Je suis tombée par hasard sur son site pendant que je tentais de digérer tout le chocolat frénétiquement ingurgité tout à l'heure.
C'est sombre, très sombre, certaines photos sont dérangeantes parce que parfois la nudité y est exposée tristement : il n'y a rien de sensuel, rien qui serait un hommage à la beauté de la femme, c'est plutôt comme une représentation de la tristesse : ce sont des côtes, des poses un peu torturées, des mains qui tentent de cacher.
Je me trompe peut-être, je ne connais pas Paolo Roversi, je ne sais pas ce qu'il cherche à dire, je ressens simplement ses photos de cette façon.
Au milieu de tous ces visages étranges, corps maigres et anguleux, il y a un portrait qui m'a frappé : celui du mannequin Natalia Vodianova, très jeune, probablement au tout début de sa carrière. On lui donne à peine 12 ans sur cette photo, mais c'est son regard qui est troublant. Qui connaît un peu son histoire (les férus de Wikipédia ou les abonnés de ELLE) se trouve confrontée à la petite fille qu'elle a dû être.
Un jour j'ai vu une photo dans un article sur les bidonvilles en Amérique Latine, je crois que c'était au Brésil, qui représentait une fillette sur une montagne d'ordures, cherchant visiblement de quoi se nourrir. Elle était brune, avec la peau mâte et des yeux noirs mais elle avait le même regard : celui qui en a vu tellement que ce n'est même pas racontable, celui qui sait ce qui l'attend si ça tourne mal, celui qui saura aussi se défendre en pareil cas.
Bon ben c'est pas drôle tout ça. Je fais jamais de blague dans mon blog, ça doit manquer.
Votre dévouée, juriste.
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1 commentaire:
Pour ma part je l'ai découvert aux rencontres d'Arles, ce portrait là ma frappée ! Il est a la fois beau et frissonnant grâce au regard du mannequin.
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