mardi 24 octobre 2006
Elizabeth-Louise Vigée Lebrun
Figurez-vous qu’internet, ça ne sert pas uniquement à se faire pirater sa carte bancaire, ça sert également à pirater la musique et les films de son choix pour pas verser la taille aux grandes maisons de production, et puis souvent, ça sert aussi à s’informer.
C’est en surfant sur l’ami Wiki, une mine sans fonds de connaissance, que je suis tombée sur une personnalité hors norme.
Une femme sous la révolution française, qui a su s’affirmer en tant que femme et artiste. Non, Superwoman, je ne pense pas à Olympe de Gouges, bien qu’elle mériterait amplement un article dans mon blog mondialement connu.
Bon alors, résumons: Elisabeth-Louise Vigée Lebrun a été élevée par des paysans puis par des religieuses (drôle d’éducation) et est devenue peintre professionnel à 15 ans, environ au moment où elle perdait son père pour qui elle nourrissait, semble-t-il, une grande affection. Sa mère se remarie avec un frivole granguignolesque bonhomme et elle quelques années plus tard avec un marchand d’art, qui fit prospérer sa carrière.
Elle peignit la cour, Marie-Antoinette plusieures fois, des nobles et voilà qu’elle se hisse à la pointe de son pinceau jusqu’en haut de l’échelle sociale. Elle met au monde une petite fille et la révolution française éclate.
Je crois que c’est en cet instant où tout bascule, que sa personnalité incroyable se révèle: elle prend sa fille sous le bras et s’enfuit à Rome, laissant dans la tourmente un mari infidèle et profiteur. La relation avec cette homme-là est difficile à comprendre pour nous, femmes émancipées et mariées si amoureuses: elle s’est mariée avec lui parce qu’il pouvait lui servir et qu’elle pouvait lui servir.
A mon avis, il y avait une certaine amitié entre eux puisqu’il a quand même plaidé sa cause auprès des révolutionnaires qui l’avaient désaisi de ses droits de citoyenneté comme tous les émigrés.
Pendant ce temps, Elisabeth peint, des centaines de toiles, et elle voyage: en Autriche, puis en Russie où elle y laisse sa fille, mariée contre la volonté de sa mère à un type décrit comme un peu louche. Elle lui en veux terriblement et décide de repartir seule en Europe, s’installe à Londres puis finit sa vie en France. En 1842. A l’honorable âge de 87 ans, ses mémoires écrites, sa fille, son mari, ses amis tous morts et enterrés.
Moi j’dis que voilà une sacrée force de caractère, avec du cran à en revendre, de la détermination, un sale caractère probablement, et la bougeotte des gens tourmentés.
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