vendredi 17 novembre 2006

Viens, peuple, gravir avec moi la montagne jusqu'à la victoire !



Ce matin, très tôt, bien avant que mes paupières se soulèvent et que mon cerveau se déconnecte du rêve tourmenté dans lequel j'étais passagère d'un métro infernal qui refusait de s'arrêter, Ségolène Royale, dite Marie Besnard par des mauvaises langues, était désignée candidate officielle du PS.
60,62 % des suffrages quand même.

Je grille donc la politesse à Zebulodie pour placarder sur mon blog un commentaire au sujet de cet évènement exceptionnel.
Pourquoi diable exceptionnel? vous demandez-vous, irrités, les sourcils froncés, prêts à me sauter à la gorge.
Parce que 60,62% c'est pas un score de pédé aurait dit Elsa, et comme une telle expression n'est pas très tolérante vis à vis de nos amis homosexuels, je me contente de: c'est un score bien plus élevé que les sondages le prévoyaient: une majorité absolue très confortable.

La deuxième raison, c'est que c'est la première fois qu'une femme est la candidate officielle d'un grand parti, comme l'a judiscieusement fait remarquer Patrick C. (Nous tairons son identité par peur de représailles)

Donc Ségolène (puisque tout le monde semble l'appeler par son prénom comme si c'était une copine) est bien partie pour la présidentielle, pour "gravir la montagne jusqu'à la victoire".
Elle a aussi dit "à vos sacs à dos!".
Prenez des notes: ya des reducs sur go sport pour Noel, achetez donc des chaussures de randonnée, il parait qu'on va en avoir besoin.

Mon opinion (j'en ai quelques unes même, pi des idées aussi. Si, c'est vrai.):
Ségolène est une femme et mon Dieu ça fait du bien de voir une femme reccueillir une majorité de suffrage derrière elle, surtout dans un milieu où l'homme, cet énergumène, est omniprésent.

Problème: elle a été nulle aux débats, creuse, démago et à la limite de l'incompétence. Je me suis dit: c'est peut-être l'émotion.
Mais bon, quand on est présidente, l'émotion on s'asseoit dessus.

Sur son blog/site/chose-à-subventions, ce qu'elle écrit est mignon: elle parle de la France comme si c'était notre maman à tous, "Oui, la France peut reprendre la main." Je crois que là, elle a pas fini sa phrase. A qui elle reprend la main?
Ou alors elle confond le PS qui est un parti et la France qui est un Etat. Et là, ce serait rigolo.
Y a aussi: "Aujourd’hui c’est un beau jour pour partir au combat car nous sommes portés par un mouvement populaire généreux et heureux qui sent que nous sommes soutenus par une cause qui est plus grande que nous."
Hi. Donc on est des petits ne sachant pas exactement pour quelle cause on part au front mais l'important c'est de partir au front.

Non, en toute franchise, elle ne me déplait pas: je la préfère de loin à Sarko et compagnie. Le problème, c'est que pour l'instant, elle ne m'a pas convaincue de ses compétences. Alors j'attends, il reste plusieurs mois, on a le temps.
J'aimerais qu'elle s'engage, qu'elle soit moins évasive et moins idéaliste. Qu'elle pose les problèmes et qu'elle y réponde avec ses solutions, pas en disant: "je suis du même avis que les français".

J'attends.

"Bien à vous"

Votre dévouée, impatiente.

Aucun commentaire: