mercredi 26 décembre 2007

Lettre à Mr. Président.

On est le 26, ce qui veut dire qu'il est trop tard pour que je vous souhaite un Joyeux Noël et trop tôt pour une Bonne Année. Mais, tant que j'ai mes deux yeux pour voir ce que j'écris, j'en profite pour vous souhaiter les deux, et à tout le monde en plus.

Je voudrais adresser un mot aussi à Nabot-blingbling, le type avec ses lunettes pilot et son mannequin à la main qui nous sert de président:

"Cher Nicolas,

t'as le même second prénom qu'un personnage russe d'une histoire à dormir debout que j'ai commencé à écrire il y a quelques années et que je ne parviens pas à finir. Pour ça, je devrais bien t'aimer, mais je ne t'aime pas. Pas du tout. Je n'y peux rien, j'arrive pas à m'y faire, c'est à cause de mon intransigeance. J'estime qu'un Président, de mon pays, ça doit avoir la classe, ça doit pas courir en sueur dans un t-shirt Nike, ça doit pas se trimballer à moitié à poils sur un bateau d'un grand industriel, ça doit pas passer son week-end chez Mickey en exhibant son nouveau jouet sexuel destiné à satisfaire son égo de mâle, voire une partie un peu plus physique que son égo (mais tout est lié).

Ah je suis un peu injuste avec toi, Nicolas. Je sais bien mais tu m'énerves. Je pourrais charger Carla, mais elle assume tellement ce qu'elle est que j'en suis quelque peu admirative. Elle a une vulgarité en elle mêlée à une sensualité agressive qui me subjugue.
Et puis c'est toujours les femmes qui ont tord dans ce genre d'histoire, ça m'énerve aussi ça.
Non, c'est tout de ta faute à toi. Tu déçois les romantiques qui te voyaient éperdument amoureux de Cécilia que tu remplaces en à peine deux petits mois par une people du XVIeme.
Bling-Bling encore. Tu la traines par la main comme un accessoire qui va avec tes lunettes voyantes. Qui va bien dans le décord de Louxor.
Elle le veut bien certes. C'est quelque chose le pouvoir.

Parfois, je rêve de mon pays. Je l'aime d'une façon un peu désuète. Je me dis qu'il n'a jamais été celui des droits de l'homme mais qu'il avait une certaine image d'élégance à l'étranger. C'est fichu, on ne peut même plus sauver les apparences. On a comme président un mixage de Bush versant d'un trait son coca dans un verre à champagne lors d'un diner officiel, et de Bigard habillé comme Puff daddy.

Y a que les journalistes de "ELLE" pour trouver ça drôle à jeun.

Joyeux Noel donc, et puis Bonne Année aussi.
Paie un précepteur au petit Louis car ça va chauffer dans la cour de récré."


Ta dévouée, dont l'oeil brûle et brille.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

Coucou Olympe,

Merci de cet article que j'ai pris grand plaisir à lire. J'ai adoré le ton que tu as employé et les vérités que tu as développées.
Bon courage pour le stage
bon réveillon et à bientot
bises
sandrine