Information piquée dans les actualités yahoo :
"Un fermier bulgare a échangé sa femme contre une chèvre sous prétexte qu'elle ne pouvait pas lui donner d'enfants.
Stoil Panayotov a pris sa troisième femme, et l'a emmenée au marché le plus proche afin de l'échanger contre une chèvre de 8 ans, prénommé Elena.
Afin de se justifier, Stoil a avancé le fait qu'un de ses amis, le jour précédent, lui avait confié qu'il n'avait vraiment pas de chance avec les femmes, et qu'il aimait beaucoup la femme de celui-ci:
"le marché a été conclu avec l'approbation de ma femme. Au final, la chèvre a donné naissance à trois nouveaux nés, et ma femme à aucun. Mon ami a vraiment fait une bonne affaire, car j'ai reçu une chèvre d'occasion pour une femme neuve".
Passée la sidération à la lecture de cette information, outre une colère froide sous un rire jaune de façade, plusieurs choses me viennent à l'esprit :
1/ Il s'agit d'une "transaction" effectuée en Bulgarie, Etat ayant adhéré à l'Union Européenne en janvier 2007.
2/ Il s'agit d'une transaction, un échange d'un être humain contre un animal, comme si la femme (qui est un être humain, si, si, je vous assure, elle a même une âme même si les hommes et l'Eglise en ont douté pendant des siècles!) était un animal ou une chose.
3/ Il s'agit d'une situation de polygamie, puisque "l'objet de l'échange" est sa troisième femme.
4/ "Mon ami a vraiment fait une bonne affaire, car j'ai reçu une chèvre d'occasion pour une femme neuve". Genre, s'il avait eu un tracteur neuf ça aurait été sympa aussi.
Qu'est-ce qu'on peut donc faire face à une telle inhumanité? J'ai envie de dire, une imbécilité, et ce n'est pas pour insulter ces deux hommes (dont la capacité intellectuelle me parait toutefois faible), c'est simplement que je ne comprends pas comment, dans un pays européen, en 2008, une femme peut être traitée comme une chose. De manière officielle j'entends : elle est l'objet d'un contrat, un échange, comme un tracteur.
C'est là que devrait intervenir l'Union Européenne : elle qui rappelle à l'ordre les Etats en cas de violation de la concurrence, en cas de problèmes économiques, devrait s'intéresser de près au social et aux droits de l'homme.
- D'abord, il y a un déficit flagrant d'éducation : si ça ne va pas de soi dans certains pays ou dans certaines cultures, il faudrait inculquer cette vérité : la femme est un être humain, dotée d'un esprit, d'une faculté de penser, de s'exprimer, de réfléchir, la femme n'est pas une chose, ni un animal, ni un vagin, la femme est un être humain, dont la dignité et l'intégrité sont protégées par les conventions internationales ET par l'Union Européenne. La femme est l'égale de l'homme. On ne peut pas vendre une femme, on ne peut pas l'échanger contre une poule, un oeuf, une chèvre, une poutre ou un tracteur.
Je crois qu'il faut vraiment insister sur ça :
1/ Femme = être humain
2/ Femme # utérus. La femme n'est pas qu'une machine à fabriquer les bébés, ni un truc sympa qu'on peut utiliser quand on veut pour avoir du plaisir. Non, non, non.
- Ensuite, il faut sanctionner de tels comportements : un Etat, et notamment un Etat européen, qui fait partie de l'Union Européenne, NE DOIT PAS accepter de telles transactions. La justice bulgare doit se saisir de cette affaire et procéder sur 2 points :
1/ La polygamie doit être condamnée : on ne peut tolérer une situation qui maintient la femme dans une situation d'infériorité et de machine à faire des bébés.
2/ Une transaction ayant pour objet un être humain ou une partie d'un être humain (ça vaut aussi dans : "échange rein de ma femme contre poule"!) doit être déclarée illégale et les auteurs doivent être poursuivis. En ce qui concerne les chefs d'inculpation, c'est à la législation bulgare de les prévoir, il lui suffira de se calquer sur les législations des autres Etats européens et de RESPECTER les conventions internationales et européennes, notamment la convention européenne des droits de l'homme.
J'ai fait un gros effort pour réfléchir pseudo-posément à une réponse juridique acceptable : ma première impulsion aurait été de répondre à la barbarie par la barbarie en demandant à ce qu'on tranche les testicules de ces deux salopards à l'aide d'un couteau rouillé arrosé de jus de citron. Cependant, ce n'est peut-être pas une bonne solution.
Votre dévouée, qui marque dans son agenda, pour se rappeler que rien est acquis : Bulgarie, Etat européen, avril 2008 : une femme vaut une chèvre.
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2 commentaires:
Je me permets d'hasarder qu'à mon sens, la "troisième femme" signifie troisième dans le temps et non en simultané. Cela n'entame en rien, cela dit, le contenu de ton propos, et j'ajouterai même, pour montrer ma bonne foi, que jamais je ne t'échangerai contre une chèvre.
"Stoil Panayotov a pris sa troisième femme, et l'a emmenée au marché le plus proche afin de l'échanger contre une chèvre".
Dans cette phrase, je comprends que c'est sa troisième femme dans le sens, c'est la troisième simultanément, sinon, ça serait pas précisé. Le doute est permis.
Autrement, pour montrer ma bonne foi, sache que jamais je n'userai d'un couteau rouillé contre toi.
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