samedi 10 mai 2008

Actes de violence gratuite et ses conséquences possibles

J'ai un superbe vélo que je bichonne depuis des années, avec un joli panier devant, dans lequel je mets mon petit sac, mes cours, voire même mes courses. Enfin, non, j'AVAIS un joli panier, qui a été vandalisé la semaine dernière.
J'avais garé mon vélo dans l'endroit prévu à cet effet, j'avais mis un petit cadenas pour la forme, et puis le lendemain, je n'ai rien remarqué de spécial, je suis allée à la fac avec, chantonnant sous le soleil, lorsqu'au carrefour, j'ai dû freiner brutalement, toutes les voitures arrivant en trombe en même temps à ma rencontre. Sous le coup du freinage, le panier tombe brutalement, me déséquilibre et je manque de me faire aplatir par un break.

Mon panier, un truc en métal joliment ouvragé, avait été méticuleusement dévissé, vis par vis, avec patience et acharnement. En regardant un peu mieux, je vois que le socle de métal sur lequel il était vissé est tordu, on a dû donc tirer dessus violemment dans le but de l'arracher.
Et mince, je trouve ça à la fois scandaleux, gratuitement méchant et profondément débile : à la limite, voler un pneu, ça aurait été plus logique : je suppose que ça se revend. Mais chercher à arracher un panier ??? En fait, c'est l'illustration d'une violence gratuite et aveugle.
ça me fait penser au "happy slapping" : une personne est filmée en train de frapper une autre personne qu'elle ne connait absolument pas, prise au hasard.

Ce genre de comportement me met dans une colère froide, presque haineuse et en même temps ça me fait un peu de peine. Je me dis que c'est le genre d'acte gratuit qui peut entraîner une méfiance envers l'Autre, n'importe quel autre : on ne le voit plus comme quelqu'un de bienveillant mais comme un agresseur potentiel.

Il y a quelques semaines, dans une laverie automatique, une femme essayait d'ouvrir une machine que je savais ne pas fonctionner, je m'avance donc vers elle en lui souriant et je lui dis : "elle ne marche pas celle-là". Elle se retourne brusquement vers moi et me lance, aggressive : "c'est ma machine!", avec un regard à la fois apeuré et en même temps près à jouer des poing si jamais je voulais lui piquer SA machine.

Bon, je vais aller faire réparer mon vélo. Je me demande si je pourrai remplacer mon panier en métal par un en osier.

Votre dévouée.

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