lundi 26 mai 2008

Indiana Jones


Contrairement à ce que pense la majorité des critiqueurs d'allociné, qui de toute façon n'ont pas un brin de jugeotte, le nouvel Indiana Jones n'est pas une nullité sans fond. C'est un bon film d'aventures qui souffre simplement de la prise d'une substance hallucinogène par son scénariste.

En effet, laissez-moi vous raconter cette histoire avec moults détails.

D'abord, comme Indiana est vieux et cagneux, il se découvre un fils en la personne d'une petite frappe ridicule mais attachante (Shia), ce qui permettra à Harrison de prendre enfin sa retraite. Il y a la sublissime Cate Blanchett, russe et dotée d'un magnifique casque brin luisant à la Mireille Mathieu en plus court, qui fait semblant d'être voyante mais qui ne voit jamais rien, et qui cherche des noises à Indiana, parce que dans l'histoire c'est la méchante. D'ailleurs elle plisse ses yeux bleus sans aucun mobile, comme seuls le font les vrais méchants.

Bref, après être sorti indemne d'une explosion nucléaire en s'étant habilement caché dans un réfrigérateur, Indiana part pour le Pérou avec un crâne en plastique qui scintille pour aller retrouver son ancien pote qui est devenu fou, et aussi accessoirement son ex-copine qui est la mère du fils qu'il vient de se découvrir. Dallaaaaaaaas ton univers impitoyable...
Alors, ensuite, il va raccrocher le crâne en plastique sur un squelette en plastique qui est en fait un extraterrestre qui le remercie gentillement pour ensuite tenter de l'assassiner lâchement grâce à des pouvoirs paranormaux qui sentent bon le film de science-fiction des années 70.

C'est drôle. Sauf quand l'extraterrestre met le feu aux yeux de Cate.

C'est un film d'aventures très sympa jusqu'à ce qu'un scénario de série B se glisse dans le film avec la subtilité d'un Raffarin s'exprimant à la tribune.

Ceci dit, ma voisine a commenté tout le film à son mec (qui n'en pouvait visiblement plus) avec une voix suraigue, en criant des : "oh mon dieu! c'est donc ça une explosion nucléaire!" , "attention indiana, derrière toi!", "oh non c'est triste", "ça fait peur". Entre deux gloussements. C'était une expérience hors du commun, un peu comme voir un film à côté de Paris Hilton, mais en brune.
J'ai plusieurs fois soufflé fortement en la regardant fixement, mais elle me voyait pas, elle ne percevait même pas ma présence, elle ne s'est pas demandée si elle gênait quelqu'un, elle semblait vivre chaque instant pleinement sans penser à autre chose, sans réfléchir.
Je me suis dit tout d'un coup, au passage où Indiana et toute la clique sortent indemnes et à peine humides d'une chute vertigineuse genre celle du Niagara, que non, il n'y a pas que les imbéciles qui sont heureux, simplement ça aide.


Votre dévouée, qui a toutefois passé un agréable moment.

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