vendredi 2 février 2007

Le concert de Goran Bregovic

Un mot avant de commencer: ce type est fou. Pas dans le genre simplement hors norme, chanteur serbe excentrique avec la coupe de cheveux de BHL. Non, pire.

D'abord, quand on prend sa place pour un concert de musique gypsy, on s'attend aux trombones, trompettes, cors et compagnie, du rythme crescendo et des cris un peu partout.
Or, le concert a commencé par un chant quasi a capella de deux chanteuses en costumes traditionnels. C'était le genre de voix qui vous fait monter la chaire de poule le long des bras. Après y a une tripotée de gros types moustachus qui se sont mis à beugler et j'ai eu mal aux tympans.
Au bout du quatrième morceau, Goran Bregovic a bondi sur scène, les pieds nus et vêtu d'un costume d'un blanc si intense qu'il donnait l'impression d'être sorti d'une pub pour la lessive. Il a empoigné sa guitare bleue électrique et a hurlé. Après, ça a été ce pour quoi j'étais venue: du génial gros n'importe quoi: tous les instruments jouaient en même temps, Goran Bregovic criait de temps en temps, les moustachus restaient, stoïques, droits comme des i et la foule s'est déchainée.
Tout le monde sautait sur place, criait en agitant les bras, comme dans les concerts de musique couillue.

Devant ce succès, Goran s'est arreté de jouer et a demandé à tous de s'asseoir. Nous, on a cru à une blague vu que deux minutes avant il criait en parcourant la scène mimant un cavalier sur son fidèle destrier.
Non, c'était pas une blague. Des bonhommes avec des doudounes rouges et des oreillettes ont débarqué.

Du coup, ça a refroidi l'ambiance. Surtout quand Goran a voulu faire quelque chose comme de la musique classique ou une sorte de mélange soupe-américaine, avec un sérieux complètement ridicule.
Il a enchainé comme ça 5 chansons sans laisser le temps de souffler et il est parti.
Là encore, on s'est dit que c'était une blague. Ou alors il faisait sa diva, les pieds nus dans son costume blanc immaculé. C'est dire la crédibilité du bonhomme.

Deux minutes plus tard, y a deux homosexuels qui ont joué du pipeau et Goran Bregovic est revenu. Avec un verre de boisson incolore qui n'était pas de l'eau.
L'heure qui a suivi a alors été sensationnelle: il a joué tous les morceaux des mariages et enterrements et les chansons style Kalasnjikov.
C'était rigolo. Et la sécurité est partie. Ou alors elle a été écrasée, j'ai pas bien vu.

Quoi que laisse penser ce message, le bilan est bon. Le type est fou, certes, mais sa musique, quand il s'agit d'orchestre avec cors, trombones, trompettes et autres, est excellente.

1 commentaire:

Anonyme a dit…

coucou olympe,

en lisant le début de ton sujet je me suis dis tiens comment elle va finir? bon à ce que j'ai compris, y'a deux trois trucs qui ne t'ont pas plus mais tu es quand meme contente alors c'est l'essentiel

bon week end
bisous
sandrine