lundi 16 juillet 2007
Dîner chez les grecs
On est d'abord parti du postulat qu'on ne survivrait pas à une fondue savoyarde par 35 degrés à l'ombre, même si le fromage est la base de notre alimentation, c'est alors qu'un grand type hurlant "hopaaaa" a surgi devant nous en nous promettant monts et merveilles, voire même une chandelle.
On est donc allé dîner chez les grecs, ce 14 juillet, un peu avant le concert de Polnareff qu'on n'a pas vu, et dont on n'a même pas vraiment vu la scène, coincée entre des millions de gens. Oui, des millions. Le décompte officiel annonçant 600 000 personnes prouve qu'il n'y a pas d'épreuves de calcul dans le concours d'entrée dans la police.
Bon, je narre la soirée, ça vaut le coup: on s'assoit à la table du restau, avec musique traditionnelle jouée par deux vieux dans un coin, sous une guirlande de vigne avec des guitares et des chansons typiques. Soudain, alors qu'on s'attendait à avoir la carte pour choisir notre repas, le type qui hurlait tout le temps "hopaaaaaaaa" en tapant très fort dans ses mains s'accroche à une rangée de cloches de vache qui pendait entre deux colonnes. Là, celui qui mangeait tranquillement en dessous, a fait un bond de quelques centimètres avec sa chaise. Ses copains ont rigolé et nous on s'est dit que ça devait être le fou du village qu'ils avaient importé de Grèce pour distraire le touriste américain.
En fait ils étaient tous comme ça.
C'était pas un simple restaurant familial avec des serveurs aux accents chantant. Non, on s'est retrouvé dans un film avec des mafieux, un remake du Parrain version grecque et gastronomique. Déjà, on aurait dit qu'ils étaient tous frères ou cousins, avec la même tête, la même ombre laissée par la barbe, les mêmes cheveux dans le cou, la même chemise entrouverte.
Ils étaient au moins dix, il y avait aussi une petite jeune femme, qui parlait avec un fort accent, très calme, très très calme, mais pas neurasthénique, simplement quand elle parlait, tu l'écoutais, à mon avis il valait mieux pour toi. Genre comme les corses dans Astérix.
Ils avaient tous du gel dans les cheveux, plaqués sur leurs crânes, (même la fille), un était chargé de notre commande, un autre de crier "hopaaaaa" pour rameuter les clients, un autre dansait et invitait des filles, un autre s'occupait du bar... Celui-là, c'était le sosie de Sonny, le fils de Don Corleone.
Nous, on rigolait bêtement en les regardant sautiller en tapant des mains, jusqu'à ce que mon amoureux me fasse remarquer que celui avec son polo rouge, qui ressemblait à Sonny, tu savais pas s'il allait rigoler en te donnant une tape dans le dos ou te casser la gueule. C'est le genre de type avec qui il vaut mieux être ami, même quand il rit. Surtout quand il rit, à bien y réfléchir.
Enfin, excellente soirée, à part que les assiettes pouvaient contenir de la nourriture pour dix personnes et à part le dessert qui ressemblait à une petite motte de sable, mais c'était pour goûter une spécialité.
Votre dévouée, adepte de la grecque-attitude.
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1 commentaire:
tu as oublié de parler des tentatives de la police de faire s'évanouir les gens dans le métro, en bloquant les entrées alors que les trains étaient vides.
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