lundi 11 février 2008

Tête à claques du jour, bonjour.


Ce midi, j'ai eu la surprise de voir au JT le fils de notre bon président, que je confonds d'ailleurs avec son frère, avec le fils de la princesse de mocano et avec probablement toutes les têtes à claques qui circulent dans les journaux pour dames-chez-le-coiffeur.

Fils de, une coupe de cheveux improbable, une chemise déboutonnée, une main dans la poche et un air suffisant, méprisant, ridiculement supérieur, qui lui donne un air de petite frappe.
Sur la question de mauvais goût, je n'ai pas grand chose à dire, à part que je prends en pitié les gens qui doivent le cotoyer.

En revanche, laissez-moi dire un mot sur son attitude vis à vis de Oui-Oui, l'ex-parachuté de Neuilly, devenu le lynché niais de l'UMP.
Qu'avons-nous donc en face de nous?

D'un côté un type, raillé par tous et Canal notamment, manquant cruellement de charisme, dérivant parfois dangereusement vers la niaiserie, mais tout de même énarque et bouffi d'ambition (en témoigne son acceptation à se faire traiter d'imbécile devant l'amérique tout entière, l'ambition à ce point là, ça a quelque chose de la logique sacrificielle).

De l'autre côté, un post-adolescent (difficile tranche d'âge masculine), à l'apparence nuisible pour lui et pour les autres, fils de Sarko 1er, dont les compétences sont aussi incertaines que l'est son style (a-t-il un diplôme? un bac au moins?) et qui manifeste un mépris insultant envers Oui-Oui.

Il faut bien que j'avoue avoir rarement remarqué un tel mépris en politique, surtout de la part d'un type qui n'est pas un homme politique, qui ne puise son assurance que dans son lien de filiation et qui parle à la caméra comme si cela pouvait lui donner une quelconque légitimité.

Ce qui me choque dans cette histoire, c'est :

1/ Le parachutage en lui-même de Oui-Oui, qui n'a rien à faire à Neuilly, comme Rachida Dati n'a rien à faire à Paris.

2/ La violence du désaveu: j'ai l'impression qu'on lui a dit "Oui-Oui : poubelle". Alors que c'est quand même un homme politique, qui a fait de hautes études, qui a une expérience dans la sphère politique. Il est nul, d'accord, il n'a rien à faire à Neuilly, d'accord, mais c'est un homme politique. C'est pas le cas de tout le monde.

3/ Que celui qui le congédie est un post-adolescent qui se croit le nouveau Kennedy français (qu'est-ce que les journaux ont pu dire comme conneries à ce propos lors de l'élection de son père) en raison, non pas de son expérience professionnelle, de ses diplômes, de ses capacités, mais en raison de son lien de filiation avec le Président.

Alors, une petite question me titille le neurone:

le dernier pas vers une république bananière a-t-il été franchi? Parce que quand même, si on se met à accorder une légitimité, un poids politique, voire pourquoi pas dans un avenir proche, un emploi hautement qualifié avec le salaire afférent, à un type qui n'a en guise de CV qu'un code génétique, où va la France, ma bonne dame?


Votre dévouée, qui parle à une dame.


Post-scriptum : idole gay? : lien.

2 commentaires:

Barsanuphe a dit…

Je n'ai pas l'habitude d'insulter gratuitement les gens, et pour Jean Sarkozy me fait l'effet du parfait petit merdeux. Ce qui est frappant chez lui, c'est le mépris total qui dégouline de tout son être. Le sourire en coin, il traite les journalistes comme des enfants facile à berner; l'air faussement convaincu, il mime son père en parlant aux gens dans la rue comme s'ils étaient des attardés. C'est un mépris qui se nourrit de l'opinion apparement très haute qu'il a de sa personne, sur la simple base de sa filiation. C'est un mépris comme on imagine celui des nobles du XVIIIe à l'égard de la plèbe. Au XXIe siècle, on appelle ça un merdeux.

Anonyme a dit…

A la lecture de ton article et du commentaire de Barsanuphe, je n'ai qu'un mot à te dire à propos de ta prose: génialissime!
Vous avez déjà tout dit et résumé parfaitementl'épisode de l'éjection du porte-parole du PDR comme tête de liste à Neuilly sur scène (hihi) (qui d'ailleurs ressemble étrangement à un épisode de la saga DALLAS :ton univers impitoyaaaaable)qu'il me sera difficile de réargumenter puisque vous pensez la même chose que moi.

Quelle est la légitimité du fils SARKO pour se permettre d'humilier ainsi un type qui a 10 ans de plus que lui? son code génétique très certainement comme tu le dis. Meme nez, même voix, memes mimiques mais une différence de taille d'avec son padre: une bonne dizaine de centimetres en plus!
bises
sandrine