lundi 5 mai 2008

Iron Man

Déjà, quand j'écris que je regarde des dessins animés, je reçois des commentaires anonymes de gens qui voudraient essuyer leurs pieds sur mon charmant minois, mais alors là je pense que je vais recevoir une enveloppe piégée à l'anthrax !

J'ai dû aller voir Iron Man (avec un énorme rosier dans les bras), le film pour les garçonnets de moins de 12 ans qui entrent au ciné avec un Iron Man en plastique made in china de la taille de mon poing.
Bon, donc, contrairement à ce que peuvent laisser entendre les critiques des spectateurs d'allociné, oui, le film est bien refletté par la bande annonce.

C'est l'histoire d'un type plein aux as qui est le boss d'une grande entreprise d'armement, et qui est soit bête comme ses pieds, soit d'une cadeur, d'une naïveté qui ne peut exister que chez un enfant de 4 ans qui aurait vécu dans un chalet dans les Vosges sans jamais allumer une télé, un ordinateur, sans jamais s'informer sur le fonctionnement du monde et de la société, sans cotoyer un seul être humain si ce n'est la bonne marraine sa fée qui est incapable de dire quoi que ce soit de vrai sur la dure réalité du monde.
< reprend sa respiration >

Bref, le bonhomme (petit, laid, bête et médiocre, mais qui semble pourtant avoir une vie intime trépidante avec des femmes qui sont toutes des mannequins norvégiens avec des dents blanches et une cervelle de moineau) découvre que Ô Mon Dieu ses armes que la bonne armée américaine utilise pour se défendre et uniquement pour se défendre en cas d'attaques sournoises de ces lâches talibans massacreurs de femmes et d'enfants sont également utilisées par les "méchants".
Je précise que dans le film, les ennemis des américains sont explicitement traités de "méchants".

Bon alors Candyman est fait prisonnier au cours d'une lâche embuscade par les méchants assoiffés de sang, et est sommé de fabriquer une arme de destruction massive en moins de 48h au fonds d'une grotte avec la boîte à outils de Ken et avec pour seul compagnon un brave autochtone.
Le dit brave homme se sacrifiera bien sûr pour l'américain, parce que le message du film est quand même : nous les américains, on est l'axe du Bien donc tout le reste du monde doit nous appuyer et faire en sorte qu'on triomphe de l'axe du Mal.

Mais ce n'est pas tout ! Oh que non ! Candyman fabrique l'armure indestructible qui lui permet de s'évader et décide de l'utiliser pour tuer les "méchants". Mais il y a aussi un méchant dans le camp des américains, qui vend des armes aux Talibans qui veulent expressement dominer le Moooonde. S'ajoute donc au message initial : si parfois ça merde, c'est parce qu'un méchant s'est glissé dans l'état major.

Voilà. Je tiens à souligner le rôle de la femme dans le film qui est : douce, blonde, belle, très très très dévouée à l'homme fort, transie d'amour, transie de peur, et qui court avec des hauts talons et une jupe si serrée qu'il faudrait la découper aux ciseaux pour l'enlever.
Bien sur, la femme parle peu (elle est occupée à obéïr docilement), mais quand elle parle, elle dit : oui, non, bien sûr. Voire "oh oui", parfois.

Je me suis demandée si c'était du second degré mais en fait non.

Celle qui n'est pas dévouée.


Post Scriptum : à la fin, le Bien triomphe.

2 commentaires:

Barsanuphe a dit…

Comme le monde est bien fait, ce film marche du tonnerre partout dans le monde. Il a coûté 150 millions, et dans le weekend du lancement seulement, il en a rapporté 200 dans le monde. On s'abonne à ce genre de flims.

Votre Dévouée a dit…

On grossit le rang des imbéciles. Rien qu'au titre, on n'aurait jamais dû aller voir ça.