Là, ce soir, après avoir baclé mon anglais et avant d'aller fêter la Saint Patrick, je me suis dit qu'il fallait que je change radicalement de philosophie pour survivre à l'idée que je joue une année de ma vie dans 9 épreuves à la con.
Gros travail de persuasion en perspective.
1er étape : je suis formidable, même que les gens se rendent pas compte de à quel point je suis formidable (jolie syntaxe). Car oui, c'est dans ma nature, je suis le genre de fille à aller sauver des enfants prisonniers d'un immeuble en feu (seulement accrochée sur le dos d'un pompier).
Et à se débrouiller seule après avoir cassé son talon un jour de pluie et de soldes à Paris, là où t'as même pas la place pour respirer en temps normal.
2eme étape : je suis intelligente. Un multiple de 9? Une équation à trois inconnues? Suffit de demander, j'ai la réponse. Disserter sur le potentiel économique de l'Azerbaïdjan face à la mondialisation? Je la fais en une heure.
Intervenir dans une conférence sur la disparition de la plante aquatique de mediterranée orientale? Ok, mais seulement si je peux relier cette disparition au réchauffement climatique. Je sais, c'est audacieux.
3eme étape : je suis bien dans mon corps, ce qui rejaillit sur l'assurance que j'affiche en toutes circonstances. Comme les mannequins russes découvertes sur les marchés, je fais 1 mètre 80 sans talon, ce qui déjà impose le respect. Cela peut également être un avantage face à un jury qui pose une question ennuyeuse (si on suppose un grand oral effectué debout et pourquoi pas sur une jambe histoire d'accroître la difficulté), je lève la tête et je vois plus rien, que le ciel et les quelques cheveux de l'intervenant. C'est fichtrement pratique.
4eme étape : je n'ai pas besoin de dormir 10 heures pour être en forme. Se persuader que non, je ne vais pas mourir de fatigue à 23h, que je suis jeune et en bonne santé (outre quelques évanouissements passagers). Que je vais bien. Je vais bien. Moi, ça va. Mon Dieu, rien qu'à l'idée de dormir j'ai sommeil !
Non. Résiste, prouve que tu existes !
Votre dévouée. Gloire à moi.
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6 commentaires:
J'ai beaucoup apprécié la lecture de ton article qui m'a fait sourire. J'admire toujours autant ton style d'écriture!
Même si je ne partage plus avec toi les (rares) cours de l'IEJ dans cette même et unique salle (qui d'ailleurs je ne pouvais plus voir en peinture), je tiens à te soutenir moralement dans cette préparation, cette dure labeur digne d'une préparation aux concours des grandes écoles (sauf que là on n'a que quelques cours par ci, par là) C'est toi qui te débrouille tout(e) seul(e) pour bosser et après les profs se font mousser lors de la rentrée solennelle de l'IEJ. Pauvre fac quand même !
Ca m'a fait plaisir de te voir hier !
Bises
Sandrine
Sandrine, tu es mon unique posteuse de commentaires, gloire à toi aussi. T'es probablement également mon unique lectrice. Merci donc, ça fait toujours plaisir.
Moi, je pense que l'Azerbaïdjan va mal.
Et puis, souviens-toi d'une des premières choses que tu m'ais jamais dites: les gens qui stressent pour des concours, c'est vraiment des nuls et des ringards.
Tu affabules, chéri : j'avais simplement dit que c'était inutile. Et en plus, c'était dans l'unique but de te rassurer.
Gloire à toi qui non seulement t'es inscrite à l'iej mais qui en plus passe les galops d'essai et autres épreuves aux consonnances équestres!
Moi j'ai comme qui dirait laissez tomber, si tu as besoin d'une fiscaliste personnelle que tu paieras grassement, je t'envoie mon cv.
;-), la bise !
Elodie
Wha ma copine élodie ! Hihi, ça faisait longtemps que je n'avais eu de contact avec ta personne.
Il suffit que je me plaigne de l'absence de lecteurs pour qu'ils affluent. Merci les copains !
A quand ton nouveau blog Zébulodie?
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