dimanche 14 janvier 2007

No promises: le très bon nouvel album de Carla Bruni


L'idée de trouver un quelconque talent musical à une fille qui est déjà belle (dans le genre osseux à la mode), amoureuse, riche, et qui fait sa moue boudeuse sur toutes les photos de magasines, ça me lourde.
Pure jalousie.

Le premier album de Carla Bruni est excellent, ça m'avait déjà soufflée: elle a un talent certain pour les bons mots, les jolies tournures de phrase, les murmures sensuels. C'est ça sa principale caractéristique: sa voix est d'une sensualité du diable.

J'attendais donc le second album avec impatience. Le deuxième album après un succès, c'est toujours un peu casse gueule.

Dès l'écoute des premières chansons, j'ai trouvé qu'elle machouillait un peu la langue de M. Tatcher. Ou alors elle mangeait en même temps. En fait, l'erreur vient de mes oreilles, parce que quelques minutes plus tard, il m'a bien fallu reconnaître que c'est de la très bonne musique. C'est doux, calme, élégant, sensuel. Rien de moins.

Cependant, ma préférence va au premier album parce que les paroles des chansons sont un plus formidable: en anglais, je peux pas me prononcer dessus parce que je comprends rien à ce qu'elle raconte.

Comme j'ai pas le temps de m'étendre sur le sujet, je vous joinds un article du nouvel obs:


Après avoir créé la surprise en 2002 avec l'album "Quelqu'un m'a dit", écoulé à deux millions d'exemplaires dans le monde, Carla Bruni sort lundi chez Naïve un second opus tout aussi réussi. Elle met sa voix à la fois grave et aiguë, son phrasé si particulier, à la disposition de poètes anglais et américains, William Butler Yeats, Wystan Hugh Auden, Emily Dickinson, Christina Rossetti, Walter de la Mare ou encore Dorothy Parker.

Même si elle n'est pas à l'origine des textes, elle impose sa personnalité tout en développant ses thèmes de prédilection: le désir, la peur de s'engager, le temps qui file, le chagrin.

Produit, comme le précédent, par Louis Bertignac, l'opus de onze titres flirte avec aisance principalement entre folk et blues, et parfois avec la pop. Les guitares et l'harmonica sont en avant, soutenues par une batterie et un piano aériens.

"L'anglais est une langue pleine de consonnes et pleine de rythmes tonales et toniques. Au début, j'ai lu la musique de ces poèmes avant d'en cerner tout le sens", précise la chanteuse pour qui ce disque n'est "absolument pas une parenthèse".

"J'aurai pu faire 'Quelqu'un m'a dit 2' mais j'ai au contraire cherché un espace de liberté de façon instinctive", a-t-elle expliqué à l'Associated Press. "Je ne sais pas si ce disque correspond à ce que le public attend. Ce n'est pas un album commercial".

L'ancien mannequin fait d'ailleurs preuve d'une réelle modestie face au succès de son premier essai. "Beaucoup d'artistes sont morts dans la misère et dans l'ignorance la plus totale. Le succès conjugue parfois la chance et le hasard. Ce n'est pas un marqueur de valeur sinon il faudrait refaire l'histoire de l'art", sourit-elle tout en reconnaissant avoir été particulièrement "touchée" par l'engouement en France. "Même si j'ai un passeport italien et que j'aime chanter en anglais, je n'écris qu'en français. Ça me vient de ma grand-mère maternelle qui habitait Saint-Etienne. Je ne sais pas si je suis dans le coeur des Français, mais les Français sont depuis longtemps dans le mien".

Chantera-t-elle un jour des poètes français? "Léo Ferré, Jean Ferrat, Serge Gainsbourg, Juliette Gréco et tant d'autres l'ont fait merveilleusement bien. Je ne pourrai pas faire mieux. J'aimerais en revanche mettre en musique des auteurs contemporains comme Michel Houellebecq. La chanson qui est prête lui a beaucoup plu. On verra!"

Carla Bruni ne renie en aucun cas son métier de mannequin. "Cette profession est aussi ludique qu'épuisante physiquement et psychiquement. Elle peut être déstabilisante pour des gens fragiles. Mais moi, elle m'a beaucoup appris", reconnaît-elle. "Elle m'a fait mûrir et m'a mis le pied à l'étrier dans mon rapport difficile à l'image. Il faut aussi reconnaître que les mannequins ont beaucoup de chance. Quand les gens connaissent votre image ça vous ouvre les portes".

A-t-elle peur de vieillir? "Non!", lance-t-elle. "Ça m'ennuie tout simplement car le temps passe trop vite. Seule une belle chanson peut rester éternelle ou quelques artistes comme les Rolling Stone", sourit-elle. "Ils iront comme moi un jour six pieds sous terre, mais eux, ne mourront jamais!"

Et si Mick Jagger lui proposait un duo? "Ce serait oui tout de suite. Mais mon rêve serait un jour de chanter avec Bob Dylan", avoue-t-elle.

L'album "No Promises" sort le 15 janvier chez Naïve qui publiera aussi le 23 janvier un recueil de poèmes choisis par Carla Bruni. AP

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