mardi 9 mai 2006

Critique de V. For Vendetta

C’était pourtant bien parti: un masque fantastique, une histoire d’oppression à la George Owell, j’imaginais alors un film noir et ambigue sur la résistance aux méthodes plus ou moins justifiées à un pouvoir totalitaire. Le film commence par une tentative de viol qui plonge instantanément le spectateur dans une ambiance malsaine correspondant tout à fait au scénario, puis le zorro perruqué arrive, lançant poignards et explications pompeuses un brin ridicules. J’aime bien l’idée d’un personnage hors norme et hors du temps qui parle parfois en rimes parfois de façon un peu trop recherchée. Certains ont ri, moi ça m’a plu. Puis Nathalie Portman ouvre ses grands yeux de poupée joufflue, couine et déverse des torrents de larmes poussant ma patience à ses limites. Le scénario se découd comme si l’on tirait sur un fil dépassant d’un pull en laine tricoté par grand-mère: V. tombe amoureux de Barbie au pays du terrorisme alors qu’il devrait ne poursuivre que sa mission, ne voir qu’elle. V. n’est pas un homme, il est devenu un sentiment: la vengeance, il est était une erreur (selon moi) de le faire se disperser. La fin est du grand n’importe quoi: il ne poursuit même pas son oeuvre en actionnant lui même la machine, et la Portman se lance dans un monologue lyrique aussi ridicule qu’agaçant.
V. for vendetta aurait pu être au cinéma ce que 1984 est à la littérature. Au lieu de ça, c’est une soupe hollywoodienne dont on attend le bétisier à la fin du générique.

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