mardi 9 mai 2006

Je suis Alice au Pays des Merveilles



Qu’est-ce qu’on fait comme métier quand rien ne parait intéressant? Moi je voulais être zorro avec en plus des supers pouvoirs, j’aurais voulu imposer le respect aux puissants d’un seul regard, comprendre tout et tout de suite, trouver des solutions à tous les problèmes grâce à mon intelligence hors du commun et à ma fortune au moins 10 fois plus grande que celle du comte de monte christo. Malheureusement, Dame Nature en a décidé autrement et je vais bientôt me retrouver à la fin de mon cursus avec un joli diplome universitaire et pas de boulot. Des concours à passer pour se retrouver larbin du jeune énarque égocentrique, écartetée entre les rivalités professionnelles incessantes? Passer le concours d’avocat sans passion de la matière, parcelle d’un univers sans joie où tout va toujours mal. Continuer en doctorat et reculer pour mieux sauter.
Le voilà le dilemne de notre société: balancez des pions dans un batiment mussolinien, laissez macérer quelques années en leur bourrant le crâne de données et finissez par ouvrir la porte de sortie. Sur rien. Ou plutôt sur tout: un monde auquel on n’a pas été préparé, nous les adeptes de théories fumeuses et ancestrales. Un monde du travail exigeant et impitoyable qui nous étonne et nous angoisse. Le chemin de croix pour trouver sa place là-bas!
Et tout ça m’attend, comme des centaines d’autres: on regarde la fin de notre cursus en se rongeant les ongles. Rares sont ceux qui ont de véritables projets, rares sont ceux qui suivent une route goudronnée, bien propre et bien tracée. Et la fac, les profs, le sio, tous nous regardent nous vautrer dans une incertitude décourageante avec compassion ou amusement.
Heureux celui qui sait ce qu’il veut et où il va.

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