C'est pas pour dire mais demain, c'est mon anniversaire. J'aurai un âge un petit peu trop vieux, où au Moyen-age j'aurais déjà eu au moins 8 gamins avant de mourir en couches, où normalement à notre époque, je devrais chercher un boulot pour payer mon loyer. En fait j'ai pas de mômes et j'ai pas de boulot, je bois des bières d'un litre et demie au pub du coin avec MF et je médite sur le droit de manifester sa religion en attendant de trouver une solution pour rejoindre le versaillais.
J'écris un truc sur une société ultra-organisée que certains essaient de détruire en échafaudant des plans compliqués limites suicidaires mais qui s'effondrera d'elle-même avec une épidémie de peste.
J'aime bien lire des histoires de peste, d'ailleurs à ce propos, je recommande l'excellent bouquin de Connie Willis: Le Grand Livre. C'est une étudiante en histoire qui pour finir sa thèse part au Moyen-Age grâce à une machine à remonter le temps, mais y a un cafouillage dans la manoeuvre et elle se retrouve au mauvais endroit au mauvais moment, juste là où l'épidémie de peste noire qui a ravagé l'angleterre commence.
Il y a un truc intéressant dedans, au delà de la description minutieuse de l'étendue de l'épidémie et du ressenti par la population: c'est le changement progressif de l'état psychologique de la chercheuse. Elle, elle s'y connait en matière de peste, elle fait sa thèse dessus, c'est une scientifique, une rationnelle, elle rassure les gens, elle leur dit que c'est une maladie et non un chatiment de Dieu et personne ne comprend. Elle connaît les chiffres de la mortalité, les moyens de soulager les victimes (ou du moins d'essayer), mais petit à petit le doute s'insinue dans son esprit. La peste, c'est peut-être pas tout à fait ce qu'elle a écrit dans sa thèse, c'est peut-être encore un peu plus grave, surtout quand on la vit.
Faut que je le relise ce livre. En ce moment, je suis dans "pars vite et reviens tard", de Fred Vargas. Je voulais pas le lire, ça me bloque les gros succès et le matraquage publicitaire. En fait, c'est un très bon bouquin, j'en suis qu'à la moitié mais pour l'instant, y a d'excellents passages.
Et "pars vite et reviens tard", ça vient de la méthode des trois adverbes visant à éloigner la maladie, en réalité, on disait au malade: "pars vite, va loin et reviens tard". Mauvaise méthode entre nous: la victime finissait pas crever sur le bord de la route et étendait l'épidémie...
Bon, sur ces bonnes paroles,
Votre Dévouée.
samedi 7 avril 2007
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