samedi 21 avril 2007
L'avenir des cinq prochaines années se joue demain
Chers tous, admirateurs quotidiens (ne le niez pas, ça ne servirait à rien),
demain, on va voter pour élire un nouveau président de la république. C'est rare qu'on demande l'avis du peuple, alors bon, allons-y gaiement, une fleur sur l'oreille et le coeur en fête. Ou pas. L'estomac noué, la main tremblante, en priant pour que la tripotée de cons qui veulent faire "péter la société" comme on a pu l'entendre dans les différents reportages ces derniers mois, n'y parviennent pas.
Je disais à une copine qu'avant 2002, on s'installait confortablement le dimanche soir devant la télé, un petit buffet à disposition, en blaguant, en spéculant sur les visages qui allaient s'afficher à l'écran. Plus depuis 2002. Je me suis paralysée en 2002, j'arrivais plus à bouger mes muscles (pourtant en grand nombre), je ne percevais même pas le désarroi des autres. C'est comme quand on s'évanouit: le temps ralenti, les sons s'estompent et on se retrouve dans du coton. Ben là, je fixais le visage rondouillard de Le pen, un peu bouffi, au sourire énorme. Je me suis dit que ça devenait grave d'être pompette au bout d'un verre de biere.
Et puis l'image a disparu et les journalistes ont parlé. J'ai réalisé que certains, poussés par je ne sais pas quel ras le bol, quelle misère ou bien quelle idiotie, venaient de donner la possibilité à un homme dangereux, xénophobe, raciste, rétrograde, révisionniste, populiste (et j'en passe), d'accéder au pouvoir. De nous diriger nous tous, d'impulser une politique gouvernementale qui mettrait en danger une grande partie de la population.
C'était la première fois que je votais et 17% des français avait choisi le leader d'un parti d'extrême droite, sans ignorer toute la symbolique de ce choix.
Quelle honte. On avait critiqué l'autriche et on faisait pareil, pire même vu que Jörg Haider n'a jamais été élu à un poste aussi élevé que président de la république.
Alors Chirac, guignol magouilleur professionnel a été réélu avec le score d'un chef de pays totalitaire.
Demain, peut être que le vieux borgne va encore retrouver son visage sur les écrans de télé. Alors qu'on a mis des siècles à bénéficier d'un suffrage universel, certains l'utilisent encore comme si un vote n'était pas un acte grave: après tout, c'est qu'un bout de papier.
Un type a dit au journal l'autre jour qu'il voterait Le Pen "pour que ça pète". Mais quoi? la société?
Je vais parler que d'un aspect que je pense connaitre un peu: la justice. Elle a besoin d'une grande réforme: tant dans le recrutement des magistrats que dans son fonctionnement. La justice ne rend plus la justice aujourd'hui, elle lit des dossiers dans les grandes lignes et balance une sentence plus ou moins répressive selon le gouvernement en place.
D'accord, il faut réformer tout ça, mais la base globale de notre société est bonne car c'est une démocratie. On peut s'exprimer librement, élire un nouveau président tous les cinq ans, élire nos députés, nos maires...ect
Les gens qui disent vouloir "faire tout péter" me navrent. J'ai jamais été une fervente adepte du suicide collectif.
Votre dévouée, pas très rassurée.
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