vendredi 15 juin 2007

Dombais & Fille !

Dombey & son est un roman de Dickens, adapté à la télé par Laurent Jaoui. Honnêtement, j'ai un peu de mal avec Dickens, non pas que ce soit chiant ou mal écrit, loin de là! Non, c'est juste tellement glauque que ça pourrait même éveiller des tendances suicidaires chez Bob l'Eponge.

L'adaptation est là excellente, surtout le premier épisode (il y en a deux). C'est réalisé comme un conte: une voix off grave et envoutante, des décors et costumes superbes, une atmosphère étrange, un peu trouble, envahie par une bonté peu ordinaire. Car oui, l'histoire est moins sinistre qu'on pouvait le penser: certes, il s'agit de la vie d'une fille que son père ignore complètement, mais il n'y a pas de violence, même si l'indifférence peut parfois devenir violence psychologique. Il n'y a pas de cruauté, seule la tante est une méchante idiote, les autres essaient simplement de vivre en paix. Pour le père, ça se traduit par la volonté d'avoir un fils, de l'élever dans l'idéologie qu'il est un Dombais, qu'il sera partie intégrante de Dombais et fils.

De temps en temps, rarement, il sort de son mutisme et balance un: "mais vous ne comprenez pas ce qu'est Dombais & fils!?", d'abord incrédule puis méprisant.
Et ce vieux con insensible, égoïste, aussi vivant qu'une pierre tombale est l'objet de l'admiration de sa niaise de fille.
Ah oui excusez moi, mais la pauvre, elle est gentille, adorable, elle chante comme une cantatrice, mais elle est un brin niaise. C'est pas génant en soi, toutefois j'avoue une préférence pour les héroïnes un peu moins mollassone, comme sa belle-mère par exemple. Bon c'est l'histoire, je vais pas tout changer. (D'ailleurs, à ce propos, j'ai pas lu le bouquin donc j'ignore si la version est fidèle au livre).

Bref, le seul moment où la brave enfant agit un peu, c'est quand elle embrasse son amoureux. Après, elle a tout de suite deux mioches, va falloir faire gaffe quand on embrasse quelqu'un, après on attrappe tout de suite des enfants.

Voilà, je ne vais pas narrer toute l'histoire, je voulais simplement souligner le côté "conte" d'une adaptation de Dickens, ce qui est assez rare pour mériter l'attention.

Mes amitiés.
Votre charmante dévouée.

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