dimanche 31 décembre 2006

Très bonne année 2007 à tous !


Je vous souhaite à tous une excellente année 2007, pleine de bonheur et d'amour.
Plus particulièrement:

-> A mon amoureux: de trouver un super stage/emploi, tout en sachant que je le couvrirai de bisous quoiqu'il en soit.
-> A Clothilde: de créer des costumes de contes de fée à foison
-> A Paulo: de trouver chaussure à son pied
-> A Sandrine: de prendre la tête de sa section politique
-> A Aurélia: de réussir ses concours
-> A Gary: de trouver un sujet de mémoire ( :D )
-> A Cap: de devenir la pro du droit des affaires internationales
-> A Zébulodie: de construire et nourrir un nouveau blog
-> A Marie-France: d'inventer un essui-ecran-d'ordi automatique
-> A Alexia: de trouver encore des paquets de kinder ouverts au Monop
-> A Pauline: d'être CPE
-> A Emma: de vivre heureuse avec son Martin

... etc

samedi 30 décembre 2006

L'Eglise s'associe à la Justice pour veiller le sommeil des puissants

Ben dis donc, c'est pas que je sois particulièrement aigrie ces temps-ci mais il y a matière à s'offusquer seul dans son coin.
Ainsi donc, l'Eglise, cette grande entreprise moraliste et traditionnaliste, refuse la dernière volonté d'un homme qui désirait des funérailles religieuses.
Le crime de ce félon? Avoir souhaité la mort de toutes ses forces, et l'avoir enfin obtenu des mains courageuses d'un médecin qui risque à présent 15 ans de prison pour avoir soulagé un homme ayant souffert toute sa vie.

Je pense au Canard (Enchaîné) qui publie un petit encadré: Pinochet, 3000 morts sur la conscience, a droit à des funérailles religieuses en grandes pompes. Un homme seul qui a subi toute sa vie une maladie évolutive, n'a provoqué qu'une mort, la sienne, et c'est lui que l'Eglise condamne.

Ahahaha. Ou pas.

Votre dévouée, qui pourra varier les sortes de pâtes, afin d'éloigner la monotonie de ses repas.

La mort en direct de Saddam Hussein

Bush se "félicite" de la pendaison de Saddam Hussein. C'est vrai que Saddam Hussein est le Mal et que Bush le Bien et que grâce à ce meurtre légal la paix va s'installer durablement dans tout le Moyen Orient.
Quoi? Des attentats par centaines? Des milliers de morts? Une guerre civile? Mais non voyons, le Bien ne peut pas engendrer le cahos en combattant les mauvais pays de l'axe du Mal qui n'ont qu'un objectif: piétiner la liberté et la démocratie.
Heureusement qu'il y a les Etats-Unis et son très dévoué ami britannique pour savoir ce qui est bien pour le Monde, et par là, pour tous les peuples qui y vivent.
Et l'Union Européenne de murmurer en fronçant légèrement les sourcils que tuer cet ex-dictateur c'est répondre à la barbarie dont il a fait preuve durant son règne, par la barbarie. C'est vilain, semble penser Douste, notre charmant molasson dont Canteloup a définitivement écrabouillé la crédibilité.

La Justice tue, mais je doute que la tripotée de joyeux lurons parachutés par les américains pour condamner leur ancien chef puisse être nommé Justice.
Quoi qu'il en soit l'Etat dit démocratique, celui là même qui enferme et torture des types sans les juger dans un camp (Gantanamo), qui par la voix de son bien aimé président-même-pas-dictateur, se félicite de la mort de S. Hussein, l'embrassait sur les deux joues il y a quelques années. Mais après tout, W. n'est pas à ça près.

J'ai déjà dit que si on pend Saddam Hussein, la logique veut que l'on pende W avec. Mais la logique, comme la notion de Justice, on peut gentillement s'assoir dessus. On peut même la faire disparaître, glisser la main dans une marionnette qui lui ressemble et que l'on appelera par son nom. Le peuple à qui l'on bourre de crâne d'idées simplistes facilement assimilables et dénuées de liens avec la réalité n'y verra que du feu.

Avec tous mes hommages pour cette année grandiose qui s'achève. (à double sens?!)

Votre dévouée, qui a décidé de se nourrir de pâtes jusqu'à la fin de ses jours. Parce que ça me fait plaisir.

mardi 26 décembre 2006

"L'hôtel hanté" de Wilkie Collins

Parce que je ne redoute pas les défis, j'ai décidé de faire des petites critiques de chaque bouquin que je lis.

Je viens de finir "L'hôtel hanté" de Wilkie Collins, un vieux livre écrit au XIXeme siècle, au moment où la populace était friante de surnaturel, de spiritisme et d'enigmes à la noix. J'étais super enthousiaste au début à cause du style un peu vieillot qui me rappelait Frankenstein et du côté mystérieux d'une femme qui vient voir un médecin car elle se croit folle.

L'histoire est celle-ci: une femme pique le fiancé d'une autre et s'installe avec son nouveau mari à Venise. Quelques semaines plus tard, celui-ci succombe à une pneumonie, un domestique disparait et un autre démissionne. Il se propage alors la rumeur que quelque chose d'effroyable s'est passé et que la veuve porte le Mal en elle.

En fait, pendant les trois-quart du livre, il n'y a que des témoignages de personnes plus ou moins reliées entre elles qui médisent sur la veuve, sans que l'on sache véritablement pourquoi. Tout se dénoue en quatre pages à la fin alors que l'auteur nous a trainé avec une pseudo intrigue pendant 200 pages.

En bref, un livre très décevant, qui serait inutile sans la perspective de le resituer dans son époque. On dirait que W. Collins a voulu imiter Edgar Allan Poe sans y parvenir.
Comme je l'ai déjà dit, je ne mets pas de note parce que je ne suis plus au collège mais ça décollerait pas.

Prochaine lecture: "American Gods" de Neil Gaiman, le livre que mon amoureux m'a offert à Noël.
-> sourit niaisement.

Votre dévouée, qui ne fait pas que regarder des séries américaines. Oh que non!

dimanche 24 décembre 2006

Le petit cartoon de Noël

jeudi 21 décembre 2006

Bientôt Noël (le scoop!)


Peuple internaute,

Laisse-moi te présenter tous mes voeux pour ce nouvel Noël et laisse moi te dire que oui, ces cadeaux cachés maladroitement dans le placard de la chambre, ils sont pour toi.
Ah Noel! Les chants dans les rues, les scouts qui se gèlent les miches devant l'Eglise, le petit Jésus qui revient (c'est pas moi qui le dit, c'est le prospectus), le vin chaud sur la place de la Lib', l'absence de neige mais un petit vent glacial qui vous menace de la Bronchite, les guirlandes illuminées pendant au dessus de nos têtes quand on se promène, les gens les bras chargés de cadeaux, la goutte au nez, les pâtisseries faites maison...
Ben oui, bien sûr que les pâtisseries sont faites maison, on est pas des feignasses! Sauf la bûche parce qu'il faut au moins un dessert mangeable.
On passe l'après-midi avant Noel à faire des gateaux, couverts de farine (nous, pas les gâteaux), sous fond musical.

D'ailleurs, à ce titre, et puisque je commence à m'y connaître en musique, il est impératif de PROSCRIRE les chants de noel, à part si on est pratiquant et qu'on s'habille avec des robes à smock... (Pour les filles, les garçons ça a plutôt tendance à mettre des pantalons. Sauf Jean-Paul Gauthier mais de toute façon il est homosexuel. Quoi? Moi j'ai rien contre, c'est pas de ma faute si je fais des constatations. Je dis juste que si je vois mon amoureux avec une jupe, même longue, je me poserai des questions. Après avoir pris mes jambes à mon cou. Oui, je suis parfois légèrement traditionnelle dans les moeurs vestimentaires)

C'est ringard les chants de Noel, ringard et niais, disais-je avant d'être brutalement interrompue. Faut mettre du Andrew Bird et son Bowl Of Fire ou du Rilo Kiley, ou encore du bon Blues. Et si on veut que ça bouge, Pavement, The Distillers, The Black Keys... ect
Non parce que le dîner de Noel, tous bien peignés avec la raie au milieu des cheveux ça craint. Et en plus de craindre, ça plombe l'ambiance.

Voilà. Pi j'ai vu un paquet cadeau rouge dans l'entrée, je l'ai sous-pesé, reniflé, mordillé, tourné et retourné de tous les côtés et j'arrive pas à trouver ce que c'est.
Je n'y survivrais pas.

Joyeux Noël.

Votre dévouée, obnubilée par un paquet rouge.

lundi 18 décembre 2006

Sondre Lerche

Petite présentation rapide: Sondre Lerche, norvégien de 23 ans, 3 albums pop folk géniaux, une fan sur last.fm qui l'a écouté 83000 fois (! elle m'épate elle), marié semble-t-il, information capitale même si ça n'a rien à voir avec sa musique...

Oui donc, quoi 23 ans, c'est pas non plus un petit prodige: Mozart à son âge il bossait depuis 20 ans alors hein on s'extasie, on s'extasie, mais on va vite se calmer.
Et puis 23 ans, c'est vieux. Ce type est un vieux qui a 5 mois de plus que moi. Mince, j'aurais déjà son âge dans 5 mois... -> sourde angoisse des ans qui passent: vite, faut que je trouve un métier, faut que je gagne ma vie, que je réussisse des concours, que je m'installe quelque part ailleurs que chez mes parents, que je...

En fait, c'est ça le problème avec le talentueux Sondre Lerche: on définit son talent par rapport à son âge. Combien de fois ai-je lu: "technique mature pour son jeune âge", "succès inattendu pour le jeune norvégien", "première tournée américaine pour le petit surdoué"...ect
Je me dis que ça doit l'agacer. Ou pas. En fait, ce post ne sert à rien.

-> soupir résigné

Votre dévouée, formidable mais parfois inutile.

dimanche 17 décembre 2006

Le con de last.fm

J'ai fait une découverte sur last.fm: le con agressif et analphabète.
Last.fm, c'est un site dédié à la musique dans sa globalité: on montre ce qu'on écoute, on partage nos gouts musicaux, on se fait des copain(e)s parfois. Y a quelque chose de fraternel et de désintéressé dans cette démarche.

Le problème survient avec le con agressif et analphabète qui a décidé de poster des messages de propagande à l'aide de la bonne vieille méthode: "si vous ne pensez pas comme moi, vous êtes des débiles, vous n'avez rien compris à la société".
Evidemment.
Vous sentez une pointe d'énervement chez moi à cet instant? Vous avez raison.
Je commence à en avoir réellement marre de la pollution de sites artistiques ou informatifs par des posts politiques. Et quelle politique! L'argumentation consiste à poster le maximum d'insultes envers un homme politique et envers ceux qui ne souhaitent pas s'exprimer sur ces questions.

Idem pour les parallèles avec la seconde guerre mondiale. Je suis indignée (et le mot est faible) de voir des connards assimiler Sarkozy à un nazi et les types de banlieue aux juifs. Il doit y avoir un certain nombre d'esprits malades pour penser à faire un parallèle entre un crime contre l'humanité par extermination à échelle industrielle d'une partie de la population et une politique publique de droite sur l'immigration.
Peu importe qu'on ait de la sympathie ou non pour ces idées, le parallèle est inacceptable.
Les gens qui tiennent ce genre de discours atteignent un tel niveau de bêtise que c'est tout juste concevable.

Enfin bon.
Ah oui, et puis le con de last.fm, outre faire de la propagande par l'intermédiaire de posts illisibles (à cause d'un illétrisme avancé) incite à la haine et au meurtre puisqu'il préconise l'assassinat du Pape pour instaurer la paix dans le monde...

Je crois qu'il n'y a plus rien à faire pour lui. Il est "fichu".

Votre dévouée, exaspérée.

vendredi 15 décembre 2006

Prix de l'humour politique 2006

Les résultats du prix de l'humour politique 2006: personnellement, ma préférée c'est Arlette parce que qu'elle parle avec un léger branle de la tête comme Dominique Lavanand à la fin de "Papy fait de la résistance", quand elle crie "c'est un scandale!", qui entre nous, est culte.

Mais bon, l'ami Wiki nous dit que c'est Sego qui a gagné (encore?) avec la phrase désormais célèbre: "Même quand je ne dis rien, cela fait du bruit"

Il y en avait des mieux dans les nominés:


* "Le pétrole est une ressource inépuisable qui va se faire de plus en plus rare" (Dominique de Villepin)
* "Je trouve qu'on a tellement de choses à se mettre dans la tête qu'il est inutile de s'encombrer le cerveau" (Nelly Olin, ministre de l'écologie)
* "Je ne suis pas l'Arabe qui cache la forêt" (Azouz Begag)
* "Mes idées n'ont pas pris une ride" (Arlette Laguiller)
* "Mettre une taxe sur des billets d'avion qu'on ne paye jamais, c'est un comble pour un président" (Odile Saugues, député PS)
* "Ségolène, elle séduit au loin et irrite au près" (Jean-Pierre Raffarin, sur Ségolène Royal)
* "Je ne l'ai pas beaucoup côtoyé à l'Elysée, on peut ne pas prendre le même escalier" (Bernadette Chirac, sur Dominique de Villepin)
* "J'entends ceux qui manifestent mais j'entends aussi ceux qui ne manifestent pas" (Dominique de Villepin, à propos des manifestations anti-CPE)
* "En France, ce ne sont pas les couilles que l'on coupe mais la tête" (Nicolas Sarkozy, répondant à Dominique de Villepin qui aurait dit "Nous sommes en 14, c'est la guerre des tranchées, moi j'ai des couilles") -> hi, celle là elle est particulièrement drôle, surtout quand on imagine le petit nerveux débiter sa phrase d'une traite, le souffle court et l'oeil fuyant.
* "Je suis un des rares ministres chiraco-sarko-villepino compatible" (François Baroin, ministre de l'Outre-mer)
* "Le Hamas a voulu faire une croix sur Israël" (Philippe Douste-Blazy, ministre des Affaires étrangères)
* "Les gazelles courent plus vite que les éléphants" (Ségolène Royal, en réponse à Henri Emmanuelli qui aurait dit à François Hollande : "Mon cher François, il va falloir arriver à enfermer dans le même zoo les éléphants et les gazelles")
* "Cette année, les corbeaux volent en escadrille" (Jean-Pierre Chevènement, mis en cause dans l’affaire Clearstream)
* "Ils vont s'apercevoir que je suis assez con pour aller jusqu'au bout" (Dominique de Villepin, en pleine crise du CPE)
* "Docteur Sarko et Doc Gynéco, c'est la com' et la came" (Philippe de Villiers, concernant le soutien du rappeur à la candidature de Nicolas Sarkozy)
* "Je préfère dire voici mon projet que mon projet c'est Voici"[4] (Laurent Fabius à propos de Ségolène Royal, lors d'une interview accordée à l'Express, le 24 aout 2006)
* "Je ne parlerai ni des attentats ni des incendies, je ne parlerai que de la Corse qui travaille" (Ségolène Royal en visite en Corse) -> l'humour réside parfois dans une mauvaise foi énorme sortie avec aplomb
* "C'est la première fois qu'un déserteur passe ses troupes en revue" (Pascal Terrasse à propos de Lionel Jospin)
* "Les coupures de presse sont celles qui cicatrisent le plus vite" (Patrick Devedjian) -> Mais c'est un poète le Devedjian, depuis qu'il a quitté l'Occident. Oui, j'aime bien faire ressortir un passé trouble.


Votre dévouée, droguée au thé vert.

mardi 12 décembre 2006

La revanche


Presque totalement remise de mes émotions bronchitales, je m'interroge sur mon exutoire favori ces temps-ci: notre nouvelle future présidente de la Republique, proclamée comme telle par le 4eme pouvoir.

Le bordelais et moi, on cherche à comprendre son programme (parce qu'on part positif nous: on se dit que si c'est la candidate officielle d'un des deux grands partis français, elle a un programme. Ou alors les adhérents PS sont des veaux, ce que je ne me permettrais jamais de dire. Oh non. Et là je vais fermer la parenthèse parce que ça commence à être long).

Ahlala, ça m'embête de dire que ses paroles sont creuses et démagogiques ("Oui, la France peut reprendre la main !"; " A nous maintenant de poursuivre le chemin, de le tracer à notre tour et de mettre la vérité en bataille. Ils nous diraient, tous ceux qui nous ont précédés, que la victoire est possible. Avec vous, je le crois aussi. Accomplissons ensemble notre devoir pour les millions de Français qui attendent qu’on mette fin à ces politiques de rupture, de fracture, d’insécurités et de précarités. Alors, je vous y invite : accomplissons ensemble notre devoir de victoire !" ...ect)

Comme je l'ai déjà dit, elle m'est sympathique parce que c'est une femme. C'est super important la place de la femme dans la société: on a payé nos droits plus qu'on ne les a gagné. On les a payé de notre sang, de notre sueur, de notre honneur et j'en passe.
Les femmes ont été traitées comme des meubles (sens juridique, un peu comme les esclaves, biens appartenant au maitre)pendant des siècles: j'viens encore de suivre un cours d'histoire du droit où le prof nous explique que la coutume moyennageuse autorise et même recommande au mari de "corriger son épouse".
Les coups, dit la coutume, doivent s'arrêter quand le sang coule. C'est magnanime, j'apprécie.
C'est à la même époque qu'on brûlait vif des femmes pour avoir propagé la Peste. La femme, suppôt du diable, image véhiculée par l'Eglise.
Les femmes ont subi pendant des siècles, sévices physiques (sexuels notamment: le viol entre époux n'a été reconnu que récemment par la législation) et moraux. Elles sont mortes pour faire reconnaitre des droits identiques à ceux des hommes comme O. DeGouges décapitée en 1793 en ayant eu juste le temps de lire sa Déclaration des droits de la femme à ces révolutionnaires, fondateurs de la DDHC, censée être défenseurs de l'égalité et de la liberté.
Ces deux notions n'étaient en réalité applicables qu'aux hommes blancs, et encore, c'était de la théorie.

On aura beau dire tout ce qu'on voudra, y a un goût de revanche sur l'histoire dans l'ascension de Segolene Royale. Pour les milliards de femmes bafouées, battues, humiliées, violées, tuées, y a cette image d'une politique, assumant parfaitement son statut de femme, (en jouant sans doute trop) à deux doigts d'accéder à la plus haute fonction d'un Etat démocratique. Par voix démocratique.
On se rend pas compte comme c'est énorme. Et c'est énorme.

Sur le continent asiatique, on tue les filles, à tel point que des villages entiers sont constitués d'hommes célibataires (cf "envoyé spécial" le mois dernier). Dans certains pays intégristes, on les voile de la tête aux pieds, on les chosifie, on les vend à 12 ans à un mari qui en disposera selon son plaisir et on les brûle si elles regardent ailleurs. On les brûle parfois seulement parce qu'on les considère trop jolies.

Ben nous, en France, ce pays de la Vieille Europe, toujours en proie aux doutes, à l'auto-critique et au pessimisme, on a une candidate officielle d'un grand parti à l'élection présidentielle.
Je dirais pas qu'on fait un gros bras d'honneur à l'Histoire et aux moeurs intégristes, simplement, on leur tire la langue.

Votre dévouée, qui n'a pas du tout écrit ce qu'elle pensait écrire sur Ségo: la roublarde, moi aussi elle m'a presque eu! Hihi.

dimanche 10 décembre 2006

Mort d'un dictateur en homme libre


Qu'il y ait des gens assez bêtes pour pleurer un homme comme Pinochet, je ne devrais pas m'en étonner, comme je ne devrais pas m'étonner que la justice nationale et internationale n'ait jamais jugé un dictateur notoire contre lequel des milliers de preuves ont été réunies. Et pourtant. Il doit rester quelque chose de candyland en moi, ou un espoir inébranlable en l'homme, malgré tout.
J'imagine parfois que la Justice est aussi courageuse et juste qu'elle prétend l'être. J'oublie que les trois quart des dirigeants nazis et des nazis d'une manière générale sont morts paisiblement dans leur pays ou en Argentine, ou qu'ils passent une agréable retraite entourés de leurs petits-enfants.
Non, je ne fais pas un parallèle douteux entre les crimes de Pinochet et ceux des nazis, je tente de délivrer deux exemples de la lâcheté de la Justice.
Allez, que les puissants dorment tranquille, la Justice veille sur leur sommeil.

Votre dévouée.

vendredi 8 décembre 2006

Pierre Lapointe



Faut que je vous dise pour Pierre Lapointe.
Il a l'air d'un p'tit péteux bouffi de certitude et de désinvolture mais je crois qu'il est génial.
C'est un peu l'excitation là: quand y a du phénomène quelque part, moi je bondis, je m'extasis, j'applaudis. Ce ne sont pas les paroles (sympathiques sans plus), c'est les variations de sa voix et la musique.
Y a des putains de musiciens derrière. D'ailleurs, mon morceau préféré est "25-1-14-14", on dirait un type qui tourne une page, qui regarde l'autre partir et qui s'en va de son côté, les mains dans les poches, légèrement vouté, un peu peiné peut-être. J'vois un pont moi, avec des rambardes en ferraille couleur vert un peu passé, des voitures qui le dépassent et lui, seul sur le trottoir. C'est pas triste comme morceau, on dirait l'acceptation finale d'une décision qui a pas été facile à prendre. J'aime bien. Non, en fait j'adore.
Allez hop, j'écoute encore.

A vos casques, les p'tits choux!

Ressuscitée-woman.

Et le 4eme jour, elle se releva.

Longue absence, hein? C'est que j'étais aux portes de la mort, moi. Faut m'appeler la miraculée maintenant.
Après quatre jours de fièvre, toux gluantes, mouchages intempestifs, étourdissements et avec l'aide de l'ami Antibiotique, je commence à pouvoir marcher jusqu'aux toilettes sans avoir l'impression d'être sur le pont d'un bateau naviguant sur une mer en furie.
Oui, j'aime toujours autant les métaphores.

Pff. Avec ces conneries, j'ai manqué des cours et j'ai pris du retard dans mon boulot.
C'est nul. Je suis fatiguée en plus. Il me faudrait des esclaves pour me masser les sinus et les doigts de pieds. Et un chanteur pour sussurer de douces mélodies à mon esprit encore quelque peu embrumé.

Votre dévouée, ressuscitée.

vendredi 1 décembre 2006

On doit demander la permission avant de parler quand on est poli, bande de crétins

Alors ça c'est incroyable, les barrières de la courtoisie ont encore été écrasées par ces butors de journalistes qui ont osé poser une question de politique internationale à Ségolène Royale.
Inadmissible! Du coup, Ségo, prenant son air outragé de maitresse de maison dérangée dans sa préparation de dinde de noel, a rétorqué au malpoli: "croyez-vous que je vais improviser une conférence de presse?". Et de s'en retourner, les yeux levés au ciel, les cheveux fouettant le visage du malappris.
Moi jdis qu'y a plus de valeurs de nos jours: poser une question politique (allez vous retourner en france vu le contexte très tendu au Liban ces temps-ci?) à une politique qui n'a même pas eu le temps de transmettre la question à un énarque pour qu'il lui rédige une réponse, c'est vraiment nul. Y a plus de respect.

Votre dévouée, dont la causticité se trouve stimulée par Segolene Royale.

samedi 25 novembre 2006

Les insolites de Yahoo

Il existe des journées foutues (dont une proportion gigantesque se situe les dimanches d'après un dernier sondage de la sofres) où on se rend compte qu'on n'a pas de sujet de mémoire alors que ça fait deux mois que les autres ont commencé leurs recherches, qu'on a pas de bouquins pour avancer les autres projets et qu'un rhume titanesque vient d'envahir nos sinus.
Il ne reste plus qu'une chose à faire: lire les pages "insolites" de l'actualité yahoo.
C'est là que j'ai trouvé l'anecdote du type qui doit se maudire, seul dans sa cellule:

"
Le voleur perd sa carte d'identité au cours d'un cambriolage: un mois ferme.
PERIGUEUX (AFP) - Le tribunal correctionnel de Périgueux a condamné à un mois de prison ferme un voleur identifié grâce à ses papiers, perdus sur les lieux d'un cambriolage.
L'homme, un voleur multirécidiviste, avait été interpellé en juillet après la découverte d'une porte fracturée dans une entreprise en bâtiment de Coulounieix-Chamiers (Dordogne), dans la banlieue de Périgueux. Les policiers n'avaient pas eu de problème pour retrouver l'auteur de la tentative de cambriolage qui avait laissé tomber par terre sa carte d'identité.

A l'audience mercredi, l'homme a nié les faits en expliquant -sans convaincre- avoir perdu sa carte à un autre endroit. Le procureur de la République a réclamé deux mois de prison contre le voleur étourdi.
"

Votre dévouée, buveuse de thé au L52 "états grippaux"

dimanche 19 novembre 2006

HEROES !


Grâce à d'avisés conseils de l'homme aimé, j'ai découvert une nouvelle série: Heroes, qui comme l'indique son titre, traite de super-héros.

Je sais, je vous entends déjà raler: y a eu superman, x-men, batman, et puis maintenant, ils font un mix du tout et ils nous le balancent après un passage par un institut de sondages.
Je vous arrete tout de suite, ça n'a rien à voir.

L'histoire, c'est qu'il y a des gens comme vous et moi qui se rendent compte un jour qu'il y a quelque chose qui cloche chez eux: y a un flic qui entend les pensées des gens autour de lui, sans qu'il puisse en controler le flux; une fille dont la schizophrénie évidente se traduit par un double meurtrier sans foi ni loi; un sénateur qui cache le fait qu'il puisse voler; une ado pompom girl qui se tue 35 fois par jour et s'auto-répare instantaément; une adorable serveuse qui retient tout ce qu'elle dit et ce qu'on lui dit; un drogué jusqu'à la moelle qui peint le futur et qui en devient dingue...ect
Y en a pas un qui maitrise quoi que ce soit, pas un qui ne soit pas en danger, pas un qui sache comment arreter ça, et pas un qui connaisse l'autre alors qu'ils s'attirent les uns les autres.

C'est frénétique, c'est euphorique et desespéré à la fois: y a deux comptes à rebours. Le premier, parce qu'il faut échapper au héros (à mon avis aigri) qui massacre tous ceux doués de super pouvoirs. Le second parce qu'il va se passer quelque chose à New York, on sait que c'est une explosion mais on ne sait ni pourquoi, ni comment et surtout pas les moyens d'éviter ça.

Y a plein de personnages mystérieux dont on ne sait pas de quels côtés ils sont et se qu'ils veulent. Je crois qu'ils sont rares ceux que l'on puisse classer dans la catégorie "méchants" ou dans la catégorie "bons" (adieu manicchéisme chéri). La plupart essaie de s'en sortir avec les moyens du bord, complètement déboussolés, sans rien comprendre des conséquences de la plus infime de leur action.

Votre dévouée, héroine du jour.

vendredi 17 novembre 2006

Viens, peuple, gravir avec moi la montagne jusqu'à la victoire !



Ce matin, très tôt, bien avant que mes paupières se soulèvent et que mon cerveau se déconnecte du rêve tourmenté dans lequel j'étais passagère d'un métro infernal qui refusait de s'arrêter, Ségolène Royale, dite Marie Besnard par des mauvaises langues, était désignée candidate officielle du PS.
60,62 % des suffrages quand même.

Je grille donc la politesse à Zebulodie pour placarder sur mon blog un commentaire au sujet de cet évènement exceptionnel.
Pourquoi diable exceptionnel? vous demandez-vous, irrités, les sourcils froncés, prêts à me sauter à la gorge.
Parce que 60,62% c'est pas un score de pédé aurait dit Elsa, et comme une telle expression n'est pas très tolérante vis à vis de nos amis homosexuels, je me contente de: c'est un score bien plus élevé que les sondages le prévoyaient: une majorité absolue très confortable.

La deuxième raison, c'est que c'est la première fois qu'une femme est la candidate officielle d'un grand parti, comme l'a judiscieusement fait remarquer Patrick C. (Nous tairons son identité par peur de représailles)

Donc Ségolène (puisque tout le monde semble l'appeler par son prénom comme si c'était une copine) est bien partie pour la présidentielle, pour "gravir la montagne jusqu'à la victoire".
Elle a aussi dit "à vos sacs à dos!".
Prenez des notes: ya des reducs sur go sport pour Noel, achetez donc des chaussures de randonnée, il parait qu'on va en avoir besoin.

Mon opinion (j'en ai quelques unes même, pi des idées aussi. Si, c'est vrai.):
Ségolène est une femme et mon Dieu ça fait du bien de voir une femme reccueillir une majorité de suffrage derrière elle, surtout dans un milieu où l'homme, cet énergumène, est omniprésent.

Problème: elle a été nulle aux débats, creuse, démago et à la limite de l'incompétence. Je me suis dit: c'est peut-être l'émotion.
Mais bon, quand on est présidente, l'émotion on s'asseoit dessus.

Sur son blog/site/chose-à-subventions, ce qu'elle écrit est mignon: elle parle de la France comme si c'était notre maman à tous, "Oui, la France peut reprendre la main." Je crois que là, elle a pas fini sa phrase. A qui elle reprend la main?
Ou alors elle confond le PS qui est un parti et la France qui est un Etat. Et là, ce serait rigolo.
Y a aussi: "Aujourd’hui c’est un beau jour pour partir au combat car nous sommes portés par un mouvement populaire généreux et heureux qui sent que nous sommes soutenus par une cause qui est plus grande que nous."
Hi. Donc on est des petits ne sachant pas exactement pour quelle cause on part au front mais l'important c'est de partir au front.

Non, en toute franchise, elle ne me déplait pas: je la préfère de loin à Sarko et compagnie. Le problème, c'est que pour l'instant, elle ne m'a pas convaincue de ses compétences. Alors j'attends, il reste plusieurs mois, on a le temps.
J'aimerais qu'elle s'engage, qu'elle soit moins évasive et moins idéaliste. Qu'elle pose les problèmes et qu'elle y réponde avec ses solutions, pas en disant: "je suis du même avis que les français".

J'attends.

"Bien à vous"

Votre dévouée, impatiente.

dimanche 12 novembre 2006

Robin des bois par la BBC.

Je vais sur www.mininova.org dans le secret espoir d'y trouver le nouvel épisode de Desperate Housewives quand je vois, inscrit dans "tv shows": Robin Hood saison 1.
Robin Hood, c'est mon enfance avec le film où Errol Flynn met kapout 10 méchants gardes avec une seule flèche pour épater Olivia de Havilland.
(Hum. Oui. Je concède. Ce sont les mêmes acteurs que dans "Captain Blood" lalala)
Du coup, je saute sur l'occasion et je télécharge le pilot.

Un blog, ça sert à se moquer des autres et de soi même, mais également à prodiguer de judicieux conseils au peuple lecteur.
Voici le mien: fans de Robin des Bois, ne regardez pas l'adaptation en série TV (diffusée par la BBC).

Plusieurs raisons:

1/ La libre interprétation de l'histoire originale est très très "libre": y a Robin qui gambade dans la forêt jusqu'à ce qu'il voit une fille qui se jette littéralement à son cou, on ne sait pas pourquoi, on se demande ce qu'il a fait pour mériter pareil traitement. Et puis il creuse une tranchée, sans qu'on sache dans quel but, après il s'en va pour retrouver son village (3 cabanes pourries) où il est accueilli plutôt fraichement. Bref, du gros n'importe quoi.

2/ L'acteur principal n'est absolument pas crédible. Il rigole tout le temps comme un niais: ouais, on va être tous pendus, trop cool les gars!
Robin Hood, il est normalement de la carrure de Zorro: c'est un type fort, intelligent, séduisant qui réussit à ébranler l'autorité despotique, pas un benêt à 3 dents qui est maigre commme un coucou, mais qui malgré sa faible corpulence balance des épées en l'air. Une épée, à l'époque, ça pesait des dizaines de kilos.
Le maigrichon, il fait tournoyer son épée qui va heurter 2 soldats en même temps sur un mur à 150 mètres de hauteur.

3/ Ils ont maquillé Mariane comme une peripapétitienne. Elle a des faux cheveux noirs qui tranchent avec ses vrais cheveux chatains, des joues oranges et du fard à paupière un peu partout, même ailleurs que sur les paupières...
Virez le maquilleur !

4/ Y a un noir dans la garde rapprochée du méchant sherrif. Désolée mais à l'époque, y avait pas de noirs en Angleterre, et si y en avait, ils n'avaient pas une condition aussi avantageuse.

Et j'en passe.

Votre dévouée, cruellement atteinte par une daube s'attaquant à un classique.

vendredi 10 novembre 2006

De mes illuminations soudaines

Mon Dieu (oui, je Lui parle beaucoup), comment ai-je pu être assez sourde pour passer à côté de "mal assis" de Pauline Croze? Le rythme un peu lancinant, la guitare, sa voix tout juste grave, l'amertume qui perce à chaque parole...

J'ai parfois des déclics soudains, "l'illumination" comme on dit, "on", le peuple, la peuplade, la foule, moi. D'habitude, c'est avec la peinture: j'ai maudit William Turner pour son tournant vers la lumière, j'aurais voulu qu'il continue dans la même veine que son autoportrait de 1799 et puis un jour, dans un musée, il y a longtemps, j'ai été attirée par une immense toile. On aurait dit une boule de feu. C'était le chaud et le froid, ça prenait à la gorge et en même temps ça apportait une sorte de paix. C'est périlleux à décrire: c'est comme le soulagement dans la douleur.
Oui, ça devient philosophique, il faut que je me taise mais quand même, réfléchissons-y.
Je sais qu'un jour je comprendrai Yves Klein. Pour l'instant, il me fait l'effet d'un fou qui se prend pour un génie. Pourtant, j'ai vu des gens pris d'une émotion intense à la vue d'une de ses toiles. Moi, je vois du bleu. Du bleu foncé partout, tout le temps, sans que j'y vois un intérêt ou que j'y trouve un plaisir.
Je me dis qu'il a vécu comme il est mort: avec une imprudence teintée de ridicule.
Je lui demande pardon pour cette pensée. Je ne ferais pas mentir la rumeur selon laquelle je suis quelqu'un de poli.

Votre dévouée, tremblante.

mercredi 8 novembre 2006

Scoop (de Woody Allen)


Je vous annonce tout de go que ce film est la comédie de l'année. (Il était temps vu qu'on est en novembre).

C'est l'histoire d'une apprentie journaliste un peu nounouille (le genre à coucher avec le type qu'elle doit interviewer en oubliant totalement l'interview) qui un jour, fait la connaissance du fantôme d'un journaliste réputé qui lui balance le scoop du siècle: l'identité du plus recherché tueur en série depuis Jack l'Eventreur.
Suivent alors un foutoir abracadabrantesque de mensonges, de quipropos, de situations cocasses et hilarantes, surtout grâce à Woody Allen, l'homme le plus drôle que je connaisse après le Bordelais. hi

Il a une façon de jouer, en débitant des absurdités à la vitesse de l'éclair, en faisant des grands gestes ou en regardant par terre, qui est proprement hilarante. Enfin, moi j'ai beaucoup ri. Ma copine Cap aussi, et comme ma copine Cap a un rire communicatif, ça a été pire que tout.

Bon, allez le voir en VO, parce que le bégaiement frénétique de Woody, ça doit atroce à doubler. Et puis y a quelques incohérences mais diable, ne nous formalisons pas, c'est pas un thriller, c'est une comédie.

Votre dévouée, qui redécouvre Woody Woody, connu aussi comme étant l'homme qui a épousé sa fille. (vous saviez pas? allez les privatistes, creusez la question: un homme a t-il le droit d'épouser sa fille adoptive? en droit français, la réponse est non bien sur, mais en droit américain...)

BanquiseLand


Ok, donc il gèle à pierre fendre alors qu'il a dix jours, on se baladait en t-shirt. Y a tellement de brouillard qu'on ne voit pas à 100 mètres et non, je ne me plains pas, je fais un constat digne d'Evelyne Deliah.
Je me dis que parler météo, c'est un peu parler de la société, des gens du nord et des gens du sud et cet article ne sert à rien, c'est juste parler pour ne rien dire.
Un peu comme Jean-Pierre Pernaut.
Il me vient là une idée formidable: vous donner un conseil de lecture, à propos du JT de Pernaut. C'est plein de critiques acerbes mais qui ne doivent pas être loin de la vérité et ça s'appelle "La bonne soupe", par les auteurs: Isabelle Roberts et Raphael Garrigos.

Votre dévouée, sans qui vous vous ennuyeriez.

Desperate Housewives, Saison 3 Episode 7 SPOILER

J'suis le genre de fille à passer en boucle un passage de série parce qu'il est super bien fait. C'est le cas des quelques secondes à la fin de l'épisode 7 de la saison de Desperate Housewives, juste avant la scène un peu ridicule où Lynette parle avec Mary-Alice.
Je parle de la sortie du supermarché. De la musique lancinante, des gens qui attendent, mais surtout de Tom. C'est fou le regard qu'il a, la crispation de son visage, et je peux l'affirmer puisque j'ai vu quatre fois cette scenette d'une trentaine de secondes.
Il émane de ce type une angoisse sourde qui croit à la vitesse de l'éclair.
Il voit sortir Julie, et là, c'est le point culminant. La terreur, elle éclate quand il voit sa femme.
D'habitude, les acteurs hurlent, tombent à genoux, prennent leur tête entre leurs mains. Chez Tom, on a l'impression que son coeur saute dans sa poitrine et puis qu'il va s'arreter. C'est tout à l'intérieur et moi j'dis sacré bonhomme: c'est difficile de faire passer une émotion aussi intense sans en faire trop. Non?

Hum. Bon épisode.

Votre dévouée, accro aux séries.

dimanche 5 novembre 2006

Le capitaine Sang


"Captain Blood", c'est un vieux film en noir et blanc de 1935, réalisé par Curtiz avec Olivia de Havilland et Errol FLynn.
-> Soupire au nom d'Errol Flynn

Bon, c'est romantique hein, ne vous faites pas d'idées là dessus, c'est du film surjoué, plein de gros clichés rigolos (le type super intelligent qui devient un gentil pirate et qui se bat contre le méchant français, la fille niaise qui glousse à longueur de temps...ect) mais c'est une sacrée performance cinématographique pour l'époque. Enfin, je crois. En tout cas, c'est sympa à regarder.

De quoi ça parle? C'est l'histoire d'un médecin qui est condamné à être vendu comme esclave dans les colonies pour avoir soigné un dissident. Y a la nièce du méchant Bishop qui l'achète et il tombe amoureux d'elle. Mais il fait comme si de rien n'était, et il échafaude un plan pour s'évader. Comme il est formidable, il réussit et se fait pirate.
Forcément, il est intègre, il vole mais pas trop et sans tuer personne et puis il sauve même sa belle qui avait été capturée par un méchant français et après ils s'embrassent et c'est super.

Voilà.

Votre dévouée, cinéphile.

La citation de ce dimanche 5 novembre

"Et si je poussais une longue plainte déchirante pudiquement cachée sous la morsure cinglante de mon humour ravageur ? Encore faudrait-il que je crois en un combat… Ah bien sûr, si j’avais cette hargne mordante des artistes engagés qui osent critiquer Pinochet à moins de 10 000 km de Santiago… mais je n’ai pas ce courage. Je suis le contraire d’un artiste engagé. Je suis un artiste dégagé."

Desproges, pour les incultes.

Saddam Hussein condamné à être pendu.



Je ne vais pas me lancer dans une tentative de démonstration du caractère peu indépendant du tribunal irakien vis à vis de l' "allié" américain.
Je veux juste dire que si l'on décide de condamner tous les dirigeants coupables de crimes contre l'humanité, qu'on pende Saddam Hussein et W. Bush avec. Que l'on commence par W.

Depuis le début de la guerre d'Irak, il y a eu plus de 600 000 morts de civils irakiens et quelques milliers de soldats américains. Pourquoi?
La question est: à qui profite les crimes?

Votre dévouée, engagée.

Le retour de vacances de Dominique Voynet


Y a un parti qui est pour moi une enigme totale.
Connu pour sa guerre fratricide, son engagement à la gauche de l'extreme gauche et ses scandales à répétition, y a le parti des Verts.

Qu'on se le dise, j'ai une certaine idée de l'écologie: j'approuve le tri collectif, je fais gaffe à ne pas trop utiliser de papier (je ne parle pas des toilettes), je ferme la lumière en sortant d'une pièce, je n'ai pas de voiture, quand j'aurais un appart à moi, je ferai installer des panneaux solaires...
Je suis plus écolo que tous les Verts réunis. Ok, donc ça, c'est dit.

Mon idée est qu'il ne devrait pas y avoir de Parti Vert: tous les partis politiques devraient inclure dans leur politique un volet écologique développé.
Pourquoi des écologistes, en faveur de la préservation de la nature se mêlent des questions de gouvernance interieure?

Il me reste en mémoire l'année d'une marée noire terrible qui avait frappé les cotes bretonnes. A cette époque, Dominique Voynet, ministre de l'écologie, n'avait pas daigné rentrer de vacances afin de remplir ses fonctions. Elle s'en foutait et aujorud'hui, elle nous rabat les oreilles en se proclamant tête de fil des Verts.
Qu'elle prenne donc des vacances et ne revienne pas.

Ci-joint, un article d'un journal breton au moment de la marée noire:
"Bien sûr, les Bretons auront été nombreux à fêter l'an aux trois zéros. Mais personne ne pouvait effacer d'un coin de sa tête la rancœur et le dégoût. Impossible. Vendredi 31 décembre, lundi 1er janvier... Jour de l'an ou pas, il fallait ramasser. Ramasser cette merde noire qui s'étale depuis maintenant 10 jours sur nos côtes, sur nos plages, et pire encore, sur notre faune et notre flore...

Alors, quand on entend certains Desmarest ou autres Voynet déclarer connerie sur connerie, on se demande - comme ça, c'est juste une idée - si on ne nous prendrait un peu pour des PLOUCS ! Visiblement, Thierry Desmarest, P.-D.G. de TotalFina, n'a pas bien appris les conseils que lui fournit l'agence de communication Publicis : il les accumule. Une petite en passant : ce môssieur a cru bon de dire à la presse l'autre jour, qu'il se montrerait généreux et donnerait une journée de son salaire pour acheter pelles et seaux sur tout le littoral.

Quant à Dominique Voynet, Ministre de l'environnement, elle a tout d'abord déclaré en arrivant à La Baule, qu'elle « n'était pas encore complètement certaine qu'il s'agisse d'une catastrophe écologique. » Puis, à France-Soir, elle nous a sorti qu'elle « soit avec un ciré et des bottes sur place, cela ne servait à rien. » Enfin, dans le Libération, elle a couronné le tout : « Au Venezuela, où il y a 25.000 morts à la suite des inondations, c'est une vraie catastrophe et on s'y intéresse peu. »



N'en déplaise à Mme Voynet qui devrait pourtant enfiler ses bottes et son ciré pour venir toucher et respirer cette s... de pétrole, nous sommes aujourd'hui confrontés à une véritable catastrophe, et de très grande ampleur : toutes les côtes, de la Pointe de Penmarc'h à l'île d'Yeu, sont engluées, et plus de 20.000 oiseaux ont été ramassés. Moins de la moitié d'entre eux survivront, malgré les soins apportés. A titre indicatif, nettoyer et maintenir en vie un oiseau revient à 600 F. M. Desmarest, il va être temps de sortir votre porte-feuilles pour nous faire don d'une heure de votre salaire !

La protection du littoral : voilà quelque chose qui tient à cœur TotalFina... Savez-vous ce qui est apparu lundi 27 dans les cafés et hôtels de Brest ? Un joli petit dépliant édité par la Fondation Total, intitulé Bretagne : la diversité pour la vie. Que c'est émouvant ! On y apprend par exemple que « les espaces naturels sont fragiles : respectons-les. » TotalFina s'était en effet associé avec le Conservatoire du littoral pour l'aide au maintien de la biodiversité, c'est-à-dire la diversité du monde vivant, et la protection des espaces littoraux. Les premiers résultats de ce combat se montrent très convaincants ! N'est-ce-pas ? Et vous serez certainement heureux d'apprendre que grâce à la Fondation Total, « 710 km de rivages sont définitivement préservés »... Ah, qu'il est bon de faire confiance à ces vrais amoureux de Dame Nature !

En attendant, manifestations et cris de colère se multiplient contre la société pétrolière, et contre son patron, Thierry Desmarest-noires. Le soufflet du réveillon est retombé, maintenant il faut reprendre cirés, pelles et seaux. Pour cette fois, tout le monde a les pieds dans la mouise !

"

Conseils vestimentaires adressés aux garçons hétérosexuels


Y a un truc qui va bien falloir comprendre: la petite boucle d'oreille imitation diamant à l'oreille, c'est prolo, bouseux si vous préférez.
Evidemment, je n'en vois pas dans mon entourage proche (évidemment) mais y en a dans le bus qui débarquent en marcel noir par 0 degré, un vieux blouson sur les épaules, une démarche de cowboy énucléé et un truc sintillant à l'oreille.

Se sont ceux là qui devraient se faire tous petits pour avoir de tels mauvais gouts, mais qui (manque de jugeotte), braillent en reluquant les quelques specimens féminins.
Dieu, mon découragement est grand.

Quelques points à bien saisir:
1/ Beugler en se tripotant l'entrejambe n'est pas une méthode de séducation particulièrement efficace.

2/ Tenter par tous les moyens d'engager une conversation non souhaitée, c'est aller droit dans le mur.

3/ S'habiller comme une petite frappe n'est pas recommandé. Oust les bijoux: revendez vos chaines en or, vos dents en or, vos gourmettes prolétaires, vos boucles d'oreilles. A l'extreme limite, si vous êtes aristocrate depuis la 48eme génération, vous pouvez garder une chevalière. Et encore, je suis trop bonne d'accorder pareille fantaisie.

4/ Evitez les survetements. Survetements = gros prolos
Tenue idéale: jean basic plutot foncé + baskets non sportives + veste noire

5/ Quand Dame Nature revêt son blanc manteau d'hiver, brûlez votre gros bonnet de laine vert fluo et optez pour un chapeau d'homme, un vrai, en feutre.
Noir bien sur.

6/ Regardez les filles dans les yeux quand vous leur parlez. S'il vous plaît. Il est toujours extrêmement génant de discuter avec quelqu'un en ayant l'impression de n'être qu'une paire de seins.
Imaginez un peu qu'on vous parle en jettant des coups d'oeil évaluateurs sous votre ceinture...

Bon, voilà, de quels droits? vous demandez-vous. Du droit que je vois chaque jour dans les transports en commun des bouseux tenter des approches désespérées vers la gente féminine avec la délicatesse d'un JC Van Damme mais une bonne volonté certaine.

Votre dévouée, aujourd'hui chroniqueuse pour ELLE.

samedi 4 novembre 2006

Mort à Free.

Y a Free qui m'emmerde. Je suis quelqu'un de poli, je dirais même que je suis d'une politesse désuète, à la limite de la vieillotterie, mais j'attends qu'une chose: avoir mon diplôme en main pour poursuivre Free en justice, Neuf et Alice avec.
Free pour ne pas assurer son service correctement, efficacement, conformément aux stipulations du contrat signé.
Neuf pour m'envoyer des factures sans fondement.
Alice pour démarchage abusif.

J'ai le secret espoir de pouvoir les ennuyer au moins autant qu'ils m'ennuient. Non, en fait, j'arriverais jamais à ça, disons que s'ils se sentent légèrement préoccupés, ça me satisfera.
Autrement, les messages s'affichent toujours pas sur mon blog, je me demande bien pourquoi, comme je me demande pourquoi Bush a été réélu, pourquoi Sarko est en phase de l'être, pourquoi y a pas de chiffres sur la violence scolaire, pourquoi on me répond pas au téléphone, pourquoi j'ai bu tout le lait du frigo, et pourquoi le Bordelais est Bordelais.

Votre dévouée, chamboulée.

Nouvel hébergement

Bon alors voilà, étant assaillie par la pub pro-prozac ou les "diet pills", je suis forcée de rentrer dans le droit chemin, dans un site fait exprès pour bloguer, et c'est avec un désespoir proche de l'évanouissement que j'abandonne ma page rose bonbon, biscornue et mal foutue pour un endroit bien propret.
J'ai l'impression d'emmenager dans un lotissement en banlieue avec des rues toutes droites, des jardins bien verts en été comme en hiver, à la desperate housewives.
Bienvenue quand même.

Votre dévouée, déçue.

PS: jvais peut-être rapatrier quelques anciens articles ici

mardi 24 octobre 2006

Elizabeth-Louise Vigée Lebrun


Figurez-vous qu’internet, ça ne sert pas uniquement à se faire pirater sa carte bancaire, ça sert également à pirater la musique et les films de son choix pour pas verser la taille aux grandes maisons de production, et puis souvent, ça sert aussi à s’informer.
C’est en surfant sur l’ami Wiki, une mine sans fonds de connaissance, que je suis tombée sur une personnalité hors norme.
Une femme sous la révolution française, qui a su s’affirmer en tant que femme et artiste. Non, Superwoman, je ne pense pas à Olympe de Gouges, bien qu’elle mériterait amplement un article dans mon blog mondialement connu.

Bon alors, résumons: Elisabeth-Louise Vigée Lebrun a été élevée par des paysans puis par des religieuses (drôle d’éducation) et est devenue peintre professionnel à 15 ans, environ au moment où elle perdait son père pour qui elle nourrissait, semble-t-il, une grande affection. Sa mère se remarie avec un frivole granguignolesque bonhomme et elle quelques années plus tard avec un marchand d’art, qui fit prospérer sa carrière.
Elle peignit la cour, Marie-Antoinette plusieures fois, des nobles et voilà qu’elle se hisse à la pointe de son pinceau jusqu’en haut de l’échelle sociale. Elle met au monde une petite fille et la révolution française éclate.
Je crois que c’est en cet instant où tout bascule, que sa personnalité incroyable se révèle: elle prend sa fille sous le bras et s’enfuit à Rome, laissant dans la tourmente un mari infidèle et profiteur. La relation avec cette homme-là est difficile à comprendre pour nous, femmes émancipées et mariées si amoureuses: elle s’est mariée avec lui parce qu’il pouvait lui servir et qu’elle pouvait lui servir.
A mon avis, il y avait une certaine amitié entre eux puisqu’il a quand même plaidé sa cause auprès des révolutionnaires qui l’avaient désaisi de ses droits de citoyenneté comme tous les émigrés.
Pendant ce temps, Elisabeth peint, des centaines de toiles, et elle voyage: en Autriche, puis en Russie où elle y laisse sa fille, mariée contre la volonté de sa mère à un type décrit comme un peu louche. Elle lui en veux terriblement et décide de repartir seule en Europe, s’installe à Londres puis finit sa vie en France. En 1842. A l’honorable âge de 87 ans, ses mémoires écrites, sa fille, son mari, ses amis tous morts et enterrés.

Moi j’dis que voilà une sacrée force de caractère, avec du cran à en revendre, de la détermination, un sale caractère probablement, et la bougeotte des gens tourmentés.

samedi 21 octobre 2006

Carnaval



C’est con, j’ai pas trouvé de caricatures sur la violence policière quotidienne.

dimanche 15 octobre 2006

Chirac, ce petit cachottier

Figurez-vous que ce dimanche, je n’ai rien trouvé de mieux que de regarder “Arrêt sur image", excellente émission d’Arte qui consiste à décortiquer les JT de la semaine pour mettre en lumière leurs incohérences ou leurs lacunes, ou même les deux.
Je tiens à souligner au passage que le fait qu’une telle émission soit publiquement retransmise est un signe que notre démocratie fonctionne plutôt pas mal.

J’en viens au fait: y avait un sujet sur le meurtre de la journaliste Anna Politkovskaïa assassinée sans aucun doute par les services secrets russes sous l’ordre de Poutine Le Drôle. Arrêt sur image mettait en évidence la censure en Russie, mais aussi… en France!
Eh merde. Non, vraiment. En France, on a vu des reportages sur les manifs visant à s’insurger contre les violations récurantes aux droits de l’homme par le gouvernement russe, pas du tout retransmise par la TV russe qui s’est beaucoup plus intéressée à … la légion d’honneur remise à Poutine par Chirac!

J’ai un peu la nausée tout d’un coup. Quelqu’un a-t-il vu au JT ou dans la presse écrite un mot sur cette cérémonie qualifiée par le service communication de l’Elysée de privée??
Donc trois choses à retenir:

1/ remettre une légion d’honneur (horreur!) à un dirigeant autoritaire responsable de la mort de milliers de gens est un acte privé. (on en apprend tous les jours)

2/ Aucune presse ne relate l’évènement sur l’ordre de l’Elysée. La censure nous toucherait-elle honteusement?

3/ Chirac, Représentant de la France et des français dans le monde, a décoré d’une des plus hautes distinctions un meurtrier doublé d’un dirigeant autoritaire, en pleine période de deuil d’une journaliste assassinée par ses services.

Si j’avais autant d’humour noir que Desproges, j’en rirais, mais là je peux pas, ça reste coincé dans la gorge.

Votre dévouée, poussée par les moeurs politiques à devenir cynique.

samedi 14 octobre 2006

Grand débat politique!


En vue d’un prochain “rendez-vous électoral” comme dit Beatrice Borloo, j’ai eu une super idée. Faisons un grand débat, nous qui n’avons pas peur.
Prenons nos méninges à deux mains et discutons pacifiquement des candidats.

On commence aujourd’hui:
Que pensez-vous de Ségo qui refuse de débattre au PS?

-> Avis à Superwoman et autres

Mon avis est que j’apprécie qu’une femme soit en tête des sondages, mais on doit choisir celui / celle qui sera à la tête de l’Etat à l’aide de plusieurs critères en relation avec nos convictions politiques profondes, pas en relation avec son sexe.
Donc, le fait qu’elle soit une femme est un point très positif sans être déterminant.
Selon moi, refuser de débattre dans l’enceinte même de son parti, avec ses “collègues” , en vue de l’élection du candidat qui représentera le PS à la présidentielle est une erreur.
Raisons:
- Parce qu’on élit un candidat pour ses idées, or les idées ont besoin d’être critiquées pour que l’on puisse mettre en lumière ses failles et ses intérêts.
C’est plus intéressant d’avoir quelques sons de cloches différents plutôt qu’un son unique. C’est la démocratie, non? Donner la parole à chacun, poser des questions, même celles qui dérangent, soulever des problèmes.
- Parce que ça fait celle qui recule, apeurée. Si elle a peur d’un échange avec ceux de son camp, ça va donner quoi face au petit Caporal?
- Parce que répondre aux journalistes qu’elle ne parlera pas économie (son point faible?) car de toute façon, si elle est présidente, elle aura des conseillers, c’est assez primitif comme réflexion. Un(e) président(e) se doit de comprendre tout de même les implications des grandes réformes économiques que son gouvernement pourrait nommer.
Contrairement à ce que disait le Vieux, un président, ça n’inaugure plus seulement les chrysanthèmes, ça peut être amener à prendre des décisions.
Du coup, moi ça me gène.

Voilà succintement mon idée.
Alors, ne nous affolons pas, ne nous battons pas, tout va bien, la modération est de mise et puis comme j’ai la vague impression que ça passionne pas les foules, tout va bien.

Bon, à vos claviers.

Votre charmante amie.

jeudi 12 octobre 2006

Le droit à la liberté d'expression enterré avec Anna Politkovskaïa

Poutine, le drôle


Il est rigolo Poutine, il dit que face à l’assassinat d’Anna Politkovskaïa, il commanditera une enquête objective.
Mais mon pauvre Pout-Pout, la seule chose que tu peux faire, c’est commanditer des meurtres et des épurations ethniques, rends-toi à l’évidence, ne préjuge pas de tes forces!

D’ailleurs s’il devait faire une telle chose, il devrait se mettre lui même en prison, et ses sbires avec.
Depuis 2000, date à laquelle son règne a commencé, 20 journalistes ont été assassinés. Quant aux opposants politiques, y en a pas. Il est tellement formidable Poutine, que tout le monde est d’accord avec ses idées. On torture simplement des gens dans des prisons, on les fait disparaitre, pfiouuu comme ça, comme Merlin L’Enchanteur: les gens, un jour, ils disparaissent, on sait pas pourquoi, mais promis, on va mener une enquête objective.

J’avais vu un des rares reportages sur la Tchétchénie: entre les viols, les expéditions style “Huns” où l’armée russe rase des villages entiers, y a aussi un truc qui doit être une idée de Poutine: parfois, le père de famille s’évanouit dans la nature, on a plus aucune nouvelle et puis un beau jour, sa femme reçoit sa tête. Il faut qu’elle paie pour avoir le reste.

Pi nous, les français, on sert la main de l’ex du KGB, on le flatte pour - pensais-je - signer un contrat commercial concernant le gaz. Mais, j’ai lu un article dans le Canard qui raconte qu’on pourrait se passer d’un contrat avec la russie, c’est un allié traditionnel. Je cite: “A ses côtés et à ceux de l’Allemagne, elle forme le camp de la paix qui s’est cosntitué en réaction à l’invasion américaine en Irak.”
Diable, laissons mourir ceux qui dénoncent les exactions de la Russie alors, faudrait pas qu’on se fâche avec tout le monde. D’ailleurs, à ce propos, le Canard finit excellement:
“Après tous ces mots qui tuent, évitons les mots qui fachent.”

Votre dévouée, qui apprécierait que nos politiques aient du courage.

samedi 7 octobre 2006

Mais dites-moi, c'est sexuel ?!


J’ai découvert Emilie Loizeau y a pas longtemps et je trouve ses petites mélodies très réussies, malicieuses en diable même si sa voix est parfois légèrement crispante.
J’écoute son cd ("l’autre bout du monde") je sifflote et, à “Boby chéri", j’éclate de rire: c’est surprenant comme avec son côté gentille-fille-qui-parle-de-fées elle peut chanter des paroles à connotation largement sexuelle.
Entre chameau, manchot et autres surnoms imagées, on est servi mais non, je ne transcrirais pas les paroles ici même car l’amusement naît dans le ton décalé (et aussi sensuel que si elle parlait d’une promenade champêtre) quel prend pour chanter l’éloge du zizi.

Rendez-vous sur www.last.fm pour écouter.

jeudi 5 octobre 2006

Les génies asociaux


Y a un mathématicien russe qui a résolu un problème scientifique qui a occupé des générations de mathématiciens pendant des siècles. Le type, il s’est levé un matin et il a noirci des dizaines de pages d’une écriture quasi-illisible pour le commun des mortels, il a démontré la solution point par point puis il a refusé le prix nobel et le million qui va avec.
J’adore. Grigori Perelman, c’est son nom. Il doit avoir la même forme de phobie sociale de Kant qui ne pouvait pas quitter un certain périmètre autour de sa maison, et ne pouvait pas faire autrement que de se promener chaque jour à la même heure sur le même chemin.
Je doute qu’on surnomme Grigori Perelman “Grisha". Même ses propres collègues ne l’approchent pas. Il a une barbe à la Raspoutine et des ongles longs -> une phobie de l’hygiène?
Voilà ce que nous dit Wiki:

Grigori Iakovlevitch Perelman (en russe Григорий Яковлевич Перельман) est un mathématicien russe né le 13 juin 1966 à Saint-Pétersbourg. Il a travaillé sur le flot de Ricci, ce qui l’a conduit à établir en 2003 une preuve de la conjecture de Poincaré du programme de Hamilton, un des problèmes fondamentaux des mathématiques contemporaines.

Chercheur à l’Institut de mathématiques Steklov de Saint-Pétersbourg, la personnalité extrêmement discrète de Perelman a contribué à alimenter les débats sur ses travaux qu’il a présentés à l’occasion d’une série de conférences données aux États-Unis en 2003.

Son résultat sur la conjecture de Poincaré a été officiellement reconnu par la communauté mathématique qui lui a décerné la médaille Fields le 22 août 2006 lors du Congrès international de mathématiques. Mais Perelman l’a refusée bien qu’elle soit la plus haute distinction pour les mathématiques. Il juge « sans intérêt » cette récompense.

Issu d’une famille pétersbourgeoise d’origine juive, Grigori Perelman, a suivi les cours de l’École secondaire n°239 de Léningrad, établissement réputé internationalement pour son extrême sélectivité et son programme extrêmement ambitieux d’apprentissage des mathématiques et de la physique théorique. Il reçut en 1982, alors étudiant au lycée, la médaille d’or avec un score parfait aux Olympiades de mathématiques (42 points sur 42 possibles). Il obtint son doctorat (Candidate of Science Degree) à la fin des années 1980, à la Faculté de mathématiques et de mécanique de l’université de Léningrad, l’une des universités les plus réputées de l’ex-Union soviétique. Ses recherches portaient sur les surfaces en selle de cheval dans des espaces euclidiens.

Après avoir reçu son diplôme, Perelman travailla au très réputé Institut de mathématiques de Steklov, avec Aleksandr Danilovich Aleksandrov et Yuri Dmitrievich Burago, puis collabora avec diverses universités de l’Union soviétique avant de revenir à l’Institut Steklov.

Ses travaux sur le flot de Ricci, menant en particulier à la démonstration de la conjecture de Poincaré, lui ont valu sa réputation internationale et de nombreuses distinctions qu’il refuse systématiquement. “

Qu’est-ce qui pousse un homme à refuser la reconnaissance de ses pairs? On cherche tous ça non? On cherche tous à être apprécié, être estimé, susciter l’admiration ou au moins à être reconnu compétent dans notre domaine. Lui, non.
Il méprise les distinctions qu’il qualifie “sans intéret". Peut-être qu’il croit perdre son indépendance en acceptant. Napoléon avait mis en place des “hochets” pour gouverner les élites.
En refusant toute distinction, il ne doit rien à personne: ni au gouvernement russe, ni à la communauté scientifique internationale, ça manque pas de panache et ça doit pas être le genre de type à le regretter un jour.

mercredi 4 octobre 2006

Madeleine Peyroux: Perfect Lady!


Wha le nouvel album de Madeleine Peyroux! Le petit rire grave à la fin de “I’m Allright", la batterie douce, le saxo qui se fait entendre parfois timidement, sa voix… Mon Dieu quelle voix!
Y a un truc dans son timbre langoureux qui donne envie de se laisser aller. C’est à la fois élégant, sensuel, charmant, charmeur. On se croirait dans un restaurant chic d’un film en noir et blanc où une femme en robe noire accoudée à un piano chante pour les derniers clients.
Non, on dirait quand on rentre du ciné où on a vu un bon film, il fait nuit mais il fait bon et on a envie de rester un peu.
Non, on dirait quand il neige dehors et qu’on est douillettement installé dans un fauteuil avec un bon bouquin.
Non, en fait, on dirait simplement de la très bonne musique.

Bon, hop j’vais encore l’écouter.

Votre dévouée, qui a le droit de dire des choses romanesques.

lundi 2 octobre 2006

Qui a mangé le dossier de M2?


Figurez-vous les p’tits choux que l’administration pénitentiaire de la fac et moi, on a un putain de contentieux: on avait déjà un passé douloureux puisque l’année dernière la charmante secrétaire qui tape les notes avait oublié de mettre le 1 devant le 5 de ma note de DPE… (on applaudit).

Aujourd’hui, j’allais, gaie et mignonne écolière, chercher ma carte d’étudiante, qui permet notamment d’emprunter des bouquins et d’avoir des réducs sncf et ciné, quand on m’apprend que mon dossier est introuvable!
ahahahah, la bonne blague. Mon chèque est débité (400 euros), mon inscription informatique enregistrée mais point de dossier. Point. Où diable comment se fait-ce? Me demande une secrétaire, à moi, qui suis la victime dans l’histoire.
On me questionne, on me soupçonne d’avoir mangé mon dossier pour nuire à l’administration, anarchiiiiiste!
Résumons la situation: j’ai fourni toutes les pièces justificatives à mon inscription et notamment des dossiers très personnels tels que mes résultats scolaires depuis la 1ere année et un chèque encaissé deux jours après le dépot.
Trois fonctionnaires cherchent mon dossier pendant 1h30, parfois sous le bureau (?) ou dans d’obscures recoins de salles interdites au public. En vain.
Mon dossier aurait-il servi à faire un petit feu un soir de fraicheur? Morte de rire, hein? Du rire jaune.
Je sais rien: rien sur l’endroit où se trouve mon dossier d’inscription, rien sur la rentrée, rien sur l’emploi du temps, rien sur le fonctionnement des mémoires, rien, rien, rien. Lalala.

Du coup, j’vais avoir une dent contre le fonctionnaire de fac d’une manière générale, vous le comprendrez bien. J’vais devenir asocial comme Grégori Perelman, le géni en moins. J’vais creuser ma caverne avec une pelle et n’être relié au monde extérieur que par internet.

Votre dévouée, qui ne le sera plus. Qui ne le sera plus avec personne.

dimanche 1 octobre 2006

1er octobre: bilan politique.


Voilà. 1er octobre, mois de la rentrée, des pulls-en-laine-qui-grattent, des journées de pluie et des ciels gris. Oui, je fais des rimes aujourd’hui, je me sens une âme de poétesse.
Tenez, là, à brûle pourpoint (?), ça me fait penser aux “feuilles d’automne” du vieux Victor. Hihi. Allons, vous y croyez vraiment? Vous croyez vraiment que le fait qu’on soit dimanche, qu’il fasse moche et froid ça me fait penser aux poèmes de Victor Hugo? Hi. Pourquoi pas regarder le fonds de son verre de bière dans un bar pourri tant qu’on y est?
Non, en fait je pense à Sarkozy, sans rapport avec la saison. Ou alors métaphoriquement, en pensant que peut-être qu’il tombera comme une feuille morte. J’viens de lire quelques pages sur lui dans le Nouvel Obs’ qui trainait dans les toilettes, où on nous raconte sa vie en large et en travers, intime, personnelle.
Je n’éprouve aucune sympathie pour ce type. J’aime pas les petites atteintes à la liberté de la presse (virons les journalistes qui nous emmerdent), son discours démagogique comme “les français savent que j’ai raison". Avec cette phrase, il laisse penser qu’il n’agit que dans l’intéret des français et que les français auraient connaissance qu’il est dans le vrai. Et que je te flatte le peuple en controlant tout ce qui ne devrait pas être controlé par l’exécutif. (-> cf article de slip à étoiles sur la séparation des pouvoirs).
J’aime pas le tout sécuritaire, le Big Brother et les atteintes à la liberté d’aller et venir. J’aime pas me promener à Paris et être filmée 150 fois en une journée. J’aime pas les énarques (ou similaires) qui se forcent à parler populaire pour paraitre proche du peuple, c’est se foutre de sa gueule.
Regardez Bush: petites phrases réductrices, formules “choc"…
J’aime pas. Oh que non.

Mais, au risque de faire de la peine à Superwoman, je ne trouve pas Ségolène excessivement compétente: son site (desirsdavenir) est un micmac incroyable de toutes les paroles des internautes, avec beaucoup de questions et aucune réponse.
J’aime pas les politiques qui n’ont pas de programme politique, qui restent muets de peur de baisser dans les sondages.

Ne parlons pas de l’extreme gauche ou de l’extreme droite, je mets tout ce monde dans le même paquet: à la poubelle.

En fait, il doit y avoir quelque chose de Dupontel en moi: j’aime pas les politiques tout en aimant discuter de questions politiques. C’est pas très humaniste, hein? J’y reviendrais.

Votre dévouée, glacée jusqu’aux os, qui va se faire une délicieuse tisane aux fruits rouges.

vendredi 29 septembre 2006

J'ai vu Devendra Banhart !!!


Figurez-vous qu’un soir, alors que nous étions, moi et mon amoureux, assis au premier rang d’un charmant concert de Vetiver, Devandra le-bien-nommé (mon idole) a surgi d’un coin d’ombre pour gambader sur scène comme un gamin heureux qui a trouvé une pomme.
Oui.
Alors je confirme que c’est un type d’une rare humilité, au moins aussi grande que son talent est exceptionnel (pas comme Charlotte Gainsbourg, ma nouvelle causalité diabolique), qu’il est barbu, chevelu, maigre, qu’il a plein de copains, et qu’il a pas peur du ridicule devant une salle d’avance acquise. Il a en effet sautillé sur lui même en agitant les bras, un peu comme s’il tentait de voler, et après il a ri longtemps en avançant sa machoire inférieure, tel un vieillard corse.
Du coup, j’éprouve encore plus de sympathie pour lui qu’avant, d’autant plus qu’à la fin du concert, il est venu discuter avec les gens, la Plèbe, les anonymes, comme si c’était des voisins.
Et contrairement à ce que prétend Ségo-fan (dit “slip à étoiles"), il ne ressemble pas à Rael. Hum. Vilaine.

Votre exaltée.

mardi 12 septembre 2006

T-Bag (Prison Break)


Personnage : Robert Knepper joueTheodore Bagwell alias T-Bag. Avec John Abruzzi, c’est l’un des prisonniers les plus dangeureux de Fox River. T-Bag a commencé très jeune à brutaliser des animaux, puis il a mis le feu à la maison de l’un de ses professeurs. Adolescent, il a rejoint des membres d’un groupe d’extrême droite. Dans le même temps il a assassiné et violé de nombreux adolescents. Il a été transféré à Fox River pour éviter qu’il ne devienne trop puissant dans son ancienne prison. Il tente de reconstruire son groupe néo-nazi « l’Alliance puritaine », dans son nouveau pénitencier. Lors d’une émeute, il découvre le trou servant à l’évasion de Michaël Scofield et le force à l’associer au projet d’évasion.

Crime : 6 kidnappings, meurtres et viols

Sentence : Condamné à vie

Les impressions de votre douce dévouée: C’est un gros malade, le genre de type qui saigne de sang froid un gardien, comme ça, pour le fun. Ou qui viole un cadavre. Le genre de type qu’on préfère voir mort que vivant. C’est une menace permanente, surtout quand il a son couteau éventreur.
Oui, je me répète mais j’aime pas du tout son couteau éventreur et ses conséquences. Mais alors, pas du tout du tout. Par exemple, un meurtrier peut avoir un couteau de cuisine, une hachette, un tourne-purée mais pas un couteau éventreur dont le but est de répandre les intestins du sujet à terre.
Tout en sachant que le psychopathe qui manie le dit objet est surnommé “sachet de thé". Genre “mamie nova” et son étripeur.
Malgré son petit gabarit, il a un regard d’une rare perversité, surtout quand il tire la poche de son pantalon pour donner protection à un détenu plus faible, parce que ça sous-entendu plein de choses désagréables. Et ça non plus ça met pas très à l’aise.
Je le déclare “personnage le plus malsain de la série".

Bon, faut quand même saluer la performance de l’acteur, qui est sans doute un honnête père de famille (Mon Dieu, faites qu’il ne soit qu’un honnête père de famille) et que tous les voisins doivent fuir en le regardant comme s’il était un tueur en série quand il va porter ses poubelles.
Pauvre homme.

lundi 11 septembre 2006

11 septembre: jour de voyage.

Chers tous,
je n’allais pas partir sur un message concernant T-Bag quand même, car oui, je repars. Un 11 septembre. Par défi. Non, en fait je pouvais pas faire autrement, y a plus qu’à s’asseoir et à prier pour qu’une bande d’exités du bulbe ne décident pas un suicide collectif à Paris ce jour là.
A ce propos, y a un criminologue-psychiatre-type-diplomé-en-tout qui disait sur Arte (forcément, c’est sérieux), qu’en fait ce sont des types qui se montent la tête entre eux, tous seuls comme des grands. Ils se coupent de tout ce qui n’est pas leur groupe d’amis et se donnent une mission, sans qu’un quelconque chef d’Al Qaida soit intervenu dans l’histoire. Le chercheur en profitait pour rappeler que ce ne sont pas des psychopathes, qu’il n’y a pas dans le monde un certain nombre de névrosés qu’il suffit d’éliminer pour être tranquille: ces types ne correspondent pas à un profil psychologique précis.
De quoi entretenir la paranoia ambiante.

Prison Break: saison 1


Alors évidemment, y a une nouvelle série, votre dévouée est présente au plus proche de l’évènement télévisuel (j’ai décidé de faire comme Delon, de parler de moi à la troisième personne).
J’ai regardé les 6 premiers épisodes, j’ai rigolé, j’ai frissonné, j’ai fait ma moue dubitative, j’ai zappé parfois.

D’abord, l’histoire: Y a un type super intelligent qui a décidé de sauvé son frère condamné à mort. Il a un mois environ pour le faire évader, et à cette fin, il a imaginé un drôle de plan: se faire enfermer dans la même prison et se servir de son cerveau et du fait qu’il a bossé avec l’architecte pour creuser un chemin menant à la liberté!
Plutôt simple, mais rien ne se passe comme prévu.

J’avoue avoir eu peur en voyant la gueule du héros (Gueule d’Ange, le bien nommé): genre minet musclé rasé qui met à ses pieds toute la gente féminine d’un regard bleu des mers du sud. Tu lui poses une perruque de cheveux peroxydés et il peut décrocher un rôle dans Acapulco.
Passé la grosse frayeur, il se révèle jouer excellemment bien le personnage malin et dangereux, près à tout pour sauver le cher frérot, quitte à [SPOILER] se faire sectionner les doigts de pied par un mafieu sur le déclin.

Je note les excellents seconds rôles:

1/ le psychopathe des services secrets, aussi inhumain qu’un tueur en série d’Europe de l’Est. (là encore, sacré acteur: il jouait le neuneu qui pleure dans les mariages dans le film des Cohen)

2/ son collègue, que l’on sent plus fragile. On sent, dans les 6 premiers épisodes, le doute s’insinuer dans son esprit. Il se pose plein de questions mais ne dit rien: est-ce que c’est vraiment son boulot de tuer les témoins? On ne sait pas encore de quel côté il va pencher.

3/ le mafieu sur le déclin: cheveux gras dégarnis sur le dessus, longs sur la nuque, un oeil viscieux, des tenailles dans une main? Près à tout pour forcer scofield (gueule d’ange) à l’intégrer à son plan d’évasion

4/ le pervers violeur psychopathe: “T-Bag", littéralement traduisez “sachet de thé". Lui, il me fait peur avec son couteau éventreur et ses sous-entendus sexuels. Il est complètement dingue (comme beaucoup de personnages de la série): un des rôles les plus violents et des plus malsains de toute la série. Mais aussi des plus captivants: comment Scofield va l’intégrer à l’évasion? Est-ce qu’on peut se fier à lui?
Moi je suis partisane de le tuer avec son couteau éventreur-avec-lequel-la-victime-voit-ses-intestins-se-répandre-à-terre.

Attention: gros bémol! La musique. Mon informateur adoré m’a dit que dans la version américaine, c’est une bande son en accord avec le thème de la série et non pas cette “chose” mi-r’n b mi-soap, stype “plus belle la vie".

samedi 9 septembre 2006

Outrage et incompréhension.



Vous allez être choqués, vous allez bégayer, tomber de votre chaise, vous frapper la tête à l’aide d’un coin de table, gober des huitres d’Arcachon face à cette nouvelle: y a un type qui écrit sur last.fm: “je ne vois pas ce que vous lui trouvez à ce Devendra".

Pour les ermites, l’énergumène parle de Devendra Banhart, géni génialissime d’un folk pop américain original dont j’ai du faire un article dans mon blog si je ne m’abuse. Faudrait écouter pour comprendre, c’est difficilement descriptible
=> http://www.last.fm/music/Devendra+Banhart

mardi 5 septembre 2006

Marcia Cross: enceinte! (l'info people du jour)

Quoi? Que lis-je donc diable dans yahoo news? Que Marcia Cross, la névrotique Bree de Desperate Housewives attend un enfant de son récent mari?
Peu importe qu’elle ait 44 ans, moi ce qui m’intéresse, c’est de savoir comment ils (les scénaristes) vont intégrer sa grossesse dans la série.
J’ai quitté Bree plus perturbée que jamais, son mari mort, son amant fou, ses enfants partis, et voilà qu’ils vont devoir la faire vivre une histoire d’amour. Ou pas. ça a été ma première idée parce que parfois je me laisse aller à un certain romantisme, mais ils pourraient très bien avoir une idée un peu plus sordide: genre: elle est enceinte du pharmacien psychopate!
Non, en fait, c’est très improbable car, si elle vient d’annoncer sa grossesse, elle aura un ventre rond à la fin de la saison 3, et en 22 épisodes, y a quoi refondre un personnage et rebatir sa vie.
Chic, chic, chic! J’ai hâte de savoir ce qui va se passer!

Votre reporter au pays du people.

lundi 4 septembre 2006

Break en contrée dijonnaise

Mes chers compatriotes,
ce n’est pas sans émotion que je viens de poser à nouveau le pied sur ma chère terre après ces quelques semaines mouvementées à Paris (dodo, jeux vidéos, lecture, se remplir la panse de pates, télé, shopping…) afin de prendre des nouvelles de la fac qui ronfle depuis 3 mois.
Comme d’habitude, aucune info: ni sur la rentrée, ni sur les dossiers, tout va bien, plongés dans l’incertitude les vacances sont plus confortables. J’ai pourtant appelé 3 fois ce matin mais je suis tombée sur le répondeur. Quoi? Faut quand même prendre un café et raconter ses problèmes à l’ensemble des collègues, ne pas mettre à jour le site internet de la fac, se tourner les pouces, bref pas le temps de répondre aux questions légitimes des étudiants.

Voilà pour eux, hop ça, c’est fait.

Autrement, j’ai oublié mon portable sur la banquette arrière d’une voiture donc si vous cherchez à me joindre, fidèles lecteurs, ça va être chaud.
Je me suis dit que perdre cet outil essentiel mettrait un peu de piquant dans mes vacances.
Voilà donc je suis de retour, je repars dans quelques jours, je lis des bouquins sur la Peste Noire de 1348 qui a décimé l’Europe, j’ai un volume incroyable dans mes cheveux, et j’ignore si je rentre à la fac et si oui, quand.
Amen.

mercredi 26 juillet 2006

Lettre ouverte à Zebulodie et à son slip à étoiles


Chere Wonder Woman,

regarde, j’ai ta photo.
Non seulement tu te caches mais en plus tu fantasmes grave sur Zizi, ce qui n’est pas très sage.
Tu crois que je ne lis pas tes articles sur ton blog? Que je ne décrypte pas ton tourment? Il me faut pourtant te mettre en garde: Zinedine Zidane ne sait rien de ton existence, et je crois même qu’il s’en fout vu qu’il a – comme tu l’as écrit, je devine le coeur lourd et une larme sur la joue – 4 enfants et une femme. Il parait qu’il va pas au bordel le samedi soir, et que son seul péché mignon c’est le gnon à celui qui traite sa mère et sa soeur. A la corse quoi.
Il ne reste plus qu’à te rabattre sur un homme-muse plus accessible. Un autochtone par exemple: sur une plage de Sardaigne, avec un bikini mini mini, à la limite de la décence (toi, pas l’autochtone), tu fais semblant de ne pas t’ennuyer en bronzant sous un soleil caniculaire; et, au bord de l’insolation, la peau rouge écrevisse, tu vois soudain arriver un italien (obligatoirement avec des cheveux bruns, courts, ayant une certaine tendance à la bouclette), qui ne traite ni ta mère ni ta soeur, mais qui te demande s’il doit appeler une ambulance.
Là, deux choix s’offrent à toi:
- faire semblant de t’évanouir pour faire l’objet d’un bouche à bouche torride
- t’évanouir vraiment, et te réveiller dans un hopital surbooké plein de vieux raides morts.

Autrement, tu peux aussi écouter “Juliette", et ses chansons marrantes telles que: “revue de détails", “la joconde", “sur l’oreiller", “la petite fille au piano"…
Voilà, bon je pars à Versailles rejoindre le Bordelais (logique) et je n’aurais pas d’internet pour compléter mon blog, alors silence pendant quelques semaines.

Votre sincère dévouée, pour qui la chaleur n’est pas un problème.

mardi 25 juillet 2006

Gilda

“Gilda” représente un climax dans la carrière de Rita Hayworth : ce film la couronne “déesse de l’amour” dans l’opinion publique. Entre la pin-up et la femme fatale, elle incarne une beauté absolue, sulfureuse, provocante, les cheveux roux brillants, moulée dans un sublime fourreau de satin noir. L’érotisme sophistiqué du film, ses dialogues acerbes et pointus, forment un cadre idéal à la cristallisation du mythe de “Gilda". Le réalisateur Charles Vidor semble rendre hommage au charisme et à la beauté de Rita et l’aide à atteindre les sommets de la gloire en lui donnant l’immortalité et un statut d’icône, de déesse.
Le scénario de ce film noir est adapté d’un roman de E. A. Ellington. Il construit une fable complexe, excentrique et cynique où l’Amérique paraît marquée des stigmates de l’après-guerre, exprimant une sorte de paranoïa à l’égard des nazis exilés en Amérique du Sud fomentant des complots. On retrouve le même canevas dans “Les Enchaînés” d’Alfred Hitchcock sorti la même année.

Subversion et homosexualité:

Si “Gilda” connaît un tel succès, c’est sans doute aussi pour la tension érotique, subversive, générée par un étrange triangle amoureux, le ménage à trois entre les trois personnages principaux. Johnny Farrell, un joueur professionnel incarné par Glenn Ford est sauvé d’un meurtre crapuleux dans les rues de Buenos Aires par le propriétaire richissime d’un casino Ballin Mundson (George Macready). Johnny jure amitié et allégeance à cet homme froid et reptilien au visage barré d’une cicatrice à la Scarface et devient son bras droit jusqu’à ce que Ballin lui présente sa nouvelle femme : la sublime Gilda. Tout est suggéré par des dialogues incisifs à double sens, des euphémismes et des situations à clés pour tromper la censure et le Code Hays sur l’homosexualité latente de Johnny et Ballen. Le couteau qui a sauvé Johnny de la mort, symbole phallique freudien, est leur “troisième ami” avant que Gilda arrive. Ballen avait pourtant lancé cet avertissement en forme de manifeste : “Le jeu et les femmes ne se mélangent pas” ! Johnny déclare aussi à Ballen : ” Je suis né hier soir quand je vous ai rencontré dans cette allée. De cette façon, je n’ai pas de passé et pas de futur, vous voyez ? Et j’aime cela.” Le double sens fait mouche. La misogynie constitue un des thèmes du film. Elle prend toute son ampleur quand Johnny Farrell jette à la figure de Gilda : “Les statistiques montrent qu’il y a plus de femmes dans le monde que quoique ce soit d’autre. Excepté les insectes. “

Fantasme mortifère:

L’affiche du film proclame : “Il n’y a jamais eu une femme comme… Gilda !” En effet, la femme qu’incarne Gilda, écartelée entre la femme fatale à la femme soumise, ne semble avoir aucune réalité : son statut relève sans doute du domaine de la schizophrénie ou de l’image dichotomique de la femme telle que l’homme la rêve. Entre l’être chaste et la putain. Dans la célébrissime scène de strip-tease du film, une des plus connues du cinéma, Gilda un long gant de satin noir en chantant “Put the Blame on Mame. Elle jette à la figure de son amant sa réputation de fille facile qui la gifle. Dans sa vie, Rita Hayworth a payé le prix de ce rôle : il est dangereux d’incarner un fantasme aussi puissant. Sur cette image empoisonnée, elle dira un jour à Harry Cohn avec une infinie tristesse : “Tous les hommes que j’ai connus sont tombés amoureux de Gilda, mais ils se sont réveillés avec moi.”

dimanche 23 juillet 2006

J'ai un problème de dépendance à Devendra Banhart mais j'me soigne


Devendra Banhart, c’est d’abord un type né en 81, l’année de naissance de ma soeurette, ça veut dire que c’est pas vieux, c’est un de ma génération. Il a une barbe et des cheveux longs, bruns, un air paumé, des vêtements achetés dans une friperie au kilo, une voix indéfinissable, une créativité hors du commun, jamais entendu jusqu’à présent, une aimable excentricité. Avec son côté bobo des années 70, accompagné de sa douce guitare, il écrit de jolies mélodies entrecoupées de drôles de sons. Devendra ne fait pas dans le commercial mais pas dans le marginal inécoutable non plus. Il construit, chanson après chanson, un style particulier, original, différent d’un morceau à l’autre.
Il y a le lancinant “Luna Di Margarita", le rigolo “This Beard is for siobhan", l’envoutant “Quetate Luna” pour mes préférés. Y a des moments dingues où il chante calmement et au bout de 2 minutes, tout s’accélère pour finir par exploser.
Je crois sincèrement qu’il y a chez lui du génie, un truc que le commun des mortels ne possède pas et envie par dessus tout, quelque chose que l’on perçoit comme magique et extraordinaire et que l’on ne s’explique pas.
Bref, pour ceux qui vont regarder mon profil sur www.last.fm, j’aime beaucoup.

Votre dévouée, friante de barracuda.

samedi 22 juillet 2006

Rita Hayworth


La vie de Rita Hayworth a suivi un chemin tortueux et douloureux, bien loin des rêves simples que nourrissait cette “idole malgré elle". De son vrai nom Margarita Cansino, l’actrice semble pourtant avoir suivi un destin indiqué par son pseudonyme sous le regard de Sainte-Rita, la patronne des causes désespérées. Sa vie tragique entre grandeur et décadence et sa personnalité ont inspiré à JL Mankiewicz le personnage de Maria Vargas, joué par Ava Gardner en 1954 dans le mythique “Comtesse aux pieds nus".
Enfance rime avec danse

Rita Hayworth est née Margarita Carmen Dolores Cansino en 1918 à New York d’une mère danseuse anglo-irlandaise et d’un père espagnol, danseur lui aussi, Eduardo Cansino. Enfant de la balle, elle grandit dans sa famille organisée comme une troupe de danse. Son, père lui apprend les danses traditionnelles dès ses premiers pas. En 1926, toute la famille bouge à Hollywood où le père chorégraphe travaille pour des comédies musicales. Elle devient ensuite la partenaire de danse de son père : son premier spectacle aura lieu au Foreign Club Cafe de Luxe à Tijuana, au Mexique en 1932. Rita travaille la danse avec une discipline de fer. Sa personnalité très timide et réservée change du tout au tout dès qu’elle monte sur scène où son talent émerveille le public.

Le cinéma ou la métamorphose empoisonnée:

Repérée en 1935 par une huile de la Fox, Rita Hayworth fait ses débuts à l’écran. C’est alors une starlette de plus perdue dans l’immensité du La-la-land. Après lui avoir donné quelques petits rôles, Zanuck, qui ne voit pas son potentiel, la libère de son contrat. Après des petites galères, Rita se marie avec un arriviste peu aimable, Judson, en 1937. Il lui décroche un contrat de sept ans avec la Columbia dirigée par Harry Cohn. Le premier geste du studio est de changer son nom : elle devient alors Rita Hayworth. Ses cheveux noirs sont teints en roux, une électrolyse lui trace une nouvelle ligne du front, plus en arrière. Rita Hayworth comme toute star hollywoodienne est formatée pour obéir aux canons de la beauté de l’époque par l’équipe du bureau de presse du studio et Eddie Judson. Celui-ci organise pour elle un nombre effrayant d’interviews et de séances photos : plus de 3800 papiers rédigés sur elle jusqu’en 1940 mais pas un pour parler de sa vie d’avant.

En deux ans elle passe des génériques des films B à un rôle dans “Seuls les anges ont des ailes” d’Howard Hawks en 1940. Elle joue avec pour la première fois avec Glenn Ford dans “The Lady in Question” : le couple dégage une vraie magie à l’écran et les studios en profiteront cinq fois… L’ascension de Rita est fulgurante. “Blood and Sand", film en Technicolor avec Tyrone Power, Linda Darnell et Anthony Quinn sacre Rita Hayworth reine d’Hollywood. Autre consécration pour cette danseuse hors paire : elle est la partenaire de Fred Astaire dans “You’ll Never Get Rich".
Life Magazine fait sa couverture avec une image d’elle, sublime, le 11 août 1941 : Rita symbolise alors la pin-up ultime pour tous les GI américains engagés dans la deuxième Guerre Mondiale. Son image est collée sur une des premières bombes atomiques larguées le 1er juillet 1946 sur l’atoll de Bikini. Plus tard Rita a dit : “je hais la guerre ; toute cette histoire autour de cette bombe me rend profondément malade “
En 1942, elle divorce puis se remarie avec le génial Orson Welles en 1943 dont elle aura une fille, Rebecca : ce couple mythique condense alors tout le génie et la glamour de l’âge d’or du cinéma américain. Welles lui offre en cadeau de rupture un de ses plus beaux films “The Lady from Shanghai” (1946) où elle incarne une femme fatale, Elsa Bannister, les cheveux coupés et teints en blond. Le final époustouflant du film se déroule à l’aube dans un sinistre parc d’attractions de San Francisco : capturée dans un labyrinthe de miroirs, elle meurt piégée par ses reflets menteurs en hurlant “je ne veux pas mourir". Par cette parabole cynique, Orson Welles évoque alors ce que devait être sa vie de star et d’icône.

Grandeur et décadence tragique d’une étoile:

Lors d’une fête à Cannes donnée par Elsa Maxwell le 3 juillet 1948, Rita est présentée au prince Ali Khan qu’elle épouse en 1949 au terme d’une liaison sous le feu des tabloïds. Bien avant Grace Kelly, c’est l’union de l’aristocratie et d’Hollywood. Ce mariage chaotique et douloureux jusqu’au divorce en 1953, blesse encore une fois l’actrice qui déteste la superficialité de la vie avec le Prince, mondain jusqu’à l’excès. Suivent Encore deux unions malheureuses. Elle dira plus tard : “Ce qui me surprend dans la vie ce n’est pas que les mariages échouent mais que des mariages réussissent.” Son retour sur les écrans est un succès en 1951 dans “Affair in Trinidad” mais son déclin s’amorce dès les années 60 jusqu’au dernier film en 1972 “La colère de Dieu". Sans le savoir, elle est rongée depuis le milieu des années 50 de la maladie d’Alzheimer, alors mal identifiée. Elle meurt en 1987 à New York, sans avoir pu vivre la vie simple à laquelle elle aspirait : “Tout ce que je voulais était ce que tout le monde veut, vous savez, être aimée".

-> Bon article trouvé sur Arte, ça me fait un peu penser à Marilyn