mardi 27 novembre 2007

Weak Dollar

Exemple de lettre

Bonjour jeune étudiant en droit,

tu as choisi une voix difficile, un peu comme médecine mais les chansons paillardes en moins. Tu as bac+5 et tu cherches un stage dans un cabinet d'avocat? Tu galères pour écrire ta lettre de motivation?
N'aie plus peur, je suis là pour te conseiller, je vais même te donner un exemple de lettre (pour me remercier, tu peux me faire un virement du montant de ton choix):

"Seigneur,

actuellement très diplomé, très motivé, très dégourdi, très joli, je cherche à travailler pour vous gratuitement 10 heures par jour, 6 jours par semaine, y compris le jour de Noel et de l'An.
Je suis intéressé par tout, y compris par le droit des marchés publics, c'est dire!
Je suis corvéable à merci, c'est sans souci.
En priant pour avoir une réponse de votre part, je vous supplie d'accepter, Seigneur, tous mes voeux de bonheur,

Votre tout dévoué: XY"

Je pense qu'il ne faut pas faire trop long et aller à l'essentiel. Prends-en de la graine, jeune novice.

Ta dévouée.

lundi 26 novembre 2007

Questionnements nocturnes sur fond musical


Bon, il est une heure à laquelle je devrais roupiller dans les bras de Morphée, mais j'écoute le tout nouvel album de "La Gargote", pour lequel j'ai presque déboursé 15 euros, ce qui est exceptionnel pour moi.
Depuis ma déception fondamentale liée à Devendra, je suis retournée à la maison, je replonge dans mes années lycée avec La Tordue, Les Tetes Raides et le petit nouveau: la Gargote. J'aime beaucoup.
L'idéal ce serait La Gargote arrangée par des Tziganes.

Mais je ne suis pas venue parler de mes goûts musicaux, non, je suis venue pour la dérive, le radeau de la méduse, la délégation française en Chine avec notre grand et valeureux président bien-aimé accompagné de tout plein de ministres autres que ceux de l'économie et ... de sa mère ainsi que son fils.
La future contribuable que je suis s'en émeut et se pose des questions:

1/ Pourquoi diable, diantre, fichtre, sont-ils de la partie? Ont-ils une quelconque fonction diplomatique cachée, un peu comme cécilia mais en pire?

2/ Qui paie leur voyage? (qui n'est pas la classe éco d'un low cost)

3/ Pourquoi personne ne s'en émeut? Pourquoi ça parait normal?

Voilà, ça m'a donné sommeil. C'est très bien La Gargote, y a de l'accordéon et du violon, et des drôles de sons.

Bonne nuit.

Votre dévouée.

samedi 24 novembre 2007

Force de l'ONUUU

Excusez, mais ça me fait rire, alors j'en mets encore une:

Et maintenant t'as les dents bleues !

Whééééé j'viens de découvrir un duo rigolo sur dailymotion, par hasard, par la magie de l'internet et du surfage intensif!
Partageons, je trouve ça vraiment pas mal du tout, manque juste peut-être un petit accordéon (j'aime bien moi la "musique pouet pouet"):





Votre dévouée, à la pointe de la découverte musicale...

mardi 20 novembre 2007

Raccourcis, comparaisons douteuses et pourcentages hallucinants

Wha alors là, je suis très impressionnée, et pas par des bloqueurs, par un monsieur "René Sylvestre" qui intervenait en direct dans l'émission "C dans l'air" ce soir sur la 5.
Ce type a sorti de son chapeau une pensée et des pourcentages (!) extraodinaires: en réponse au président d'une université parisienne qui disait que 75% des étudiants de sa fac étaient opposés au blocage, M. Sylvestre (prenez conscience de l'effort démesuré que je fais pour rester polie), balance que: ahaha ça veut rien dire ça, si on avait fait un sondage lors du débarquement de Normandie, 98% des français auraient été pétinistes.
Texto.

J'ai été bouche bée. Et d'autant plus bouche bée que sur le plateau, personne n'a relevé ni la comparaison stupide, insultante, outrageante et dangereuse, ni ce pourcentage abracadabrantesque.
Mais diable, dieu et je ne sais qui, qu'est-ce que c'est que cette histoire? Qu'est-ce qu'il voulait dire par là? Que les étudiants opposés au blocage sont les pétinistes du passé? Que les historiens se sont trompés et qu'en fait il y avait 98% de pétinistes?

Qu'est-ce que c'est que cette comparaison? C'est le même style que "sarko facho, on aura tous ta peau". Comprend pas. De la part de quelques types surexités en philosophie orientale du XIXeme siècle, ça laisse interrogatif. De la part du patron du magazine "L'Etudiant" qui fait quand même référence, c'est beaucoup plus grave. Pourquoi? Parce que c'est un homme qui a une influence (invité dans des émissions pas trop connes), qui est le patron d'un magazine très consulté par les étudiants, parce que, de part sa position sociale, il est écouté. Et s'il est écouté comme il l'a été sur le plateau de "C dans l'air", sans aucune voix contraire, sans que personne ne s'interroge sur le sens de sa comparaison et sur ses pourcentages hallucinants, va falloir se faire du souci.

Il n'y a plus qu'à espérer que ce n'était pas ce qu'il voulait dire et que sous l'émotion du direct il a sorti ça sans se rendre compte de sa bêtise et de sa dangerosité. Ou alors j'ai rien/mal compris et alors, je veux bien qu'on m'explique.

Votre dévouée.

samedi 17 novembre 2007

North and South (BBC 2004)


Je travaille dur dans une ambiance merdique. Un stress sournois et incontrolable me ronge de l'intérieur quotidiennement à la seule pensée de l'échéance prochaine, alors j'aime regarder des séries, des trucs où des personnages extraordinaires ont le pouvoir de changer le monde, en mieux ou en pire; des trucs où des types ont une intelligence hors du commun mise en échec par une destinée affreuse.

J'aime bien lire des histoires dans lesquelles les gens se découvrent amoureux, ou des histoires de magiciens, de remontées dans le temps, de courses effrénées pour échapper à un danger. Des histoires d'épidémie, de peste, de choléra.
J'aime les histoires à "ne le dis à personne", les gens qui fuient, qui courrent de toutes leurs forces derrière quelque chose ou quelqu'un, derrière une vérité insaisissable. J'aime cette peur alletante, ce souffle court, ses traits marqués par la fatigue. Si je ferme les yeux, je les vois.

Un soir, j'ai regardé "North and South", une série qu'avait diffusé la BBC en 2004, avec l'excellent acteur qui joue Sir Guy dans Robin Hood.
Et là, ce que je vais vous dire, je vous le dis parce que je ne vous connais pas, parce que vous ne me connaissez pas non plus, parce que peut-être que personne ne va jamais sur ce blog, que personne ne lit jamais ce qui y est écrit.
J'ai eu les larmes aux yeux, comme une nunuche. Je sais, on tombe de haut. A ma décharge, c'est un très bon film (en 4 parties), romantique mais pas mièvre.
Et moi, le romantisme, après une journée de merde, ça m'émeut.

L'histoire? Celle d'une jeune femme, au moment de la révolution industrielle, qui part s'installer en ville avec ses parents. Là, elle découvre la misère de la classe ouvrière, les conflits sociaux, les usines de coton (l'enfer est blanc), et le redoutable John Thornton, directeur de l'usine...
Je n'en dis pas plus pour une fois. D'habitude je raconte tout, je noie mes articles de spoilers mais là, non. Allez savoir d'où me vient cette subite clémence.

Votre dévouée.

Post-scriptum: il s'agit bien de "North and South" produit par la BBC et non de la connerie du même nom, série ridicule américaine des années 80 avec Patrick Swayze...

mardi 13 novembre 2007

Concert Folk à l'Olympia

Finalement, ça a été la course pour attrapper un métro puis un RER à 1h, dîner à 2h, lever à 7h. Une expérience inédite.
Le concert? décevant. Pourtant il y avait Devendra Banhart...

Il faut dire que je suis de nature non-stable-sur-ses-jambes après 6h passées debout sans eau, ni nourriture, ni repos, serrée contre une jeune fille trop chevelue qui me recouvrait périodiquement de sa masse capilaire et entendait naivement allumer sa clope dans cet endroit non-fumeur (ahahah).

Le premier groupe cassait pas la barraque, convenable sans plus. Ensuite, la chanteuse, Remi Nicole (je crois) avait une grave intéressante mais elle était assez déplaisante: très énervée,sans doute mal à l'aise et puis cette idée de vouloir à tout prix devenir avec le public son meilleur ami au monde en 30 secondes chrono... c'est pas ce qu'on lui demande.

Troisième groupe: Beirut. Exellentissime sur mes MP3, envoûtant, à mis chemin entre le folk et le road-movie version tzigane. Et puis là, sur scène, y avait juste un gamin insupportable, se tripotant les cheveux, maniéré tendance égocentrique avec un fond de tête à claques. Heureusement, les musiciens étaient très bons.
C'est quand même assez étonnant qu'on entendait presque pas le chanteur, pourtant on était au 1er rang juste devant la scène.

Ensuite: Andrew Bird. Ah, André Loiseau, le "pinson survolté". Evidemment, c'était un moment très agréable, et puis comme c'était la seconde fois que je le voyais, j'avais l'impression que si je lui faisais signe il me reconnaitrait. Hihi.
Le seul problème c'est qu'il était 23h, j'étais épuisée, j'avais très mal au dos et aux jambes et en plus, oui messieurs dames, en plus j'avais soif et faim!
C'est dans cet état lamentable que j'ai vu Devendra Banhart. Celui qui est normalement mon chouchou, mon idole.

Pfff. Je sais pas ce qu'il s'est passé, je vais mettre ça sur le compte de ma fatigue. C'était très décevant, ce qui est à l'origine un folk doux et original s'est transformé en un truc électronique avec gros effets à la guitare. Je ne suis pas une grande fan de guitares électriques. J'aime les petites balades gentillettes.
Du coup, je n'ai pas vraiment reconnu Devendra en cette grande tige anorexique qui nous a fait un concert aux sons trop électro, trop tard dans la nuit, entouré d'un groupe qui ressemblait à la cage aux folles version hippie.

Et permettez-moi d'ajouter une chose: je trouve ça con qu'ils aient tous des cheveux longs et des barbes, comme s'il fallait absolument que tous les musiciens ressemblent à Devendra. Ce qui était original au début est devenu ridicule.
Bref, le responsable de tout ça, c'est le guitariste avec ses affreux cheveux blonds frisés et sa barbe foncée. Oui, celui qui touche les fesses de Devendra en plein concert! Non mais ça aussi franchement, ils auraient pu nous l'épargner...

Votre dévouée, qui a maintenant l'impression d'être une rabat-joie hypocondriaque et néo-conservatrice.

lundi 12 novembre 2007

Concert de ma vie, grève et réformes à la con

Aujourd'hui, non seulement c'est le concert de Devendra Banhart, pour qui je manque deux heures de cours (je lui dirai qu'il est responsable de ma déchéance universitaire), mais en plus c'est la veille de la grève nationale de la SNCF, Etudiants, RATP, EDF, et peut-être même aussi les enseignants.
Du coup, je reviens à 1h du matin, je me couche à 2 (le temps de manger, de prendre une douche, et toutes les choses secrètes que font les femmes pour entretenir leur capital beauté hum hum), je me lève à 5h30 pour attrapper un RER puis je cours là, sur ce pont où la circulation est toujours bouchée, et je prends un TGV à la gare de lyon à 7h14 précisément. Si tout se passe bien.
Sinon, je prévois de m'exercer à l'élimination des candidats au concours que j'entends passer cette année, en me faisant la main sur quelques étudiants qui auraient, traversés par une idée complètement folle et probablement suicidaire, décidés de s'asseoir sur des rails.

En fait, je suis favorable à la remise en cause des régimes spéciaux pour les cheminots, vu que la pénibilité de leur travail est équivalente à celle du fonctionnaire de la poste de Saint-amaury-sur-soane, qui, tous les matins, risque une déchirure du muscle de son avant-bras en triant le courrier.

En revanche, je comprends nettement moins l'intérêt de la réforme des universités, si ce n'est celle de mettre en concurrence les établissements délivrant la culture, de faire un premier pas vers leur privatisation, de favoriser encore plus qu'ils ne le sont nos compatriotes les plus aisés, et de reléguer au statut peu enviable de fiante, le fils d'ouvrier qui voudrait faire des études sup.

Même incompréhension pour la réforme judiciaire grâce à laquelle les personnels judiciaires vont passer de très éloignés du justiciable à inacessibles, grâce à laquelle le type qui habite un village ou une petite ville va devoir faire des centaines de km pour parvenir au tribunal, comme son avocat d'ailleurs, qui passera plus de temps sur la route que dans ses dossiers, ce qui n'est souhaitable pour personne.

Enfin bref, deux réformes pensées par des énarques issus de milieu parisien et ultra-favorisé, qui voient la province comme un Dom-Tom moins éloigné géographiquement et qui partagent leur temps entre se foutre de notre gueule et nous faire des doigts d'honneur, ce qui est vilain.

Allez, vivons heureux en attendant la mort.

Votre dévouée.

Redondance regrettable

Je viens de voir, par le plus grand des hasards, que j'avais déjà écrit sur Robin De La BBC. Je suis confuse de cette redondance mais remarque avec soulagement que l'esprit de ces deux posts est le même avec toutefois un positivisme joyeux inédit dans le post le plus récent.
Je ne suis donc pas shizophrène.
Gloire à moi.

Votre dévouée.

lundi 5 novembre 2007

Robin Hood par la BBC

Après une journée crevante, je me plante devant mon ordi et je regarde un épisode de "Robin Hood" (BBC). Enfin, "regarde", c'est beaucoup dire vu que c'est tellement débile que je passe en accéléré des scènes ennuyeuses ou si nulles que ça dépasse la limite du supportable.
Pourquoi diable se fait-il que je m'attache à visionner chaque semaine un épisode alors? me demanderez-vous, étonnés.
Pour "Sir Guy".
C'est l'archétype du personnage de grosse brute cruelle et sanguinaire, dont la seule lueur d'humanité est l'amour fou qu'il éprouve pour Mariane.
Ce type n'a pas une once de pitié, de compassion: il est froid, calculateur, bouffi d'ambition, avec une forte tendance à molester, brûler, piller, amputer, torturer, tuer tout ce qui bouge: hommes, femmes et enfants sans distinction. Je suppose qu'il pense que la bonté ou même simplement toute forme de nuance est une marque de faiblesse.
En plus, c'est un traître à sa patrie et à son roi, ce qui à l'époque, était plutôt grave.
Bref, dans le genre salaud, il force le respect (surtout que l'acteur a la gueule de l'emploi, ce qui ajoute à la crédibilité du personnage).

Bon. Jusqu'à là, tout être normalement constitué le haïrait. Et puis non, déjà parce que la série est super mal faite, du coup on y croit moins: genre le type qui va se faire molester hurle et tombe à terre 5 secondes avant que "Sir Guy" ne lui ait mis son poing dans la gueule.
Ensuite parce que, quand il voit Mariane (un genre de féministe-super-ninja habillée comme vous et moi et donc complètement anachronique tant physiquement que mentalement pour l'époque moyenageuse dans laquelle elle est sensée vivre), il se pétrifie.
Non, c'est vrai, c'est drôle, on dirait qu'il arrête de respirer.
C'est là que j'apprécie beaucoup l'acteur: on voit qu'il lutte ardemment pour dominer son côté monstrueux et pour parvenir à parler calmement.
Dans la saison 1, il lui offre des cadeaux, ça part d'une bonne intention mais en fait, il lui jette pratiquement à la figure et la menace si jamais elle les refuse. Il rame complètement, il ne sait pas lui parler, ni s'exprimer sans faire planer sur ceux qui l'entoure l'idée que s'ils ne les écoutent pas attentivement, ils n'ont plus que quelques secondes à vivre.

Evidemment, nous les filles, on glousse. Surtout que Mariane le regarde comme s'il était le dernier des cons.
Pff, y a pas de respect.


Autrement, j'apprécie aussi de relever tous les anachronismes (fort nombreux), les détails capillaires de Mariane dont la plupart des faux cheveux ne sont pas de la même couleur que ses cheveux naturels, son maquillage pop-rock flashy, ses tenues (pantalons, grosses bottes, aucune coiffe, bijoux style ethnique comme on en trouve aujourd'hui dans les boutiques...)

C'est divertissant.
A vous revoir,

Votre dévouée.

Post scriptum: Robin Hood qui devait être le personnage principal est un adolescent sans aucune consistance. Il est bien gentil, frole souvent la niaiserie et sourit comme Popeye avec la machoire inférieure en avant... vive sir guy