lundi 30 juin 2008

Oh chouette un jeu !

Je pourrais vous parler des gens qui crèvent d'ennui au point de passer tout leur temps libre à essayer d'apprendre la danse à leur chien, de ceux à l'humour plus que douteux qui parient sur la mort prochaine des stars, des gens qui réduisent d'autres personnes en esclavage comme en Mauritanie (et comme il y a plusieurs siècles) ou encore de cette femme qui est allée dénoncer au commissariat une autre dame qui soit-disant hébergeait un "étranger" (bouhh le vilain étranger qui vole le travail des français et mange nos enfants) avec la bonne conscience qu'avaient d'autres bons français il y a quelques dizaines d'années.


Hé bien non. Je pensais lancer un vaste sondage sur l'avenir de l'Europe. Mais en fait non plus.
Je vais demander à tous ceux qui le souhaitent, de me laisser un mot. Un seul. Dans quelques jours, j'utiliserai tous les mots ainsi gracieusement donnés pour construire une histoire, forcément accabradabrantesque.

Merci d'éviter les gros mots quand même, je ne veux pas que mon conte se transforme en un dialogue à la Tarantino.

Alors voilà, un mot par personne. Vous pouvez le laisser en commentaire, ou sur ma shoutbox de last.fm ou encore à l'adresse mail spécialement créée à cette occasion (et qui sera supprimée après le jeu) : tjrsavecdu-calme@yahoo.fr

C'est parti.

Votre dévouée.


Edit du lendemain:
bon j'ai déjà 3 mots (miracle!) : Hulk, trivial, girafe.
ça va être du gros n'importe quoi.
Clotûre du dépôt de mots ce vendredi.

dimanche 29 juin 2008

Gloire aux pandas


Après cette semaine de merde où j'ai passé mon temps à faire semblant de travailler en regardant Robin des Bois, où j'ai par deux fois supprimé et ressucité mon blog par caprice et pour sentir la puissance envahir mes veines (j'ai droit de vie et de mort sur mon blog), où j'ai continué mon régime draconien à base de charlotte-aux-framboises-et-son-coulis-de-fruits-rouges, j'allais sombrer dans le gouffre de la déprime post-traumatique en raison de mon échec lamentable à un examen blanc qui ne compte pour rien, lorsque je suis tombée par hasard sur un blog drôle.
Mais un vrai drôle, pas un drôle malgré lui genre une succession de photos de toute la famille de René, charpentier en Soane et Loire, durant les vacances à Bergues en 1987 lorsque c'était la mode des épaulettes et des mèches "éclatées" avec brushing spécial Dallas.

Non, un vrai blog drôle, avec des dessins faits maison, c'est assez rare pour le souligner.
C'est une fille de 19 ans qui fait ça, et vu la popularité de son oeuvre, elle va pas rester longtemps anonyme.

Voici le lien : Clique ici.

mercredi 25 juin 2008

Les chaussures rouges



Je me suis achetée des chaussures rouges. D'un vrai rouge, pas un vermeille, un rosé, un décoloré, un épuré. Non, un vrai. Un violent, un qui pète, qui attire la lumière.
Un de mes films préférés est "Pas de printemps pour Marnie" de ce vieux Hitch, et quand je pense "rouge", je vois le rouge du film dans les visions terrifiques de Marnie, quand elle ne parvient pas à refouler ses souvenirs. C'est kitch mais c'est efficace.
Hi, qui me connaît sait que là, mon moral s'est fait la malle.
Je me suis fait rouée de coups avant-hier (au sens figuré bien sûr) et mon égo est mort dans l'histoire. C'est très embêtant. Déjà que c'était un égo-nain, mais alors là c'est fichu. Du coup, je bichonne mes pieds, mes petits pieds avec leurs vilains orteils, en attendant que l'égo ressucite et que le moral se réveille.
Pi j'écoute Mendelssohn en faisant des fiches. Y en a qui font des listes, ben moi je fais des fiches. Je me dis que si l'égo ressucite avant septembre, ça sera toujours utile.

Autrement, le sujet à l'ENM, c'était : la beauté peut-elle sauver le monde?
Je savais pas que le monde avait besoin d'être sauvé déjà, et si c'était le cas, de quoi? de la violence? du réchauffement climatique? de la montée du prix du pétrole? de la maladie?
Et puis la beauté, c'est subjectif, donc définition merdique en perspective.

J'ai aussi une dépendance à "Mercy" de Duffy, mais uniquement à "Mercy".

samedi 21 juin 2008

Dancing Matt

Autrement, pour détendre l'atmosphère, il y a aussi un américain qui fait le tour de la planète en sautillant avec les habitants des différents pays où il se trouve.





Le site du plaisantin : ici.

Des fleurs partout, et puis du sang, du feu, de la poussière et des morceaux de chair

J'ai vu un reportage sur les terroristes en Afghanistan. Ils ont trouvé un moyen de tuer tout sur leur passage sans se tuer eux-mêmes : ils envoient des enfants avec des ceintures d'explosifs. En effet c'est pas con : pourquoi mourir alors qu'on peut faire faire le boulot par des gamins? Non, c'est pas con, c'est juste monstrueux. Il existe les enfants soldats, maintenant il y a aussi les enfants kamikazes. ça fait toujours quelque chose quand on apprend qu'une nouvelle fois des hommes sont sortis de l'humanité, volontairement, par stratégie, qu'ils ont réfléchi et ont trouvé une solution logique et monstrueuse à leurs problèmes.

J'insiste sur mot "monstrueux", on a tendance à le galvauder, à y voir les personnages de contes, les géants aux dents pointues ou les loups dévoreurs d'enfants ou à qualifier ainsi l'état de la cuisine après que le lait bouilli soit sorti de la casserole, pour prendre l'air comme il fait chaud, ou encore pour qualifier quelqu'un de répondant pas aux standards de la beauté de l'époque ("cet homme est ma foi monstrueusement laid, jettons-lui des cailloux!").

Allons, je cherche dans mon gros dictionnaire : "qui dépasse ce que l'on peut imaginer, tolérer".
Bon, c'est pas formidable. D'après ma mémoire, ça devait être Michel Foucault (à ne pas confondre avec Jean-Pierre de qui veut gagner des millions) qui l'avait décrit comme l'état de celui qui sort de l'humanité, et je trouve que ça colle tout à fait à la réalité. Ces hommes qui poussent des enfants à se faire exploser, qui les endoctrinent, qui les manipulent, ce ne sont plus des hommes. Cela parait être une banalité et pourtant je crois que c'est important de le souligner.

Info du 21 juin :
"Le général Khattab Abdallah Areb a indiqué à l'AFP qu'un enfant âgé entre 10 et 13 ans, portant une ceinture explosive, s'était approché en courant vers son convoi et s'était fait exploser mardi matin contre son véhicule, alors que celui-ci arrivait à un poste de police près de Kirkouk. Le général, atteint d'éclats au ventre, à la poitrine et à la jambe, est soigné à l'hôpital général de la ville ainsi que son chauffeur également blessé par l'explosion. L'enfant est mort."

Dans le reportage que j'ai regardé, les journalistes ont interrogé un petit de 5 ans qui a déclaré : "ils m'ont dit que quand j'appuierai sur le bouton, il y aura des fleurs partout", avec un sourire jusqu'aux oreilles et un regard émerveillé tourné vers la caméra.


Votre Dévouée.

vendredi 20 juin 2008

RÉVOLUTION ! RÉVOLUTION !

Tous aux abris, jvais crier.

Infos de ce matin :

"Dimanche, tôt dans la matinée, Carla et Nicolas Sakozy partiront en visite officielle en Israël et dans les territoires palestiniens. Le séjour durera jusqu'au 24 juin.Quelques "happy few" ont été conviés à ce voyage présidentiel parmi lesquels Régine, le réalisateur Alexandre Arcady (qui avait déjà fait partie du voyage officiel en Algérie, en décembre 2007), le chanteur Enrico Macias et Arthur. Simone Veil ainsi que Patrick et Isabelle Balkany seront aussi de la partie."

Je suis attérée. Après Bigard au Vatican, voilà Arthur (le type dont l'humour est aussi fin que celui de Cauet), et Régine (?? celle qui fut une chanteuse mais qui depuis qu'elle est passée sous le bistouri à maintes reprises, ne ressemble plus à rien. Ou si : à une chose qui fait peur), ainsi que Enrico Macias (décidément)...
Egalement, Balkany et sa femme (pourquoi pas les gamins avec). Vous savez, Balakany, celui qui a eu affaire à la justice à plusieurs reprises : pour détournement de fonds public, pour diffamation...
(Pour plus de détails sur les démélés judiciaires de cet homme : cliquez ici)

Un voyage aux frais de la République ! La France n'a pas élu un Président de la République, elle a élu à 53% des voix (arrrghhh) un people, un flambeur, l'antagonisme de la réflexion, de la concentration, un type qui réagit à chaud sur tous les sujets en se dandinant comme un pigeon, un mauvais comédien qui joue avec son pouvoir comme joue avec un nouveau jeu vidéo, un type qui détruit le fonctionnement des institutions comme un gamin qui balance un coup de pied dans un chateau en légo.

C'est notre Berlusconi à nous, notre Bush, l'incontrôlable, le people avec ses ray-ban qui envoie des textos au beau milieu des conférences internationales, l'irrespectueux de service, mais surtout le destructeur.

Tout ça devient invivable : pourquoi est-ce que je paierai les vacances 1ere classe de la bande à neuneu, d'Arthur, qui est classé second après Cauet dans le summum de la vulgarité insupportable, de Régine ou d'Enrico Macias qui n'ont AUCUNE LÉGITIMITÉ à effectuer ce voyage?
Balkany j'en parle même pas, il est notoirement connu pour ses malversations.

J'overdose là. C'est peut-être parce que je révise les libertés publiques et que je me rends compte à quel point les mesures mises en place par Nabot détruisent nos libertés individuelles, à quel point les discriminations sont devenues la règle, à quel point l'insertion sociale est piétinée, les pauvres, les chômeurs, les étrangers diabolisés, à quel point notre société s'éloigne de plus en plus de la démocratie. La raison du plus fort est toujours la meilleure.

On ne peut pas continuer comme ça : "les caisses sont vides" mais on augmente l'effectif en Afghanistan, mais on se paie des allers-retours en avion avec les potes, mais on augmente le salaire du Nabot de 172% pendant que les gens se lèvent tôt pour gagner moins et cumulent les emplois pour joindre les deux bouts.

Il y a un copain qui me disait l'autre jour : "ça va péter". Je crois vraiment qu'il faut que ça cesse, il faut faire comprendre à ces hommes et ces femmes qui se croient tout permis qu'ils doivent respecter le mandat que le peuple leur a donné. Ils ne peuvent pas faire n'importe quoi : une élection n'est pas un blanc-seing.

Votre dévouée.

lundi 16 juin 2008

Dynastie


Entre deux fichages de jurisprudence sur l'adoption des couples homo ou le changement d'identité sexuelle (c'est festif), je prends des pauses, je regarde des infos sur les sites internet. Et là, que vois-je, coincé entre deux infos sur le bac de philo et la grève dans les transports? Jean Tête-à-claques Sarkozy s'est fiancé à Jessica Alba Darty.

Ennemi du people, ne lis pas ce post.
Je m'étais déjà étendue il y a quelque temps sur l'envie irrésistible qui me prend de secouer l'inopportun fils sarkozy dès qu'il présente son blond minois à la télé, avec l'assurance d'un vieux routard de la politique-langue-de-bois et cette faculté presque génétique à prendre les gens pour des cons. Mais là, ce qui me perturbe, outre le fait qu'il est à présent à la tête du groupe UMP-NC des Hautes Seines, c'est le déterminisme social et l'endogamie qui ressort de l'info.

Je m'explique.
Accrochez-vous : Jean-tête-à-claques, fils du président Sarkozy, se fiance avec Jessica Darty, fille d'Isabelle Darty, héritière de l'empire de l'électroménager du même nom; Isabelle Darty étant l'ex-femme du père d'Amanda Sters, elle-même ex-femme de Patrick Bruel, chanteur des années 80, aujourd'hui réduit à l'état de ringardise.

D'où l'endogamie si vous me suivez. On savait déjà qu'on a plus de chance de rencontrer son coinjoint dans sa catégorie socio-professionnelle (rien qu'à la fac, tous les profs sont mariés entre eux), mais on a là un joli exemple d'endogamie dans un groupuscule social, le petit microcosme des people qui vit de ses rentes, qui vit dans son monde, qui ne voit pas qu'il y a autre chose que les plateaux télé ou les rallys et autres bals des débutantes où les héritières, engoncées dans des fourreaux haute-couture se pavanent, avec le montant de leurs ressources inscrit sur leur front.

En ce qui concerne le déterminisme social, je ne suis pas certaine que ce soit le mot juste, mais ce que je veux dire c'est : quelle était la probabilité pour que Jean-tête-à-claques :
1) tombe amoureux d'une jeune fille pauvre?
2) d'une manière moins romantique, ressente l'envie (le besoin) de se marier avec une jeune fille pauvre à l'antique âge de 21 ans? (ce qui au XXI eme siècle me laisse tout de même perplexe)
A mon avis, la probabilité est proche de 1 pour la première question et proche de 0 pour la seconde.

Grâce au professionnalisme journalistique, on apprend que Jessica Darty et Jean-tête-à-claques se sont connus à l'école privée de Neuilly (Saint James).
Et voilà comment on reproduit un schéma social : on ne fréquente que les personnes choisies par le groupe, on se marrie ensemble, on fait des enfants ensemble, on lègue les sous + une position sociale aux enfants qui eux-mêmes se marieront entre eux, évolueront dans les mêmes sphères d'influence, iront dans les mêmes écoles privilégiées, et ainsi de suite.

Le problème est que l'inverse peut être vrai, et c'est encore moins drôle. C'est l'école qui a les moyens de changer tout ça (qui selon moi n'est qu'une forme de communautarisme), mais l'école perd la tête. L'école se fiche des élèves, de la mixité sociale, de l'intégration sociale. L'école c'est avant tout les profs et aujourd'hui (je le vois avec mes copines) les motivations principales pour exercer ce métier sont la sécurité de l'emploi et les vacances. Pas la transmission des valeurs républicaines.
Si n'on avait pas encouragé (et financé) la multiplication des écoles privées, on en serait peut être pas là. Ceci n'engage que moi.
Peut-être que si Jean Sarkozy était allé dans une école publique, accueillant tous les enfants d'un quartier, sans dérogation possible, peut-être qu'il serait tombé amoureux de la fille du boulanger. Peut-être qu'il se serait intéressé à autre chose qu'au moyen de gagner sa place au pouvoir comme Papa, par tous les moyens.

Mais peut-être sont-ils follement amoureux, ces deux "étudiants", et qu'il est de tradition familiale de se marier vite et de divorcer beaucoup.

Votre dévouée -> ouh la méchante.

Post Scriptum : Tête à claques à un site à sa gloire. Si tu n'as rien d'autre à faire, tu peux aller prendre conscience de l'ampleur de son égo : Clique ici, téméraire lecteur.

L'ami Wiki


Ahlala Wikipédia, (et internet d'une manière générale), quel outil fantastique !
A une semaine de l'épreuve blanche tu te demandes si le droit au logement peut véritablement être opposable? Si dans d'autres pays européens il y a des dispositions similaires? Vas voir l'ami Wiki, il a réponse à tout.
Tu cherches quels pays européens ont légalisé le mariage homo? quel est le statut de l'embryon? où l'IVG n'est-elle pas autorisée? que va-t-il advenir du Traité de Lisbonne? Quels sont les membres du Conseil Constitutionnel? Vas donc faire un tour chez Wiki!

Evidemment, il faut avoir confiance, vu que le principe est la formation d'un gigantesque dictionnaire mondial sur tout et n'importe quoi à partir des contributions de chacun.
Heureusement, les blagues portent généralement sur les articles relatifs à des célébrités (cf affaire Philippe Manoeuvre) plutôt que sur l'application de l'article 2 de la Convention européenne des droits de l'homme par la Cour du même nom. De plus, des âmes bienveillantes corrigent souvent les erreurs volontaires ou involontaires.

Donc Wiki, n'est certes pas un moyen de communication de l'information infaillible, qui va remplacer dicos et gros bouquins, mais ça peut donner des pistes de réflexion. Surtout quand sont retranscrit dans l'article les éléments de débats sur des questions politiques et/ou sociétales.

Votre charmante rédactrice de blog, prête à vendre son sac lancel au diable pour réussir son concours (c'est dire sa motivation!).
*** faut que j'arrête de parler de moi à la troisième personne ***

dimanche 15 juin 2008

Phénomènes


Phénomènes, c'était hier soir, après la descente de la rue à trois voies avec une crampe dans l'orteil droit qui a failli m'envoyer dans le décors.
Alors, en effet, je suis forcée de reconnaître que c'est un film très inégal : il y a beaucoup de passages qui sonnent faux, comme la première scène dans laquelle une fille assise dans un parc lit un bouquin et demande à sa voisine à quelle page elle en est, pour qu'en suite on comprenne que, attaquée par les toxines végétales, elle déraille en redemandant 3 fois la même chose.

Ce sont des dialogues sans intérêt, voire stupides (comme la blague des ouvriers) qui arrivent comme un cheveu sur la soupe, et qui donnent une impression de regarder un téléfilm sur la 3 le vendredi soir. C'est fort dommage. En fait Shy, probablement enthousiasmé par son idée principale, a baclé les dialogues, le montage, la musique et le casting, ce qui fait beaucoup pour un seul film.

Les acteurs frôlent ou le ridicule ou l'amateurisme : je suis persuadée que je joue mieux que la femme du héros qui a passé une heure et demie à écarquiller deux grand yeux bleus en faisant une moue de petite fille contrariée.
Quant au type, Mark Wahlberg, il était dénué d'intérêt : aucune émotion de passait : ni la peur, ni la surprise, le désarroi, l'angoisse, la peine. Rien. Et puis à un moment, au début, il se met à chouiner, on ne sait pas pourquoi vu que les "attaques" viennent juste de commencer et qu'on ignore l'ampleur du phénomène. Ri-di-cu-le.
C'est là que le trouve le montage mauvais : on passe parfois d'une scène à une autre brutalement, alors que dans ce type de film, il faut de longues scènes et une transition subtile entre elles.
Il faut aussi une musique lanscinante, un truc un peu désagréable, aigûe, une musique à la Shinning.

Une scène rattrape pas mal de choses cependant: celle avec la vieille folle. J'ai rarement eu autant peur au cinéma. Et là pour le coup, la musique accompagnait parfaitement la terreur que suscitait cette vieille ermite lunatique et parano.
Je crois qu'à ce moment, j'ai dû serrer tellement fort le bras de mon adorable voisin que sa circulation sanguine a été momentanément coupée. Et puis le coup de la poupée de porcelaine mitée bien couchée dans un lit comme un petit enfant, c'est du gros classique, mais ça marche à tous les coups.

Le problème c'est que la scène suivante était le summum de la mièvrerie pseudo-émotionnelle : et qu'on va tous mourir (chouinements et reniflements intempestifs) et qu'on s'aime pourtant (même si machin a mangé du tiramisu), et qu'on est malheureux (re-chouinements). Là encore, ça arrive comme un cheveu sur la soupe. Le truc débile c'est qu'ensuite, ils vont à la rencontre du danger avec une gamine qui n'est pas la leur et qu'ils se trimbalent depuis le début. Généralement, quand tu décides que t'as plus rien à perdre, t'évites de sacrifier les gamins avec toi (a fortiori si c'est pas les tiens). Je te tutoie, cher lecteur, tu permets? Entre gens de bonne composition...

Bref, film très inégal, très décevant : de géniales idées (l'allée des pendus, la tondeuse, la vieille folle, le retour du phénomène à Paris), et des moments de grande solitude avec de mauvais acteurs, des dialogues et un montage dignes de "louis la broquante", une musique peu en phase avec l'idée angoissante selon laquelle la nature nous lancerait un avertissement sordide et meurtrier pour nous inciter fortement à la respecter davantage.

D'ailleurs, à ce propos, les critiques sur allociné qui crient au scandale soit disant parce qu'il n'y a pas d'explication aux "phénomènes" ont un grain de semoule à la place du cerveau. Ou alors ils sont partis avant la fin.

En tout cas c'est dommage : trop de précipitation, travail baclé.
Allez, je donne une note, comme au collège (et comme sur allociné) : la moyenne. 2 étoiles sur 4. Pour Betty Buckley essentiellement. Sacrée bonne femme.
"Je vous entends murmurer. Vous voulez me volez? Vous voulez m'assassiner dans mon sommeil?" -> voix stridente et rocailleuse

Votre dévouée, qui se rend compte que c'est difficile d'imiter une voix par écrit.

jeudi 12 juin 2008

Shy'

Je viens de lire quelques unes des nombreuses critiques désastreuses sur "Phénomènes" de Night Shyamalan. Tous les propos tournent autour du fait qu'il n'y a pas de résolution de l'énigme, semble-t-il.

Cela ne va pas m'empêcher d'aller le voir, d'abord parce qu'un film ou un livre, n'a pas besoin d'une résolution nette et précise de l'intrigue, parfois ça vaut même mieux qu'il n'y en ait pas du tout.
Dans l'excellent "La guerre des mondes" de Spielberg, il faut arrêter le film au moment où l'armée détruit l'alien, après, ça part dans un délire : l'Amérique est trop forte, c'est la meilleure, elle est l'axe du Bien, les jeunes qui partent à la guerre contre les méchants sont des héros et reviennent en vie sans une égratinure. Du gros n'importe quoi et une propagande qui est une insulte à l'intelligence du téléspectateur.

J'aime bien les fins qui suggèrent, qui laissent planer un doute, qui ne montrent pas tout, qui laissent imaginer tout y compris le pire comme dans le très bon film d'horreur "L'armée des morts".

On peut baser un film uniquement sur l'angoisse, sur l'attente, sur de la tension, avec des longs plans et une musique lancinante, ou dans un livre avec de longues descriptions.

Shyalaman est un type spécial, j'ai l'impression qu'il ne suscite que l'adhésion complète ou la désapprobation tout aussi totale. On aime ou on déteste. J'en ai déjà parlé il y a pas longtemps, mais je me répète (je fais ce que je veux d'abord), c'est quelqu'un qui part du postulat que les apparences sont trompeuses, ou du moins que si elles reflettent la vérité, ce n'est pas toute la vérité. A partir de là, il ne va pas balancer directement ce qui peut être caché, il va le suggérer.

Non mais.

Votre dévouée, qui va peut-être changer d'avis dimanche.

mercredi 11 juin 2008

Bush en tournée d'adieux

Hooverphonic ...


Le concert d'Hooverphonic, samedi dernier, a déjà mal commencé : en entrée, il y avait un jeune cool qui a fait de la musique bizarre genre David Guetta, un truc électronique mixé. Il était très affairé, on voyait qu'il se donnait beaucoup de mal sautillant d'un coin à l'autre de son petit bureau où il y avait toutes ses machines, mais personnellement ça ne m'intéresse pas. C'était pas vilain remarquez, juste ennuyeux.

Ensuite Hooverphonic est arrivé, on a (enfin) pu se lever, j'ai pu remettre mes chaussures et m'avancer tout près de la scène. Je tiens à dire que je suis partie sans préjugé vu que je ne connais pas des masses ce groupe, mais alors là, s'il y a un truc que je ne supporte pas, ce sont les minauderies. Et la chanteuse est la fille la plus minaudeuse que je n'ai jamais vu.

Elle était inregardable : déjà, presque topless. Stop! Je vous arrête là, je ne prone pas le port de la Burka, mais les gens qui montrent une partie intime de leur anatomie me dérangent. Je n'avais personnellement aucune envie de voir ses seins (peut-être parce que je suis une fille hétéro, car les garçons dans la salle semblaient apprécier l'absence de soutien-gorge).
Je trouve que c'est déplacé : j'étais là pour écouter de la musique, pas pour voir cette fille aguicheuse qui a sciemment revêtu une tenue laissant apercevoir ses seins (et que je fais de grands mouvements pour que ça baille sur les côtés et qu'on voit bien tout lalala).
Bref, ça aurait un type, ma réaction aurait pire : j'irai pas à un concert d'Of Montreal si je sais que le chanteur va se mettre à poils. Leur intimité ne regarde qu'eux ou leurs conjoints, pas moi. En plus, ça a un côté exhibitionniste puisqu'ils imposent leur nudité aux autres.
La chanteuse de Hooverphonic n'était toutefois pas entièrement nue.

Autre problème : c'était quoi ces minauderies? et que je me tortille, que je fais des simagrés, que je me déhanche pseudo-sensuellement, que je lance des regards noirs charbonneux au type des lumières...

Le truc drôle dans cette pathétique attitude, c'était que les chansons étaient assez ennuyeuses et pas du tout entraînantes, or parfois, alors que ça n'avait pas lieu d'être, la chanteuse, se prenait la tête à deux mains en grimaçant, d'un air de dire: je fais de gros efforts vocaux, y a de l'émotion là !
Cette fille m'a gaché la soirée. En plus il n'y avait pas un brin d'air.

Et je ne suis pas du tout jalouse (je préviens les hypothétiques commentaires à ce sujet), simplement, je n'aime pas les filles qui minaudent. Ou alors les pseudo-séductrices qui en font des tonnes.
Cette fille était très jolie, elle avait également une plutôt jolie voix, mais son attitude gachait tout. Elle n'avait pas besoin de faire tout ce cinéma. Ou alors je ne comprends rien à la séduction et à la limite, je m'en fiche, vu que j'ai séduit le seul garçon qui m'intéresse.
Voilà, ça c'est fait.


VD, pas cool.

lundi 9 juin 2008

Le peuple versaillais (volume 1)

Versailles, outre le fait d'abriter le Château, compte parmi sa population une intense majorité de « prout-prout ». J'ignore si cette expression est passée dans le langage populaire et d'ailleurs je ne me rappelle plus son origine, mais j'ai toujours appelé les « prout-prout » ces familles nombreuses qui trimballent une tripotée de gamins habillés comme au siècle dernier ou alors habillés en bleu ciel pour les garçons et en rose pâle pour les filles (chez Cyrillus exclusivement).
Souvent les mères de famille ont des serre-têtes, comme dans les années 80, des jupes à carreaux et des talons plats. Les enfants sont habillés tous pareils, et le père a des mocassins et un pull sur les épaules.

L'autre jour, alors que je circulais dans la dite ville, slalommant entre la marmaille et les vieilles enrubannées garnies de colliers de perles, ont déboulé, frais comme des gardons, une horde de policiers, juchés sur leurs nouveaux VTT, en tenue d'été : shorts ras-les-fesses, lunettes de soleil sportwear, et polo blanc. Scout toujours ! Jean-André et Marc-Aurèle, faisant leur ronde dans le quartier chaud de Notre-Dame ! (Eglise avec des prêtres en soutane, comme dans le temps).
A la fin de leur journée, il leur suffit de changer leurs baskets pour des mocassins, de jeter un pull-over pastel sur leurs épaules et hop, les voilà revêtus de la tenue réglementaire pour aller avec chérie et les enfants dîner à la pizzéria où la margherita est à 14 euros.

Mais la journée du policier versaillais est loin d'être de tout repos, car près de la gare il y avait deux jeunes racailles, avec des slims ultra-moulants et des blousons en cuir, la clope à la main et la mèche dans les yeux. Ça, ça nécessite au moins un contrôle d'identité en règle, pour suspicion de troubles à l'ordre public !
La bande à Charles-Emmanuel, qui file du mauvais coton depuis qu'il a découvert Tokyo Hotel, et qui stationne sur le trottoir en discutant de l'influence de Kant sur la société actuelle, gênant la bonne circulation de Mme Prout-prout, enceinte de son dixième, qu'elle appelera Marie-Adélaïde en souvenir de son arrière-grand-mère, en rêvant secrètement de l'appeler Jessica, comme Jessica Alba.

J'ai parfois l'impression que c'est uniquement son cadre (superbe) et son histoire qui empêche Versailles de devenir Wisteria Lane.

VD.

mardi 3 juin 2008

Des étrangetés culinaires


Fatum! fatum!

J'adore cuisiner, d'ailleurs maintenant que Bien-Aimé et moi on a un robot Kenwood qui fait tout (il ne manque que la fonction « je-nettoie-la-cuisine »), on va faire des brioches, des pizzas, des gâteaux par milliers. Le problème est que j'ai une certaine tendance à oublier les préparations au four, à tout brûler, à retapisser les murs, à oublier des ingrédients, à me rendre compte que j'ai pas les bons ingrédients, à les remplacer par d'autres...
Une fois j'avais voulu faire une mousse aux framboises, mais j'avais pas vu que c'était une recette pour 12 personnes alors qu'on est que deux, du coup j'avais pas de récipient assez grand, et j'ai eu la mauvaise idée de mettre le batteur électrique dans une pâte très liquide : direct en volume maximum « pulse ». J'ai repeint les murs en rose. Le pire c'est que du coup, j'ai tout mis au frigo (comme indiqué), j'ai tellement bien réparé les dégats que c'était tout propre mais quand j'ai sorti la « mousse » du frigo, c'était une énorme soupe aux framboises. J'avais pas mis les feuilles de gélatines.
Là, pour les copains, je me suis dit que j'allais faire un clafoutis aux cerises. C'est très simple à faire le clafoutis : des oeufs, du lait, du sucre, un peu de farine, les fruits et au four. Seulement là, j'ai mis des cerises surgelées, qui sont en train de noyer mon gateau avec leur jus. Voilà une heure que ça cuit, ça commence à brûler au dessus et c'est liquide au milieu. Dans deux heures je dois être chez Isa, les magasins seront fermés si je veux acheter un gateau tout fait.
J'ai envie de rire et en même temps, mince, ça se trouve je suis la seule à amener du sucré.

Edit une heure plus tard : j'ai sorti le clafoutis du four, il est retombé comme crêpe, brûlé sur le dessus, lourd comme un boeuf et dur comme de la pierre. Je sens qu'on va manger des Marshmallow grillés.

Votre dévouée, qui ne ménage pourtant pas ses efforts.