jeudi 28 juin 2007

L'homme qui court


Il y a longtemps, j'ai regardé un téléfilm avec ma soeur, un après-midi d'été où on s'ennuyait, une insipide histoire d'une fille laide qui se relooke et envoûte un gentil garçon, bravant les quolibets de son meilleur pote, craneur insupportable sans profondeur. Ce type inbuvable et caricatural, c'était Guillaume Canet, presque la vingtaine, ou peut-être pas encore.
Le film était nul, mais on s'est dit que cet acteur là, il allait monter, on lui donnait quelques années.
En fait, il ne lui a fallu que quelques mois.

Puis, il est passé derrière la caméra avec "Mon idole", que je trouve particulièrement réussi, surtout pour un premier film. Faut dire que Berléand est un des meilleurs acteurs français actuel.
Là, je viens de regarder "Ne le dis à personne", avec l'excellentissime François Cluzet et le non moins talentueux André Dussollier, et j'ai le coeur qui bat à cent à l'heure, les mains tremblantes et un poids sur l'estomac, ce qui fait beaucoup pour un seul film.

En quelques mots, c'est l'histoire d'amours absolus, à différents points de vue, sous fond de thriller à couper le souffle. Le personnage principal perd sa femme, tuée par un serial killer à quelques mètres de lui. 8 ans plus tard, il reçoit un email qui remet tout en cause, toute sa vie, qui le fait douter de la mort de sa femme, de sa vie avec elle, de l'homme reconnu coupable du meurtre, de lui, des flics, des circonstances du drame.
C'est un truc de fou, et comme Cluzet est formidable, on se met à sa place, on se sent mal, essoufflé, traqué, plein de doutes, de questions, d'incompréhension. On cherche à comprendre et on se met à courir. Pour trouver des réponses ou pour fuir une vérité qu'on pensait acquise et qui aurait permis de faire le deuil. Ou les deux.

De toute façon, le deuil sera jamais fait. Y a des flash back incroyables à ce propos, parfois ils ne parlent pas, la caméra passe du visage de Dussollier (le père de la morte) au visage de Cluzet, ravagé par la peine et on manque d'air. Non, franchement, je vous assure, on manque d'air. Ce film aurait dû s'appeler "à bout de souffle", mais on l'aurait accusé de copier le titre du film de godard.

La musique fait beaucoup aussi: c'est fin, dans les moments de traque où il aurait été simple d'envoyer la cavalerie, il a fait un truc où on a l'impression d'être Beck, d'être cet homme fou de douleur, perdu dans ses doutes, bouleversé, amoureux à en sombrer dans la folie d'une femme qu'il n'a pas pu sauver.

Ne le dis à personne n'est pas un film de tout repos, ni pour le corps ni pour l'esprit. C'est un des meilleurs films que j'ai vu cette année.

Il est déjà 14h, faut que je parte à mon rendez-vous, je vais être en retard, encore en retard, faut que je courre.

Votre amie, qui a bonne mémoire.

vendredi 22 juin 2007

Liberté d'expression et diversité des émissions

Je voulais faire un article bien futile (style sur les soldes), pour faire plaisir à mon admirateur secret qui insulte ma personne, mon esprit, mes goûts et ma culture dans des commentaires anonymes, mais mince, jviens de lire une nouvelle assez perturbante: l'émission de France 5 "arrêt sur images" s'arrête!

Décision venue d'en haut. Moi j'aime bien Arrêt sur images, une des rares émissions politiques regardables sur chaîne publique avec "C dans l'air" et "Ripostes" (même si j'aime pas le présentateur). Ah hé Bruuuuuce le matin! (chui fan de Bruce, c'est notre idole à tous youhou).

Bon, alors c'est quoi le principe de ASI? On prend des images de JT ou d'émissions de chaines publiques, nationales ou internationales selon le sujet du jour, et on les dissèque: les chroniqueurs mettent en évidence leurs contradictions, leurs incohérences, ou leurs similitudes, leurs diverses façon de traiter d'un sujet ou d'un personnage, leurs tons, leur partialité parfois...

C'est souvent passionnant, parfois les explications sont un peu tirées par les cheveux mais c'est intéressant d'être mis clairement en face d'un phénomène qu'on n'avait pas forcément décelé en regardant les journaux la semaine.

Du coup, si comme moi, vous êtes indignés, vous pouvez signer la pétition:
http://arret-sur-images.heraut.eu/index.php
Même ceux qui s'en fichent peuvent signer, c'est pas en fonction du degré d'indignation.
Le droit de pétition appartient à tous, et même si les résultats sont la plupart du temps proches du néant, au moins on pourra se dire qu'officiellement on a dit qu'on protestait. Bon, ok, là ça fait un peu "pas content! pas content!" mais c'est important.
Hihi, oui encore une de mes références cinématographiques puériles, j'en ai moulte!
Dont les cultes, dont je n'use qu'avec parcimonie, pour pas les user.

Pour revenir au sujet de ce post, si vous tapez dans un moteur de recherche "arrêt sur images, france 5", vous tombez sur des articles racontant l'"étrange" façon dont la décision de suppression a été notifiée à son présentateur, Daniel Schneidermann, et les motivations qui transparaissent...
Exemple.

Bon, j'espère qu'on sera nombreux à signer la pétition.
Tchuss.

Votre aimable correspondante.

Guerre Hamas / Fatah vue par Chappatte



mardi 19 juin 2007

Des rebelles dans la forêt!


Je viens de regarder le très drôle "Les rebelles de la forêt", histoire de détendre l'atmosphère. C'est une réussite ce petit dessin animé, c'est bizarre qu'il n'ait pas fait plus de foin à sa sortie: c'est bien plus rigolo que Shrek 3.
Si, c'est vrai!

Installez-vous confortablement dans un fauteuil, détendez-vous: il était une fois, dans une petite ville canadienne (ou pas loin de là) un grizzly prénommé Boog, élevé par "la fille en short", et donc domestiqué. Il est heureux, à manger des biscuits, faire un petit show pour les enfants et dormir avec son ourson en peluche. Mais voilà qu'arrive Elliott, un jeune cerf maladroit, bavard, casse-pied, "unicorne" comme il dit vu qu'il a perdu un bois en se faisant renverser par le méchant, l'horrible, le cruel chasseur. Oh non! Me direz-vous, effrayés. Si!

Suite à un concours de circonstances provoqué par Elliott, Boog est relaché en pleine forêt afin de reprendre une vie normale dans son milieu d'origine, mais Boog a un comportement "humain": il a peur des animaux, il mange que des "wouhou" (des choco) et refuse de faire ses besoins si y a pas de toilettes.

En fait, ça me fait penser à la formidable BD de François Roussel que j'ai eu l'immense honneur de lire en avant première (et qui ne sortira qu'en octobre, ça s'appelle "Des Bêtes").

Il y a plein de personnages secondaires attachants, rigolos, idiots, charmants, comme l'armée des écureuils britanniques belliqueux, le porc-épic qui croit qu'il est le pote à Elliott, les putois chamailleurs, les poissons karatéka, le craneur Franck (le chef des cerfs), les lapins idiots qu'on peut se lancer à la figure...
C'est formidable, drôle, on rit, même que si on rit en buvant un verre de lait, y a du lait qui ressort par les narines, et ça, ça fait mal et c'est nul.
-> soupir.

Ah oui pi j'oubliais: le graphisme est pas mal, peut-être moins que chez Pixar mais tous les petits détails style poils des bêtes ou écorce des arbres sont sympas.

A voir donc!

Votre dévouée, enthousiaste.



Post Scriptum: à la lecture de critiques d'utilisateurs d'allociné sur ce film, je suis ébahie, voire même perplexe (mon état de grâce). La remarque récurrente est: c'est pas réaliste. Non, c'est pas réaliste, en effet, c'est le moins qu'on puisse dire: les animaux, ça parle pas dans la vraie vie. (j'apprends quelque chose à quelqu'un?)
Oui, c'est plein de bons sentiments, oui c'est gentillet, les animaux échappent tous aux chasseurs et deviennent tous les meilleurs amis du monde. Mais ce n'est pas niais, ni mièvre et encore moins moralisateur (pas comme dans Némo où la morale m'avait tellement gonflée que j'avais failli partir de la salle de ciné).

Parfois, il faut se laisser aller les gars. On se calme, on s'détend, pas la peine de chercher une explication pseudo-philosophico-métaphysique à ce dessin animé. Car c'est un simple dessin animé, plutôt à destination des enfants mais également très plaisant pour les plus grands. Et puis, flûuute (politesse, mon amie), le réalisme parfois, on s'en balance! Faut savoir apprécier les bons moments.

lundi 18 juin 2007

Vergès, ton univers impitoyable


Bon alors ça c'est fait: je suis allée voir le documentaire sur Vergès sobrement titré L'Avocat de la Terreur, dans un cinéma d'arts et d'essais.

Je vous l'annonce tout de suite: ça a été l'un des moments les plus pénibles que j'ai vécu dans une salle de cinéma avec le jour où j'étais allée voir From Hell et que je me suis persuadée que le type assis derrière moi allait m'égorger.

Résumons le propos de ce "documentaire" à la partialité qui deviendra probablement légendaire:

Vergès est un mystérieux bienfaiteur de l'Humanité, il a défendu les types du FLN qui sont en fait présentés comme des martyrs de la résistance, avec un gros parallèle avec la seconde guerre mondiale puisque l'armée française est comparée explicitement aux nazis.
Ah oui, dans Vergès, comme dans ce film, il n'y a pas de nuances: il y a les bons, et les méchants.
Vergès est présenté comme un courageux militant de l'injustice. Klaus Barbie, dont le film balaie l'existence et le procès en 5 minutes (ce qui, comparativement au nombre de morts qu'il a engendré, laisse perplexe), est un opprimé, un homme en péril que la foule veut lyncher. Et comme le dit si bien Vergès: ceux qui sont contre lui sont des abrutis.
La majeure partie du documentaire est consacrée au FLN, avec interviews multiples d'ancien du FLN qui rient joyeusement en évoquant les moments où les bombes explosaient. Ben oui. La violence est légitime on vous dit.
L'ancien chef du FLN dit à un moment: "les morts je m'en fous, c'est pour les mutilés que ça me dérange". Avec une petite grimace.
Le film présente donc des héros défendus par Vergès-le-courageux.

Soyons clairs: je condamne la colonisation, l'exploitation d'un peuple, la torture des opposants au régime colonialiste. Mais, je condamne toutes les violences aveugles qui se sont déroulées durant cette période, de tous les côtés. Je trouve insupportable la légereté avec laquelle les ex-membres du FLN rient, dans ce reportage, des carnages provoqués par leurs bombes (ou quand ils en parlent comme si c'était vraiment la meilleure chose à faire, en attribuant le rôle de héros à celle ou celui qui engendre le plus grand nombre de morts). Comme je trouverai insupportable une interview de militaire français qui se vanterait d'avoir torturé des membres du FLN.

Dans ce documentaire, il n'y a qu'un seul point de vue montré: celui des poseurs de bombes, qu'ils soient algériens pendant la guerre, luttant pour l'indépendance de leur pays, qu'ils soient palestiniens, ou encore qu'ils soient de la bande à Carlos, tuant pour obtenir un maximum de fric. Il n'y a aucun témoignage qui donnerait une autre vision des choses, qui ne soit pas la légitimation de la violence.
Alors, on va me rétorquer que le sujet du film, c'est Vergès et pas les évènements sanglants qui se sont déroulés dans l'Histoire. Oui mais à partir du moment où l'Histoire devient le support de tout propos tenu sur Vergès, il faut la présenter avec des témoignages des deux bords luttant l'un contre l'autre.

Aucun mot sur la défense des dictateurs en afrique, presque rien sur son amicale relation avec les Kmers rouges si ce n'est quelques photos d'archives, presque rien sur le procès Barbie. On s'attarde un peu plus sur sa "sympathie" (le mot est de lui) qu'il éprouve pour Carlos et ses complices.

Vergès, c'est quelqu'un qui éprouve beaucoup de sympathie, il a beaucoup d'amis: Genoud, le nazi suisse, d'autres potes nazis avec qui il se baffre dans les restos (tous sont des hommes libres bien évidemment), les terroristes palestiniens, Carlos et les siens.
Quand on lui demande pourquoi il les défend, il répond: c'est normal, avec un petit sourire. Normal, en voulant dire légitime. Tout accusé a droit à un avocat, nous sommes d'accord, mais y a une différence entre assurer une défense du mieux qu'on peut et éprouver de l'admiration, de la sympathie, de l'estime, de l'amitié ou même plus pour son ou sa client(e).

Vergès, c'est aussi quelqu'un qui rit beaucoup. Des autres surtout, puisque les autres sont des imbéciles, sauf les assassins, les psychopathes, les sérials killers, les dictateurs, les nazis, les terroristes...ect


La stupéfaction, la colère, la frustration passées, je peux affirmer que ce documentaire n'est pas un documentaire mais un film à la gloire d'un personnage et d'une vision du monde, violente et cahotique, où le prix d'une vie est dérisoire puisque c'est celle d'idiots.

Ce film est une tentative grossière de manipulation afin de rendre les prises de position de Vergès plus confortables.
Vergès, lui, doit encore bien rire de se voir en héros glorieux, son orgueil déjà surdimensionné va finir par l'étouffer.

Vergès est un homme qui rit. Beaucoup. Je crois qu'il a le même rire que celui de Djamila Bouhired à l'annonce de sa condamnation à mort.

Shrek le troisième


Règle n°1: ne jamais aller voir au cinéma un dessin animé populaire non interdit aux moins de 10 ans. Bien sûr, j'ai oublié cette règle, et je me suis retrouvée entourée d'affreux gamins gesticulant, criant, dont un diable blond dont le taux d'infernabilité devait être bien supérieur à la moyenne pourtant déjà élevée.

Bon, donc j'étais très bien placée, dans une salle avec écran panoramique, en galante compagnie, jusqu'à ce que deux clones-filles d'environ 5 ans se sont assises devant moi et ont passé leur temps à se retourner vers moi pour regarder le projectionniste. Le film commençait qu'elle fixait encore la lucarne lumineuse sur le mur.

Quant au diable, il s'est réincarné pour l'occasion dans le corps d'un enfant blond platine qui aurait pu jouer dans le Village des dammés. Il hurlait tout le temps en sautant sur son siège. Je vous laisse imaginer, à tel point que je n'entendais pas les paroles des personnages du film à certains moments.
Je me suis dit: ou bien je me lève, je le soulève par la peau du cou et je le fous dehors et après j'explique aux parents que c'est pour son (et mon) bien. Ou bien j'essaie de saisir les dialogues du film, avec une patience qui rendrait fou n'importe qui.
J'ai tenu bon!

Le film était plaisant. Moins drôle que les précédents, ce qui me fait espérer que ce soit le dernier, mais avec de bons moments: comme le personnage de Merlin en robe et chaussettes ou les cauchemars de Shreck en futur paternel (hideux petits ogres).
La fin en revanche est nulle, sans originalité, sans inventivité: ils ont voulu coller une chanson en fin de films, probablement par habitude, et ça fait pièce rajoutée, inadéquate, et franchement sans intérêt.

Donc en gros, un agréable petit dessin animé, dont l'histoire s'essouffle, plaisant à voir, peut-être pas à revoir.

Votre reporter attitrée.

Résumé des législatives: du n'importe quoi.

Un gros n'importe quoi ces élections législatives et pas dans le bon sens: une majorité pour Nabot, plus de 15 députés PC, heureusement aucun FN, une chute fatale pour le Modem, 22 députés pour les traitres du NC, et le PS au sein duquel un bordel sans précédent semble s'être installé.

Je faisais part tout à l'heure de mon impression à une amie, militante PS. Je lui disais que moi je suis pas militante, je demande à être convaincue, par des idées, des propositions réalisables, j'en ai marre des petits coups bas (style au soir de la présidentielle, DSK et Fabius qui ont tiré sur Hollande et Royal comme s'ils étaient dans l'opposition), des luttes internes sanglantes, des histoires de coeur (et je suis sympa en parlant de coeur) qui font la une des journaux le lendemain d'une défaite aux législatives.
Alors oui, Hollande et Royal sont un couple et sont tous les deux à des hauts postes au PS, mais on s'en fout complètement de savoir qu'ils ne sont plus ensemble, qu'ils ont des amants, des maîtresses, qu'ils mangent des brocolis le soir et prennent du lait dans leur café le matin.
Personnellement, je ne suis pas intéressée par la question de savoir s'ils dorment ensemble. S'ils ont une "communauté de vie" comme on dit,.

Je voudrais des idées, je voudrais qu'on m'explique par quels moyens réalisables on peut réduire le chômage sans augmenter la précarité, sans forcément se baser entièrement sur un hypothétique fort taux de croissance. Je voudrais qu'on me parle du logement, des salaires égaux entre hommes et femmes, de l'environnement, des moyens pour réduire la pollution dans les grandes villes, des efforts financiers pour accélérer la recherche sur les cancers... ect
Je voudrais que les politiques s'intéressent à la population, à ses préoccupations, pas à leurs petits intérêts personnels, pas à leur quête frénétique de pouvoir, la bave aux lèvres et leur coeur battant la chamade.
En fait, je voudrais simplement qu'ils fassent ce pourquoi ils sont élus.

Enfin, qu'ils gardent leur vie privée et leurs sentiments exacerbés pour eux. Franchement, on se souvient de la Boutin piquant sa crise à l'Assemblée, maintenant y a Juppé qui verse dans le mélodrame:
"Si je pouvais crever, vous seriez content" a-t-il lancé aux journalistes.
On dirait un gamin à qui on a confisqué son jouet (ou un homme politique privé d'une manne financière...).

En résumé: l'UMP élu grâce à beaucoup trop propositions calquées sur le FN a une majorité pour accomplir son programme de libéralisation maximale; le PS me parait creux, sans idée, juste animé par des luttes internes de pouvoir et des affaires de coeur, le Modem est un flop total.

samedi 16 juin 2007

Et pendant ce temps là, aux USA

Source Yahoo Actualités:
Un garçon de cinq ans de New York a apporté mardi plusieurs petits sachets d'héroïne à sa crèche, pensant distribuant des bonbons à ses petits camarades, selon la police.

Six enfants ont été transportés à l'hôpital en ambulance, avant d'en ressortir plus tard. Le garçonnet, sa soeur de deux ans et une autre fillette de deux ans ont apparemment avalé une quantité non-précisée de la drogue, mais personne n'a été blessé, rapporte le quotidien "Buffal News" dans son édition de vendredi.

Les parents de l'enfant, Wayne Clamp et Kari Lyn Lee, ont déclaré que leur fils avait dû trouver "dix sachets" d'héroïne dans la rue, alors que sa mère l'emmenait en compagnie de ses deux soeurs à la crèche du YWCA Schoolhouse Commons, à New York. Pensant avoir trouvé un bonbon, le garçon en a donné à ses soeurs et ses amis, selon ses parents.

"C'était emballé dans du papier de paraffine et (les sachets, NDLR) avaient des petits sourires collés dessus, comme des M&Ms", a expliqué le papa, montrant un sachet. "Il ne pensait pas que c'était quelque chose de mauvais. Il a dit que ça sentait comme des miettes de pain".

Les enfants du couple et le fils de sept ans de la mère ont été placés sous la garde temporaire de la mère de Kari Lyn Lee en attendant la convocation de leurs parents au tribunal, le 11 juillet. Ces derniers affirment ne pas consommer de drogue et assure que l'héroïne ne venait pas de chez eux.


-> C'est pas très gentil de la part des parents de nous prendre pour des cons. C'est assez rare de trouver 10 sachets d'héroïne dans la rue, tout propret, avec un smiley dessus, vu le prix de l'héroïne (parait-il)... Genre le dealer, il s'est dit: "oh zut, j'en ai marre de porter 10 sachets d'héroïne pour quelques centaines d'euros, je préfère les laisser bien en évidence sur le trottoir."
Là, à mon avis, va falloir chercher une explication un peu plus crédible. J'ai l'impression que c'est comme s'ils avaient dit: oh ben, on se promenait, il faisait beau et tout d'un coup, sans qu'on ait fait quoique ce soit pour, un rayon de lumière est venu illuminer nos jolis minois et 10 sachets d'héroïne sont tombés du ciel jusque dans nos mains. Et comme y avait un bonhomme qui sourit dessus, on s'est dit qu'on allait les donner aux gamins de deux ans."

En fait, ça me ferait marrer si les gamins n'avaient pas risqué leur vie dans cette histoire.

vendredi 15 juin 2007

Dombais & Fille !

Dombey & son est un roman de Dickens, adapté à la télé par Laurent Jaoui. Honnêtement, j'ai un peu de mal avec Dickens, non pas que ce soit chiant ou mal écrit, loin de là! Non, c'est juste tellement glauque que ça pourrait même éveiller des tendances suicidaires chez Bob l'Eponge.

L'adaptation est là excellente, surtout le premier épisode (il y en a deux). C'est réalisé comme un conte: une voix off grave et envoutante, des décors et costumes superbes, une atmosphère étrange, un peu trouble, envahie par une bonté peu ordinaire. Car oui, l'histoire est moins sinistre qu'on pouvait le penser: certes, il s'agit de la vie d'une fille que son père ignore complètement, mais il n'y a pas de violence, même si l'indifférence peut parfois devenir violence psychologique. Il n'y a pas de cruauté, seule la tante est une méchante idiote, les autres essaient simplement de vivre en paix. Pour le père, ça se traduit par la volonté d'avoir un fils, de l'élever dans l'idéologie qu'il est un Dombais, qu'il sera partie intégrante de Dombais et fils.

De temps en temps, rarement, il sort de son mutisme et balance un: "mais vous ne comprenez pas ce qu'est Dombais & fils!?", d'abord incrédule puis méprisant.
Et ce vieux con insensible, égoïste, aussi vivant qu'une pierre tombale est l'objet de l'admiration de sa niaise de fille.
Ah oui excusez moi, mais la pauvre, elle est gentille, adorable, elle chante comme une cantatrice, mais elle est un brin niaise. C'est pas génant en soi, toutefois j'avoue une préférence pour les héroïnes un peu moins mollassone, comme sa belle-mère par exemple. Bon c'est l'histoire, je vais pas tout changer. (D'ailleurs, à ce propos, j'ai pas lu le bouquin donc j'ignore si la version est fidèle au livre).

Bref, le seul moment où la brave enfant agit un peu, c'est quand elle embrasse son amoureux. Après, elle a tout de suite deux mioches, va falloir faire gaffe quand on embrasse quelqu'un, après on attrappe tout de suite des enfants.

Voilà, je ne vais pas narrer toute l'histoire, je voulais simplement souligner le côté "conte" d'une adaptation de Dickens, ce qui est assez rare pour mériter l'attention.

Mes amitiés.
Votre charmante dévouée.

mercredi 13 juin 2007

FiN


Ah Chappatte! Ce petit ton cynique, son trait de crayon minutieux, quelle agréable surprise à chaque découverte de ces nouveaux dessins! Il me fait penser à un type de très élégant, en costume trois pièces, avec perpétuellement un verre de brandy dans la main droite et un air désinvolte. Un peu désabusé aussi.

On parle souvent des bons mots, mais il y a l'équivalent en dessin, car il y a Chappatte. (Hommage)

Bon et à part ça, c'est cool cette chute sans fin du FN, je m'en réjouis, je m'en délecte, j'applaudis le progressif et j'espère inéluctable anéantissement des extrémistes xénophobes, révisionnistes et racistes.
Evidemment, je me voile la face car l'UMP de Nabot a repris la majorité des électeurs du borgne et que Nabot, lui, est au pouvoir, mais voilà, je sais que je me voile délicatement mon charmant minois, par pure volonté de rester optimiste, c'est moins grave je pense. Ou pas.
-> soupire.

Votre dévouée, perplexe.

mardi 12 juin 2007

De l'importance des législatives en France

J'ai regardé le journal régional à midi, là où la présentatrice annonce gravement que la route a été bloquée trois heures par un tracteur tombé en panne, paralysant ainsi la circulation de trois retraités qui avaient justement choisi ce jour pour aller au marché.

Aujourd'hui, c'était le micro-trottoir, comme chez Pernault: on envoie deux journalistes au pied des ensembles HLM et on demande si le passant a voté, si non, pourquoi. Evidemment, le taux d'absentation de la ville est de 46,50%, ce qui inaugure de savoureuses réponses. Exemples: le fataliste "ça changera rien", l'inévitable réponse estivale "il faisait trop beau, on a préféré picniquer".

Hééé oui. Picniquer, c'est bien mieux que de voter pour nos représentants à l'Assemblée Nationale. J'aurais personnellement préféré ne pas me lever à 8h pour me rendre au bureau de vote et me réveiller plus tard pour prendre mon train à 9h30.
En fait, les gens qui ne votent pas parce qu'il fait beau, pas beau, chaud, trop chaud, parce que c'est nul, c'est chiant, c'est embetant, y a un film à la télé, j'ai faim, chui fatigué, faut garder mémé, moi ça m'énerve. Beaucoup pour tout dire.

D'abord, (grandiloquent mais véridique) parce qu'il y a des gens qui sont morts pour qu'on puisse voter, nous tous, sans avoir à justifier d'un certain seuil de revenus, d'un titre de noblesse ou d'une propriété foncière.

Ensuite, parce que les députés, ce sont ceux qui représentent le peuple, ceux qui votent les lois qui vont délimiter notre liberté. C'est en ce sens, que c'est aussi important, voire plus que l'élection présidentielle.
cf mon article sur la candidature de Lalanne.

Et puis, y a des gens aujourd'hui qui se battent pour la survie de la démocratie, pour le pluralisme des partis. Des gens qui ont des idées, qui les énoncent et les expliquent, qui veulent faire progresser notre société. Je pense qu'ils méritent qu'on les écoute, même si personne ne peut avoir totalement raison sur tout.
Je pense que la survie de la démocratie vaut bien que l'on déplace de quelques minutes la mise en place d'un picnic.

Enfin, il y a aussi des militants qui tiennent des bureaux de vote bénévolement, toute la journée, pour que chacun puisse voter dans le respect de la loi, anonymement et secrètement, pour que le suffrage universel ne soit pas qu'un mot dans le dico.

Je pense que ne pas voter, c'est simplement signe de médiocrité. La médiocrité, c'est terrible, on s'en rend pas tout de suite compte quand elle nous tombe dessus, faut parfois être mis en face pour comprendre qu'on a agi comme des imbéciles. Et ça n'a rien à voir avec la classe sociale, le sexe, le compte en banque ou je ne sais quoi.

Alors évidemment, on pourra toujours dire que parfois, on ne sait pas à quoi servent les députés, ou que tout est joué d'avance. D'une part, faut parfois se renseigner par soit même et pas attendre que quelqu'un vienne nous prendre par la main pour nous expliquer à quoi sert une assemblée nationale. D'autre part, ce n'est pas parce que les sondages disent une chose qu'elle va se produire, et une voix, c'est un possible changement dans la composition de l'Assemblée nationale.

Votre dévouée.

vendredi 8 juin 2007

(Du manque cruel) de démocratie en Amérique.

Bonjour à tous. Ce matin, au réveil, alors que je lis les nouvelles sur internet, le cheveu en pétard et le verre de jus d'orange à la main, nous venons d'avoir une nouvelle preuve de l'injustice de la justice aux Etats-Unis.

Cet Etat n'applique pas les décisions de justice, un simple flic peut ainsi décider de libérer un détenu pourtant condamné, contre l'avis du juge et du procureur.
Pour une question de dollars.

Paris Hilton, qu'on ne présente plus (cf mon dictionnaire illustré) vient d'être autorisé à purger sa peine de prison chez elle, avec ses serviteurs, son confort, ses petites habitudes, son luxe quotidien. Pour raisons médicales dit-on, en effet, elle pleurerait trop. Je ne suis pas dénuée de compassion mais je pense aux autres, à tous les prisonniers qui purgent une peine plus ou moins longue, sans cellule VIP, sans traitement de faveur, parce qu'ils n'ont pas pour grand père un fondateur d'hotel de luxe et qu'ils ne sont pas millionnaires.

Les Etats-Unis s'éloignent de la démocratie. Ils donnent des leçons au monde, avec leur gouvernement mis au service des industries d'armement (le président voit d'ailleurs sa campagne financée par des entreprises, ce qui serait totalement impossible et scandaleux en France) et s'auto-proclament meilleurs des meilleurs, mais ils n'appliquent pas les décisions de justice. Mais ils mentent officiellement au monde entier pour engager des guerres déloyales et massacrer des millions de civils. Mais ils réduisent tellement les libertés publiques dans leur propre pays qu'elles n'existent probablement déjà plus.

Les Etats-Unis sont devenus un pays hostile aux libertés publiques, peu regardant sur les violations des libertés fondamentales et les droits de l'homme, qui se fout ouvertement de la justice, de l'égalité, de la liberté, qui piétine la démocratie, mais en pointant son doigt sur les autres pays pour détourner l'attention.

Je regrette cela. J'aurais voulu qu'un pays aussi puissant montre l'exemple dans tous les domaines, mette les droits de l'homme au centre de ses préoccupations.
J'aurais voulu que Bush ne soit jamais élu à cette si haute fonction, pas seulement pour les américains, mais pour le monde entier.


NOTE ajoutée le 9 juin 2007


Paris Hilton a finalement été renvoyée en prison, toujours en cellule VIP avec traitement de faveur et tout le tralala mais le geste est là, et il est symbolique: personne ne doit être au dessus des lois, notamment grâce à son argent et sa célébrité.
Pourvu que ça dure?

jeudi 7 juin 2007

Poutine le démocrate au G8.



Hihi j'avoue que la tête que fait Chappatte à Bush me fait rire: on dirait l'homme préhistorique, avec des oreilles en fleurs de choux et une grosse lèvre supérieure.
Bon oui et je ne vais pas m'apesantir sur le pseudo conflit entre W. et l'homme qui se déclare être le seul démocrate du monde (ce poutine est un grand blagueur), parce que j'avoue que les manoeuvres afin de contrer une éventuelle guerre avec l'Iran m'échappent un peu: déjà je vois pas trop de quel droit W. va poster ses armes dans un pays voisin.

Déjà que les Etats-Unis ont l'habitude d'interroger (interroger chez les américains ça veut dire torturer d'après ce que j'ai lu et entendu sur le sujet)chez leurs voisins pour échapper à la législation américaine et en fait ne respecter aucun des droits prévus par les Conventions internationales puisque les suspects seraient "interrogés" sur des bases secrètes, d'après certains journalistes.

Ensuite, va peut-être falloir que W. apprenne un jour la diplomatie au lieu de vouloir à tout prix engranger des benefices pour ses potes de l'industrie d'armement.
Quoi, y a pas encore de lois qui interdisent de rêver.

Votre amie.

mercredi 6 juin 2007

Le dernier épisode du clan pasquier


Le Clan Pasquier, mini série en 4 épisodes diffusée sur la 2 raconte la vie d'une famille à la fin du XIXe, début XXe siècle.

On râle souvent sur les programmes télé: entre la 30eme rediffusion de La petite maison dans la prairie alors qu'il y a des séries comme Héroes (génial) ou My name is earl (plaisant) qui pourraient être diffusées en 1ere partie de soirée, les émissions à la con sur les plus beaux jambons, les plus talentueux chanteurs (des vieux has been, des gueulardes, des niais, des rejetons de la star ac', jamais des perles comme Bertrand Belin), c'est au programme qui sera le plus indigent.

La télé est aussi spécialisée dans les séries caricaturales, débiles, non crédibles, mal jouées, plates, et sans intérêt comme "Suspectes", ou "Tropiques amers" dont le premier épisode n'était pas mal du tout mais qui s'est salement vautré dans la médiocrité au fur et à mesure des épisodes.

La Clan Pasquier, c'était bien parti pour être de la même veine: j'ai détesté le personnage du père, un vieux con libidineux égocentrique égoïste qui pourrit la vie de tous avec de grands airs supérieurs. De la compassion pour sa femme trompée et bafouée, je suis passée à l'incompréhension puis au profond agacement: qu'on ne vienne pas me rabattre les oreilles avec les "mais c'était normal à l'époque que les femmes acceptent les infidélités de leurs mari".
Non, faut pas déconner, les moeurs ont évolué avec la révolution industrielle, surtout que là, ça se passe en ville. Des mouvements féministes se sont développés aux Etats-Unis, en Angleterre, qui sont d'ailleurs les premiers à avoir accordé le droit de vote aux femmes.

La mère n'est pas seulement soumise, elle est niaise, un peu simplette. Elle est contente quand "son Ram'" revienne de chez une de ses maîtresses parce qu'il revient.
C'est débile.

Bon bref, je me suis lassée, j'ai regardé le second épisode en faisant autre chose et j'ai occulté le troisième. Hier par hasard, en zappant, je suis tombée sur le 4eme et dernier, et je l'ai trouvé assez magistral.

C'est en fait construit comme une tragédie, à la Racine: tout ce qu'il y a de pire arrive. J'avoue être fascinée depuis longtemps par Andromaque et Phèdre. J'ai l'impression que ceux qui ne meurent pas de mort violente deviennent fous.

Là, dans le Clan Pasquier, la première guerre éclate. Il y a 3 fils: le premier se fait réformer grâce à ses appuis politiques, le second part en base arrière en tant que médecin, le troisième en première ligne. Et leur soeur, portant le deuil de son enfant, toujours à son piano, le regard sombre, à mi-chemin entre la crise d'hystérie et le suicide.
Le dernier des fils se fait déchiqueter la jambe, se retrouve amputé par son propre frère, d'une jambe, puis de deux, la fièvre s'apaise, il guérit, il écrit à sa femme qui a eu un fils (la seule chose au monde qu'il désirait). Il écrit dans son fauteuil roulant dans la cour du lieu qui sert d'hopital, y a un bruit de moteur d'avion qui nous parvient progressivement, et puis la fusillade commence. Seulement, avec son fauteuil, il ne va pas vite, et le fauteuil se coince, faisant de lui une cible parfaite. Il peut rien faire, qu'hurler à l'aide. Au moment où il réussit à décoincer son fauteuil pour aller à l'abri, il se prend une rafale dans le torse et la lettre tombe à terre.

Je crois que c'est à partir de là que tout s'accélère, tout s'assombrit. Et toujours ses plans sur la soeur, à son piano, qui ne quitte pas sa robe de deuil, qui perd un frère, qui en perd un autre et qui perd le dernier de la grippe espagnole, lors de son concert, devant des centaines de personnes, devant ce qui reste du clan Pasquier complètement décimé. Elle a un regard à cet instant, qui devient en quelques secondes, noir, cerné, une expression qui doit ressembler à celle de celui qui a tout perdu.

Bref, un dernier épisode bien plus réussi que les précédents.

Votre dévouée.


Post Scriptum: J'ai trouvé assez juste également le personnage du médecin, collègue de Pasquier, celui qui fume tout le temps et qui, au moment du cessez le feu, sous fonds de musique classique, se grille une cigarette et dit qu'il n'a qu'une envie, c'est voir la mer, il adore la mer de Bretagne, il pourrait même s'y noyer. Il finit par se dire ça pour lui même, le regard vide, le visage inexpressif, comme s'il faisait simplement un constat.

mardi 5 juin 2007

Mot du jour : Diligence

Article dédié au versaillais.

Lettre D comme Débile, Diaphragme, Drumlin (= colline elliptique et allongée constituée par un épaississement local de la moraine de fond et caractéristique des régions d'accumulation glaciaire -> hihi c'est véridique)
Mot du jour: Diligence


Illustration possible:



Diligence, nom commun masculin.

Charriotte tremblottante du Far West qui transportait des hommes à gourmettes et des femmes en volants, apeurées accompagnées de leurs chaperons ou bien fardées comme des travestis et donc ostenciblement de mauvaise vie.
La diligence avait vocation à être attaquée par de méchants et sanguinaires peaux rouges qui scalperaient les hommes et violeraient les femmes. Parfois, un cow-boy du style Lucky Luke en version plus rude les sauvait. Et parfois pas.

Diligence, c'est aussi le mot que j'emploie pour demander à une personne qu'elle soit plus sérieuse dans la transmission des informations. Genre avec minutie. Ben moi je dis diligence. Parce que, soyons logique, si les conducteurs de la diligence avaient été plus sérieux et avaient pris leurs précautions, ils auraient résisté à l'attaque des indiens, ou bien ils auraient emprunté une route plus sure.
Avec diligence, c'est donc rapidement certes, mais aussi avec sérieux.

Votre dévouée, avec qui tout est toujours beaucoup plus clair.

Mot du jour : Paris-Hilton

J'ai décidé de faire mon propre dictionnaire, avec mes propres définitions de mots inventés ou existants, parce qu'il paraît que trivial n'est pas synonyme de viscieux même si je le dis avec diligence. D'ailleurs, diligence, ce sera le deuxième mot car aujourd'hui:

Lettre P (comme Putride ou Péripapétitienne)
Paris Hilton

Illustration possible:



Paris-hilton, nom commun féminin, on prononce le "s" et on souffle le "h" en baillant, parce que la vie est dure.

A mi-chemin entre une idiote aculturée, une carte bancaire, une exhibitionniste et une poule, la paris-hilton fait couler beaucoup d'encre, dont la mienne même si je me suis jurée de ne jamais en parler afin d'éviter ce qu'elle cherche: la notoriété.

En effet, la paris-hilton ne se nourrit pas de 5 fruits et légumes par jour comme le recommande officiellement notre ministère de la Santé (on n'est plus libre de manger ce qu'on veut maintenant), elle s'épanouit avec sa célébrité. Elle serait prête à tuer pour cela, ou à tourner des vidéos pornos, à rouler bourrée en voiture, à ridiculiser dans une série bas de gamme les personnes qui ne sont pas de son milieu et qui travaillent pour survivre, contrairement à elle, qui dépense les dollards de grand-papa.

Attention, la paris-hilton n'est pas forcément blonde. On critique souvent les blondes pour leur bêtise, mais c'est faux, je connais beaucoup de blondes très honorables. Moi même, il fut un temps, je l'ai été (blonde, pas conne), avec un appareil dentaire et des lunettes roses. Et malgré ça, j'ai séduit l'homme le plus merveilleux du monde en me prenant en pleine face un poteau. Je suis formidable.
Mais on n'est pas là pour parler de moi (enfin j'espère): la paris-hilton peut feinter et tromper ses détracteurs en teignant ses cheveux. Ou alors elle peut être naturellement brune ou chatain. Ou rousse. Pff.

Du coup, l'observateur, déboussolé, doit se raccrocher à d'autres indices: la paris-hilton a un sourire niais, la bouche toujours entrouverte, l'oeil inexpressif ou cochon (au choix), un bandeau en guise de jupe, et deux pastilles pour cacher le haut. La paris-hilton n'a jamais froid, car elle est toujours très entourée. Même si elle a froid, elle ne s'en rend pas compte car elle ne sait pas ce que ça veut dire avoir froid, donc elle continue à se promener à moitié nue.

Après cette définition et description de ce qu'est une paris-hilton, on comprend que j'ai exagéré en nommant ainsi Javotte et Anastasie, les deux belles-filles de Sarkozy.
En effet, elles n'ont pas de mini-jupes.


Votre aimable correspondande.

Luxe, limousines et footing

On va me taxer d'acharnement sur notre seigneur président, et on aurait tord. Je lis juste des journaux (pas n'importe lesquels) et je m'étonne.

Dans le Canard ligoté du 30 mai 2007, il y a un petit article, pas grand chose, juste quelques mots qui retranscrivent l'agacement du maire UMP de saint tropez qui s'énerve de la présence des 5 limousines de la famille Sarkozy et des cordons de sécurité mis en place afin d'assurer leur sécurité, paralysant la circulation des personnes de quartiers entiers, quartiers qui sont ceux des boutiques de luxe.

Sarko est donc encore passé dans sa phase schizophrénique naboïste.

Le fait que Cécilia et ses deux paris hilton arpentent les rues rendues désertiques par notre police nationale afin qu'elles puissent dépenser "leur" argent en sac gucci et lunettes D&G, ça m'énerve.
Notre société est basée sur l'image que l'on renvoit, et pour moi, l'image que renvoient l'épouse du président de la République ainsi que ses belles-filles c'est celle de ses héritières américaines qui ne font rien de leur vie à part faire des sourires aux caméras et dépenser l'argent de papa/du mari (cocu forcément), pour passer le temps.
J'esperais une élégante discrétion. Là j'ai l'impression de trois stupides oies (ok, des pétasses, je voulais pas dire de gros mots parce que je suis polie) avec des billets de 500 euros plein les poches.
Je ne sais pas d'où vient se besoin de montrer: qu'on est bien coiffé, bien habillé, qu'on a maigrit, qu'on est riche, qu'on dépense dans telle boutique et pas telle autre...
Le fait qu'on paie les flics à vider les rues de leur population pour permettre aux trois poules de s'offrir leur luxe quotidien, ça m'exaspère.

Et puis je pense aussi à la majorité de la population, celle qui bouffe des pâtes la dernière semaine du mois parce qu'il reste plus que 5 euros dans la tirelire.
Je l'ai déjà dit, mais l'écart de richesse grandissant m'inquiète. Sans avoir de sympathie pour le système communiste, je ne comprends pas comment on peut supporter que des gens achètent une paire de chaussure à 600 euros sans que ça les gène et que d'autres se privent de l'essentiel comme la nourriture pour payer le loyer.
A ceux qui criraient à la caricature, ôtez donc vos oeillières. Une certaine misère s'est installée, progressivement, lentement, sans que ça choque: un smic bas, des horaires flexibles où l'employé est à la disposition de l'employeur, une mobilité professionnelle forcée, des heures dites complémentaires payées comme des heures normales...

Je sais, ça fait pleurer dans les chaumières et on sort les briquets. Rassurez-vous, ça n'empêche pas le monde de tourner: Sarkozy fait toujours son footing, il a réquisitionné l'hotel de Marigny pour loger sa grande famille avec de grands enfants majeurs qui pourtant ne vivaient plus chez leurs parents depuis belle lurette, du coup on va loger les diplomates étrangers au George V. Au frais du contribuable.

Mais non, je ne critique pas notre président bien aimé, élu démocratiquement par une majorité de la population française. Longue vie à notre président. Hourra, Hourra.

Votre amie.