jeudi 25 septembre 2008

Quelques nouveautés

D'abord, il y a un sondage d'une importance extrême en haut à gauche.

Ensuite, en bas à gauche (de toute façon, il n'y a rien à droite), tout en bas, il y a un truc "s'abonner à". D'après Blogger, c'est un gadget qui permet de voir quand je mets de nouveaux articles en ligne (toutes les heures quoi, surtout en période de concours). Cet instrument est totalement narcissique, je le refuse, mais là c'est juste pour tester si ça marche.

Votre aimable dévouée, au fait des nouvelles technologies.

Apocalypse NOW


Qui a entendu le discours de Bush sur la crise financière américaine doit être aussi abasourdi que moi : ce matin, une partie était retransmis sur la Matinale. En gros, c'est la fin du monde.

Je ne m'y connais pas vraiment en économie, et probablement que la crise est grave en effet et qu'elle est susceptible d'avoir des répercussions dans le monde entier mais là, le discours de Bush était particulièrement alarmiste.
J'avais l'impression qu'il disait : "les femmes et les enfants d'abord".
Le bateau coule, certes, toutefois d'habitude, les politiques évitent de le dire, ils enrobent des approximations de métaphores sur le temps et l'histoire et assurent que la situation est sous contrôle parce qu'ils sont les plus forts.

En fait, le journaliste de Canal a relevé les termes du discours : "catastrophe", "tragique", "dramatique", "licenciements", "ne plus pouvoir payer les employés", "faillites", "panique", "difficultés à obtenir des crédits", "se retrouver à la rue". En gros, retour en 29, voire pire.

Je ne comprends pas trop ce qu'il cherche en prononçant de telles paroles: si c'est la panique, ça va pas tarder. C'est bizarre de vouloir la panique. Vous allez me dire, vaut mieux dire la vérité aux gens.
Dans le cas où ils peuvent se mettre en sécurité oui, comme quand on annonce une épidémie, on prévient la population de la situation en sachant que c'est susceptible de mener à la panique mais au final, c'est parce que la divulgation de l'information permettra de sauver des vies.
Là, les gens ne peuvent rien faire individuellement.
Pourquoi ne pas avoir dit : "la crise est d'une gravité exceptionnelle, l'Etat se charge d'y mettre fin", au lieu de "on va tous crever dans une misère noire, préparez-vous à vous achever à l'aide de vos fusils offerts à l'ouverture de votre compte bancaire!"

Peut-être que toute Vérité est bonne à prendre, cependant il y a une façon de le dire. C'est pas pour rien qu'il y a des personnes spécialisées dans la communication politique, non?

L'économie mondiale est en train de s'effondrer.

...

AAAAAAAAHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHHH

VD.

Post scriptum : y a les directeurs des banques privées ayant sombré qui ont reçu un parachute doré de quelques millions de dollars.
L'Homme est une espèce décidément fascinante.

mercredi 24 septembre 2008

Lost in austen

MOUAHHAHAHAHAHAHAH

J'aime les anglais, ils font des super mini-séries en 2 ou 3 épisodes et ils sont aussi obsédés que moi par Jane Austen et les écrivains de l'époque victorienne d'une manière générale.
J'ai découvert une perle aujourd'hui, par le plus grand des hasards, et bien m'en a pris, j'en ris encore.

Lost in Austen, en 4 épisodes. Jane Austen doit se retourner dans sa tombe. Ou alors elle rit en se tenant les côtes, j'hésite encore.
Le scénario est déjà-vu : la transposition d'un personnage moderne dans une époque ancienne. C'est en effet l'histoire d'une londonnienne d'une vingtaine d'années, avec une coupe de cheveux style casque aux reflets rouges, jean slim et blouson de cuir, fan des romans de Jane Austen, affligée d'un copain aussi repoussant que bête, qui un jour (mon dieu que ma phrase est longue) fait un échange avec Elisabeth Bennet matérialisée dans sa baignoire.
Oui, ces anglais sont fous.
Donc en somme, Amanda (la londonnienne) se retrouve au XIXeme siècle, dans la famille d'Elisabeth pendant qu'Elisabeth est à Londres en 2008, dans l'appart d'Amanda.


Hihi. Le truc c'est qu'à partir d'une idée pas vraiment originale, ils ont fait une histoire hilarante : Amanda se retrouve en jean slim chez les Bennet, elle ne sait pas jouer de piano, ni coudre, ni danser, elle fait gaffe sur gaffe, elle boit comme un trou au bal, elle fait des impairs en matière de politesse, elle ne sait pas faire la révérence (elle s'accroupit!), et rien ne se passe comme dans le bouquin, ce qui la désespère.
Jane ne se marie pas avec Bingley, Darcy est insupportable d'arrogance, aggressif voire insultant, Bingley devient alcoolique, Mr Collins est limite psychopathe, Caroline Bingley (j'en ris encore) est lesbienne...etc
Caroline Bingley lesbienne ! Dans le livre, c'est la femme la plus snob qui existe sur terre, la plus attachée aux apparences, la plus choquée au moindre mot de travers.

En fait, l'actrice principale Jemima Rooper (le personnage d'Amanda), est excellente : elle joue avec un naturel désarmant. Elle a une voix légèrement rauque et a une façon de faire enrager Darcy qui ferait pouffer de rire un mort : le pauvre, il finit chacune de ses conversations à moitié hystérique!

Edit du lendemain : le 4eme et dernier épisode est très décevant.

VD.

mardi 23 septembre 2008

Du pain et du bouillon

Parfois, je prends un de mes livres préférés, je l'ouvre à n'importe quelle page et je lis juste le temps de faire une pause dans mes révisions. J'ai ouvert "au bonheur des dames" de Zola aujourd'hui et je suis tombée sur le passage où Denise est dans une misère noire, complètement aveuglée par le désespoir. Denise, c'est une petite vendeuse dans un de ces grands magasins parisiens qui commencent à naître. Elle vient de la province, est petite et maigrichonne, et est devenue le souffre-douleur de ses collègues, simplement parce qu'elle est trop douce pour se battre avec les mêmes armes dégueulasses que les leur. Ils ont fait courrir la rumeur que "Pépé", son petit frère, était son fils et donc qu'elle était une fille perdue, et ça, Denise l'a en travers de la gorge. Elle n'arrive plus à joindre les deux bouts et Pépé est tombé malade.
Elle fond en larmes et à ce moment là, le vieil homme qui lui loue une chambre tape à la porte et lui donne du pain et du bouillon.
Et Zola écrit ça d'une façon bouleversante :

"Ce fut vers les derniers jours de septembre que la jeune fille connut la misère noire. Pépé était tombé malade, un gros rhume inquiétant. Il aurait fallu le nourrir de bouillon et elle n'avait même pas de pain. Un soir que, vaincue, elle sanglotait, dans une de ces débâcles sombres qui jettent les filles au ruisseau ou à la Seine, le vieux Bourras frappa doucement. Il apportait un pain et une boîte à lait plein de bouillon.
Tenez ! voilà pour le petit, dit-il de son air brusque. Ne pleurez pas si fort, ça dérange les locataires.
"

Dans "une vie", Maupassant fait dire à un de ses personnages : "la vie, voyez-vous, ça n'est jamais si bon ni si mauvais qu'on croit". Elle pourrait s'appliquer à cette scène, même si Zola n'hésite jamais à suivre ses personnages jusqu'au fond de leur misère, et parfois, à ne pas les faire remonter, comme dans "l'Assomoir".
"Au bonheur des dames" est plus optimiste, c'est peut-être pour ça que c'est mon préféré.

VD.

samedi 20 septembre 2008

Be Happy


Be Happy, c'est le film de Mike Leigh qui est censé rendre heureux le spectateur. Dans une interview, il disait justement au journaliste que son film respirait la joie de vivre. Franchement, l'objectif est loupé.
C'est l'histoire d'une trentenaire, institutrice de son état, qui se force à montrer à tout le monde qu'elle est super heureuse, en en faisant des tonnes et en incitant les autres à l'être.
Les problèmes foisonnent:

1/ Elle fait semblant d'être heureuse. Le réalisateur disait dans l'interview précédemment évoquée que non, elle est réellement heureuse, ce qui me fait conclure que Sally Hawkins joue mal et cette constatation me navre car je l'avais vu dans une adaptation de "Persuasion" pour la BBC et elle était impeccable : un jeu sobre, tout en finesse. Là, on dirait une histérique niaise à l'immaturité frôlant dangereusement l'idiotie. C'est quelque peu agaçant.

2/ Les gens autour d'elle sont malheureux ou simplement, ni heureux ni malheureux. Certains ne se posent même pas la question, comme sa coloc. Et puis ils ne demandent à personne de les aider et tout d'un coup il y a cette fille montée sur ressorts qui arrive, qui les secoue, qui leur fait comprendre qu'ils sont dans un trou sans fond de désespoir et qu'il faut absolument qu'ils remontent la pente pour accéder au bonheur.
D'une part, de quoi se mêle-t-elle la drôlesse, et d'autre part, c'est un peu cruel d'aller remuer le couteau dans la plaie.
J'aurais beaucoup plus aimé un scénario avec quelqu'un qui arrangerait en douce les choses pour rendre les gens plus heureux.

3/ Mon Dieu que de clichés ! Pff, ce serait trop long de tous les énoncer, mais voici quelques échantillons :
- le gamin violent à l'école qui crache le morceau en deux secondes devant l'assistant social : une histoire de reproduction de shéma de violence familale.
- le moniteur de l'auto-école raciste, xénophobe, mysogine, qui carbure à la haine est un des personnages les plus caricaturaux de l'histoire du cinéma. C'était peut-être pour faire rire mais moi je le trouvais super malsain.
- le copain de l'héroïne : elle le rencontre une fois, va boire un verre avec lui et hop empacté c'est pesé, c'est l'homme de sa vie.
... eccetera

LE personnage qui sauve le film et que j'ai envie de serrer dans mes bras tellement elle est formidable : la prof de flamenco qui passe son temps à rouler des yeux féroces en hurlant dans un anglais approximatif avec un accent à couper au couteau.
Elle, elle est géniale.

Bon voilà, en gros c'est dommage quand on a un titre comme "Be happy" et qu'on ressort avec l'impression d'avoir vu un film sur la solitude, sur la quête de bonheur souvent infructueuse, sur l'absence de communication dans la société.


VD, toujours présente.

vendredi 12 septembre 2008

L'avenir sourit aux audacieux.


Bon voilà j'ai juré que j'en parlerai pas, mais c'est lundi et là, j'ai la "trouille" comme disait l'horrible chirurgien qui un jour m'avait secoué mon bras mort.
Il avait beuglé : "C'est pas cassé ! c'est juste la trouille!". Connard. Six mois après j'ai encore mal de temps en temps, la faute à un méga-gigantesque hématome interne qui partait de mon avant-bras jusqu'à je sais plus où.

Bref. J'ai la trouille. Vous allez me dire, y a pire dans la vie (quoi que la plupart d'entre vous, vous ne savez pas de quoi je parle, c'est normal), oui mais bon, quand même. Si jamais... hein, je vais faire quoi de ma vie professionnelle?
Restons calme, plusieurs choix s'offrent à moi :

1) Faire une thèse sur le procès pénal dans la société yéménite du 18eme siècle.

2) Me vautrer dans un canapé pour le reste de mes jours, avec des bouteilles de Macvin (mon péché mignon) et tous les bouquins pour filles existant sur la terre.
J'aurai plus qu'à sombrer dans un romantisme teinté d'alcool qui m'abrutira et me déconnectera de la société qui d'ailleurs économiquement, va mal. C'est pas moi qui le dit, c'est Canal.

3) Passer des concours administratifs.
J'en ris d'avance. Je vois déjà la cage à lapin qui me servira de bureau, dans un immense complexe bétonné des années 70, au 10ème étage avec une fenêtre qui ne s'ouvre pas. Mes collègues me détesteront car je refuserai d'aller à leurs séances de Karaoké le samedi soir et je mangerai seule à la cantine, des épinards surgelés.


Oui, j'en fais trop. Je ferais mieux d'aller me faire un petit cas pratique.

Votre dévouée, qui pense sérieusement à demander une contribution financière à ses lecteurs afin de financer son train de vie et ses paires de chaussures.