mardi 31 mars 2009

Retour au bercail.


C'est la guerre ! Il y a un camp militaire près de mon supermarché, trois cars de CRS dans la moindre petite rue, des barrières renforcées qui bloquent des routes, des militaires avec des mitraillettes et des airs de rambo, des hélico de temps en temps et des flics qui vous demandent vos papiers au moindre pas posé sur le bitum.

Mes copines qui habitent en centre ville ont du aller chercher un badge pour avoir une chance de rentrer chez elles (ou d'en sortir). Le campus est déserté, ce qui, je le précise, est anormal.

Cet aprem, en prenant le tram sous le soleil qui faisait briller l'eau du canal, il y avait un type un peu fou qui haranguait la foule en baragouinant rien de bien cohérent et au croisement de deux rues ont déboulé dix motards avec force fracas. Ils se sont arretés au feu rouge et tourné la tête vers le fou. Moi, bien sûr, avec mon esprit tordu, j'ai vu tout ça au ralenti : le rayon de soleil sur l'eau, l'air un peu effrayé du fou, les têtes des motards qui se tournaient ensemble vers lui, et puis plus rien. Le silence tout d'un coup pendant quelques secondes. J'ai pas vu le fou disparaitre, mais quand j'ai regardé dans sa direction, il était plus à côté de son banc.
Je me tire aussi.
Il y a plus de policiers et militaires que d'habitants dans cette ville, ça a allumé une alarme rouge qui clignote dans mon cerveau, surtout depuis hier soir, quand je suis rentrée fort tard en voiture d'un dîner chez les totally spies et qu'ils étaient encore aux coins des rues, frais et dispos avec leurs regards suspicieux et leurs doigts sur la gachette.
On a eu l'impression qu'ils allaient nous dire de lever les mains en l'air.

Retour au bercail.

Tchuss.

VD.

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